SCOPITONE 2015 : QUE LA LUMIÈRE SOIT !
L’édition 2015 du festival Scopitone, qui est la quatorzième édition, est fortement axée sur
la thématique de la lumière. La lumière, ainsi que son ombre, sont exploitées sous toutes leurs formes pour se placer au centre de nombreuses œuvres
présentées cette année.
Le festival, qui se déroule dans différents lieux de la
ville de Nantes (Stéréolux, passage Sainte-Croix, Jardin des plantes, château
des Ducs de Bretagne…) a invité un grand nombre d’artistes, pour certains
également architectes, chercheurs, designer..., dont les travaux déclinent,
détournent, évoquent et invoquent la lumière.
Ce festival se poursuit aussi le soir avec des concerts de
musiques électroniques, des spectacles de danse d’un genre nouveau ou encore
des mapping/performances.
Justine COUGNAUD / Agathe DESBRIÈRES
LES PROPOSITIONS immersives :
- Parsec - Joris Strijbos et Daan Johan
En montant les marches du Stereolux, nous pouvons entendre
un fort bruit mécanique ressemblant au départ d’un métro parisien. Nous
découvrons PARSEC . Dans une salle obscure, domine une importante installation composée de 16 bras
robotiques à l'extrémité desquels sont fixés deux projecteurs LED propulsant une lumière stroboscopique. Accompagnés par
16 speakers, les bras de fer varient les rotations entre accélération et
temporisation. Nous sommes comme hypnotisés par cette chorégraphie qui monte en
puissance et en vitesse. Provenant d’un synthétiseur, le son semble émaner d’un
vaisseau de science fiction.
Joris Strijbos et Daan Johan consacrent leur travail à la
recherche des interactions entre la lumière, le mouvement et le son. Grâce à
ces rotations de divers sens, le
mouvement des bras apparaît comme
un « désordre organisé ». Ici les artistes nous invite donc à réfléchir sur les relations entre l’organique et le mécanique.
Paul HOUBRON
Paul HOUBRON
Joris Strijbos et Daan Johan - Parsec ( Stéréolux) - © Paul Houbron
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Extrait vidéo de Parsec - © Paul Houbron
- Light leaks - Kyle McDonald et Jonas Jongejan
Une pièce noire avec pour seule lumière les trois retro-projecteurs éclairant cinquante boules à facettes, créant un univers parallèle, presque extraterrestre, …, un retour vers le passé au temps des années Disco et des boules à facettes, … ou encore un voyage au cœur des étoiles : voici ce que proposent Kyle McDonald et Jonas Jongejan dans leur création immersive intitulée Light Leaks.
La musique sourde associée aux tremblements de la lumière, projetée sur les boules à facettes présentes au sol, crée une athmosphère lourde, et dangereuse, comme si la fin du monde était sur le point d'arriver. Peu après, une sensation de fête et de danse traverse la pièce lorsque la musique prend un certain rythme que suivent les lumières en créant sur les mur des lignes lumineuses verticales se déplaçant de droite à gauche, ou encore horizontales se déplaçant de haut en bas, puis scintillantes. Nous passons ensuite par un moment d'hypnose, avec un son prenant, en harmonie avec la projection de cercles rétressissant et s'élargissant répététivement sur les murs. Puis les lumières changent et se mettent à longer circulairement les murs de la pièce, et ce, sur un son électro faisant penser à un radar qui sillonerait la pièce à la recherche de quiconque s'y trouvant. Peut-être à la recherche de personnes n'appartenant pas à notre planète ? Ce même effet de lumière sillonant la pièce, nous plonge dans une atmosphère totalement différente lorqu'il est associé à un son doux, mélodieux, et calme telles des notes de xylophone à la façon d'une berceuse : c'est un moment de rêve dans les étoiles de lumière qui nous est offert.
Après quarante minutes d'immersion totale, on se demande, une fois sorti, si tout cela n'était pas une hallucination : un univers immersif de mapping festif, lumineux, et magique nous plongeant dans une quatrième dimension où nos sens ne sont qu'illusion.
Margot ALBERT-HEUZEY
Margot ALBERT-HEUZEY
Kyle McDonald et Jonas Jongejan - Light Leaks (Jardin des Plantes) - © Margot Albert-Heuzey |
Kyle McDonald et Jonas Jongejan - Light Leaks (Jardin des Plantes) - © Margot Albert-Heuzey |
- MOza1que Rgb et mOza1que NB - Lab[au]
Située au rez-de-chaussez du bâtiment Trempolino,
cette œuvre composée de deux parties joue avec la lumière. En effet, la salle
présente 2 œuvres, quasiment similaires qui s’opposent par leur disposition, ne
laissant pas d’autre choix au spectateur de regarder l’une, puis l’autre. La
première, mosaïque RVB représente un quadrillage de 8X8
carreaux qui bougent et évoluent selon le moment de la journée. Son principe
analogue de carreaux en mouvement crée une sensation de tableaux pixélisé, appuyé par le jeu de lumière. En effet, trois
projecteurs (Rouge, Vert, Bleu) éclairent l’œuvre,
créant une lumière blanche, mais lorsque les carreaux bougent, les ombres ne
laissant passer que 1 ou 2 projecteurs, créent la surprise lumineuse. Cette
œuvre fonctionne en complémentarité avec sa voisine, reprenant le même
principe, mais cette fois qu’avec le noir et le blanc. La perception de l’œuvre
dépend ainsi du moment et de l’angle suivant lequel on la regarde, invitant le
spectateur à déplacer son regard et son point de vue.
Baptiste RIOM
Baptiste RIOM
Moza1que NB - Lab[au] - © Baptiste Riom
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Moza1que Rgb - Lab[au] - © Baptiste Riom |
- Patterns of Harmony - Gaspar Bathha
Cale 2 des Créateurs. C’est dans une pièce de ce lieu obscur que l’installation de Gaspar Battha a
trouvé sa place.Patterns of Harmony est une installation composée d’un cadre tubulaire d’un mètre cinquante environ, sur lequel est fixée une structure octogonale. Cette structure lie jeux de lumière et sons, instantanément. Des faisceaux lumineux, sorte de projections en fractale sur des miroirs en polyèdre, dessinent des formes géométriques et des motifs de manière répétitive (On peut appeler cela une œuvre cinétique ; une œuvre qui met en mouvement des éléments ou qui est elle-même en mouvement). Ce spectacle de lumière lié à la musicalité nous emporte dans la rêverie, et nous semble parfait. On s’attarde, on observe, bercé par la mélodie, on contourne la création… Pour faire face à un deuxième jeu de lumière ! Le trompe l’œil trahit extraordinairement bien notre perception !
Gaspar Battha avec cette création questionne l’opposition entre univers (le cosmos, l’ « ordre ») et le chaos.
A l’heure des technologies numériques, Patterns of Harmony est une invitation à unir les théories des formes originelles et l’art cinétique contemporain posant également la question de la subjectivité et des limites du regard humain : ce que nous voyons : est-ce la réalité, ou n’en est-ce que le reflet trompeur ?
Elise CRAIPEAU
Gaspar Bathha - Patterns of Harmony ( Cale 2 créateurs) - © Elise Craipeau |
- LIGHT WAVE - teamVOID
C’est à la Cale 2 des Créateurs, que l’on peut
admirer Light Waves, une installation cinétique lumineuse
réalisée par le collectif teamVOID. Originaire de Corée, celui-ci est composé de Junbong Song et
Jaehyuck Bae, tous deux ingénieurs, l’un en art, électronique et
communication, l’autre étant également visual designer.
Team VOID - Light Wave ( Cale 2 Créateurs) - © Céverine Girard |
L’objectif est de créer une illusion d’optique dont
l’intensité variera en fonction de la distance à laquelle on se trouve de
l’œuvre. L’espace sonore mis en place est un choix des artistes qui accentuent le son de la mécanique utilisée dans
l’installation.
Team VOID - Light Wave ( Cale 2 Créateurs) - © Céverine Girard
C’est à l’aide de la technologie Arduino (outil servant à
fabriquer de petits ordinateurs pouvant capter et contrôler d’avantage de
choses du monde matériel qu’un ordinateur) que l’œuvre a pu prendre forme,
créant ainsi différents motifs. Au nombre de onze, ils se répètent de manière
aléatoire toutes les deux minutes donnant à voir en l’espace d’une vingtaine de
minutes seulement, une multitude de signaux. Cette installation permet aux spectateurs de
s’immerger dans le noir et de se laisser lentement hypnotiser par la danse
lumineuse des LEDs.
Céverine GIRARD
- Mind's the map – Time’s Up
L’exposition Mind the Map a été
créée en 2013 spécialement pour le LU, par le collectif autrichien Time’s Up.
Ils ont passé les deux dernières années à faire des recherches sur le passé, le
présent et le futur de différents évènements socio-économiques pour mettre en
évidence le phénomène de migration. L’exposition est qualifiée de « récit
physique ». Elle raconte l’histoire imaginaire d’une jeune Européenne, Christine,
qui au cours d’une croisière, sauve des immigrés perdus en mer. L’installation
nous montre les répercutions de cet acte humain à travers un espace tactile à
explorer par les visiteurs, invités à découvrir les histoires de manière
ludique.
En entrant, on observe une barque
posée sur le sol accompagné d’une bande son dans laquelle nous entendons des
bavardages, le bruit de la mer, des pleurs d’enfants, etc, nous montrant les
conditions affreuses de ces « voyages ». Ensuite, des cartes nous
montrent les différents trajets des immigrés. Puis, nous arrivons dans une
cellule représentant l’emprisonnement, en sortant de cette pièce, on peut voir
un journal télévisé projeté sur un écran nous racontant l’histoire de
Christine. Pour finir, nous découvrons un bureau devant un mur sur lequel est
affiché une carte heuristique retraçant et mettant en relation plusieurs
histoires d’immigrés. Cette œuvre fait appel à l’exploration et à la réflexion.
Lise LESCOUBLET
Lise LESCOUBLET
Time’s Up - Mind's the map (LU) - © Lise Lescoublet |
Time’s Up - Mind's the map (LU) - © Lise Lescoublet |
Time’s Up - Mind's the map (LU) - © Lise Lescoublet
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- Horizon Parallels - Nonotak
Ce ballet lumineux du duo français Noemi Schipfer et Takami Nakamoto prend place au Château des
Ducs de Bretagne à l’occasion de Scopitone. Cette performance unissant son et lumière supprime
toutes les limites physiques. Le spectateur entre en connexion avec l’œuvre, au cœur de celle-ci on
est hypnotisé, saisi par le mélange d’ombres et de lumières qui apparaissent et disparaissent aux
rythmes des sons diffusés. La présence de fumigènes nous laisse troublé par les élégantes et étranges
architectures crées par la lumière. C’est une installation plastique mais aussi architecturale, l’œuvre
est en connexion avec l’espace.
Morgane AMORIN
Morgane AMORIN
- Horizon - Nonotak
Horizon est le nom de l’une des installations
de Nonotak. Installée au château des ducs de Bretagne à Nantes, cette
œuvre est constituée de 4 hauts parleurs et de 64 néons qui s’allument
et s’éteignent successivement en rythme sur une bande-son hypnotique. Plongée
dans le noir, la pièce s’éclaire des flashs de lumière des néons, cette
installation est à la fois sculpture et performance. Elle envahit l’espace et joue sur l’effet de profondeur et
d’ « horizon » ;le spectateur peut se déplacer autour de l’œuvre et "vivre" la pièce sous plusieurs angles. C’est
une œuvre poétique que l’on pourrait regarder pendant des heures.
Tamara PRUD'HOM
Tamara PRUD'HOM
Nonotak - Horizon ( Château des Ducs de Bretagne) |
- Wave interference - Robyn Moody
Wave
interference est une installation mouvante de l’artiste
canadien Robyn MOODY.
Inaugurée en 2013, elle fait cette année
son premier séjour en France au château des Duc de Bretagne à Nantes.
Wave interference réunie trois parties : l’ondulation
lumineuse, l’harmonium et quatre radios FM. En entrant dans la salle, les
spectateurs sont attirés comme dans un piège
par l’ondulation des lumières. Les tubes fluorescents semblent
voler dans l’obscurité. Saisi par
la dissonance du bruit de fond (le drone), le spectateur est comme hypnotisé.
L’artiste questionne ses
préoccupations majeures : la représentation de la
nature, de la réalité, les avancées
technologiques, les croyances et interprétations propres à la
nature humaine. Dans Wave interference, MOODY ironise et rend tangible
la croyance commune qui condamne les ondes électromagnétiques. Tous les appareils de son installation émettent des ondes : les radios FM, les ondes électro magnétiques et sonores, les ondes lumineuses… Les quatre radios interfèrent entre elles. La sculpture à la manière d’un oscilloscope rend visible les interférences ondulatoires. Le son désagréable de l’harmonium serait-il une solution pour contrer l’invasion des ondes et faire fuir le fantôme fluorescent. Quoiqu'il en soit, l'expérience est hypnotique.
Martin JULES
Martin JULES
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- Hyperlight - Thomas Pachoud
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Chloé CASSABÉ
Thomas Pachoud - Hyperlight ( passage Sainte-Croix) - © Chloé Cassabé
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LES PROPOSITIONS en plein air :
- Raster - Guillaume Marmin
C'est dans la Maison Bergeron, lieu architectural singulier, ouvert sur l'extérieur par un rythme de baies en verre dépoli, que s'inscrit une œuvre lumineuse tout en rayonnement. Visible à l'intérieur le jour et de l'extérieur la nuit, conçue par Guillaume Marmin, la proposition prend en compte la particularité du lieu. Son titre, Raster (trame), joue autant avec la trame architecturale, la trame sonore, la trame vidéo proposant une géométrie mouvante, lumineuse et musicale en perpétuelle mutation…
Quentin FOURAGE
- Archimèdes - Emmanuel Biard / David Léonard
Durant le festival scopitone, il était possible de découvrir « Archimedes », une installation créée par Emmanuel Biard et David Leonard. Cette œuvre classée dans le domaine des « arts numériques », est une installation cinétique visuelle et sonore composée de douze miroirs en mouvement, chacun contrôlé indépendamment par un moteur. Cette œuvre, entre sculpture et outil de réflexion, vient jouer avec son environnement en le réfléchissant, le segmentant, le divisant et vient nous questionner sur notre rapport au monde dans l’espace. L’écran étant aujourd’hui très utilisé dans l’art avec le VJing (terme large qui désigne la performance visuelle en temps réel) et la scénographie vidéo, Emmanuel Biard préfère lui, se tourner vers la capacité de réflexion des miroirs pour proposer une expérience inédite. Appelée Archimedes, cette installation rend hommage à ce scientifique grec, précurseur du calcul et de la géométrie. Cette œuvre est observable en action dans le clip vidéo du DJ et compositeur américain Daedelus, « Drown Out », pour qui elle a été créée.
Emmanuel Biard est un Light designer qui s’investit dans le spectacle vivant et les arts de la scène. Passionné par les arts graphiques et le multimédia, il envisage ses créations sous différentes formes, entre performance et/ou installation. Son travail avec David Leonard, ingénieur mécanique, est régulier et lui permet de mettre en œuvre des mécanismes, rendant encore plus surprenantes ses propositions.
Emmanuel Biard / David Léonard - Archimedes (château des Ducs de Bretagne) - © Thomas Rudi
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Emmanuel Biard / David Léonard - Archimedes (château des Ducs de Bretagne) - © Thomas Rudi
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LES PROPOSITIONS spectacles/performances :
- Transcranial - Klaus Obermaier (AT), Daito Manabe (JP), Kyle McDonald (US)
Transcranial est une performance écrite par l'artiste multimédia et chorégraphe Klaus Obermaier d'origine autrichienne. Il s'est associé à deux autres artistes spécialisés dans l'art médiatique : le japonais Daito Manabe et l'américain Kyle McDonald. Cette performance s'inscrit dans un projet collaboratif de recherche et de création.Transcranial aborde le sujet des stimulations électro-magnétiques sur l'humain, ainsi que leurs répercussions sur les neurones. Par conséquent, le corps et le cerveau sont les deux éléments clés de cette performance.
Cette dernière est composée de différentes scènes. Elles contiennent toutes un jeu entre les acteurs, le son, la lumière et l'écran situé au fond de la scène. Expérimentale, drôle, visuelle, très synchronisée, chaque proposition explore cet espace multiplié du corps, de la chorégraphie, de la scène, de l'image connectés…
Coline ROYER
Klaus Obermaier , Daito Manabe , Kyle McDonald - Transcranial
- L’Échappée (mapping) - Aurélien Lafargue et 20syl
Qui aurait pu penser que la Reine Anne de Bretagne laisserait un rappeur et un vidéaste projeter leur interprétation de l’au Dela sur les remparts de sa résidence ? C’est pourtant ce qui s’est passé entre le 17 et le 19 septembre, durant le festival Scopitone.
Les deux artistes nantais 20SYL et Aurélien Lafargue ont projeté différents paternes sur les remparts sud du château, magnifiant les volumes du bâtiment historique. Pendant 11 minutes, ce mapping audio-visuel nous fait traverser différents horizons graphiques passant par les formes géométriques d’un espace lunaire, à la décomposition de la matière.
Ces paysages fantasmé se reflètent dans les douves du château ajoutant à cette oeuvre une perspective intemporel.
Philippine DE FONT-RÉAULX
Philippine DE FONT-RÉAULX
Aurélien Lafargue et 20syl - l'Échappée
LES PROPOSITIONS participatives/Interactives :
- Yamada Taro Project - Tatsuki Nogami
Ce concept joue avec l’identité des individus au sein
de la société. Nous vivons, de nos jours, dans un monde hyper connecté qui, sans
cesse, nous confronte à notre identité propre, que ce soit dans les jeux vidéo en
ligne, les réseaux sociaux, internet en général.
Le choix du nom
de ce projet artistique est Yamada Taro un nom très rependu au
Japon comme Jon Smith aux USA ou Dupont en France. Très commun, ce nom est à la fois générique et sert à conserver un certain anonymat. Son objectif, nous montrer que nous ne sommes pas réellement maître
de notre identité. Le principe repose sur un déguisement plutôt simple mais malgré
tout très sensé. Ainsi, une ou plusieurs personnes s’habillent de la même
manière et place en face de leur visage un écran tactile. Ils prennent en photo
un le visage d'un passant (consentant) le place en plein écran sur leur tablette et usurpe de ce fait son identité. L’expérience devient beaucoup plus perturbante lorsque que la
photographie est envoyée à plusieurs autres écrans. Un processus de clonage s’est
alors engagé. Effrayant pour certains… Avec humour, l'artiste questionne notre identité, notre singularité,
la notion d’anonymat, notre image et sa diffusion.
Meggie LEDAIN
Préparation des déguisements de Yamada Taro Project - © Meggie Ledain |
Clonage - © Meggie Leaden
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- Augmented Shadow - Joon Moon
Augmented Shadow est une œuvre interactive de Joon Moon, un artiste coréen, créée à partir d'un logiciel open source Openframework (inventé par Zachary Lieberman en 2005 ) : ce logiciel permet d'assister une démarche créative en offrant un cadre simple et intuitif pour des expérimentations collaboratives avec une philosophie DIWO ( do it with others ).
Augmented shadow est une experience de conception produisant un effet d'ombre artificielle grâce à l'utilisation d'objets tangibles, des blocs, sur une interface, la table. Ces objets tangibles produisent une ombre particulière avec un effet de distorsion, comme dans un rêve ou l’imaginaire.
Il s’agit donc de déplacer les cubes sur la table, les cubes font apparaître des formes en ombres : maisons et personnages. Un cube blanc concentre la lumière. Quand les maisons sont éteintes, des personnages en sortent et se dirigent vers la lumière pour en ramener dans leur foyer. Des arbres poussent autour de la lumière et des oiseaux s’envolent.
Colombe GOURGEON
Colombe GOURGEON
Augmented Shadow - Joon Moon ( Cale 2 Créateurs) - © Colombe Gourgeon |
Shémas explicatifs
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