vendredi 26 décembre 2014

Exposition de Sonia Delaunay au MAM de Paris

Sonia Delaunay, Les couleurs de l'abstraction

Cette première grande rétrospective consacrée à Sonia Delaunay depuis 1967, se situant au Musée d’Art moderne de Paris, rassemble plus de 400 œuvres : peintures, décorations murales, gouaches, estampes, mode et textiles. 
L'exposition suit l’évolution de l’artiste du début du XXème siècle à la fin des années 70 et met en lumière l’importance de son activité dans les arts appliqués, sa place spécifique au sein des avant-gardes européennes, et rend hommage à cette grande artiste qui à partir de 1945 devint le dernier témoin des pionniers de l'abstraction.
Dans cette exposition, nous passons à travers diverses périodes : figurative, abstraite, décorative, ouverte sur le théâtre, la reliure, la vie...
(Marion Fouré / Arthur Godet)


Exposition Sonia Delaunay | Musée d'Art moderne... par paris_musees

Plus qu'une artiste, une lumière


Sonia Delaunay, est née à Gradshik (Ukraine, Russie) en 1885.
Sara Ilinitchna Stern, dite Sonia Stern, est adoptée par son oncle Henri Terk en 1890. Elle fréquentera l’Atelier Schmidt-Reuter à Karlsruhe de 1903 à 1904, puis l’Académie de la Palette à Paris où elle s’installe en 1905.
Elle se dirige vers la création de portraits et de nus "fauves". Sa première exposition personnelle est organisée en 1908. Après un premier mariage, elle épouse le peintre Robert Delaunay en 1910 qu’elle considère comme un poète s’exprimant avec des couleurs. Elle s'aventure avec son mari sur les chemins de l’abstraction et s’épanouie dans son art de la couleur et des formes. Sonia Delaunay est morte à Paris en 1979.
(Justine Suteau)



Une rencontre au sommet

Sonia Delaunay, mariée amicalement à Wilhelm Uhde, collectionneur allemand, rencontre Robert Delaunay dans la galerie de ce dernier vers 1908. Elle divorce alors de son premier mari, et épouse Robert le 15 novembre 1910 à la mairie du 6e arrondissement de Paris. Le couple s'installe au 3 rue des Grands-Augustins où il garde un atelier jusqu'en 1935. Leurs fils Charles naitra en 1911. En se réveillant, les Delaunay parlent peinture. Sonia dit :  "Nous nous sommes aimés dans l'art comme d'autres couples se sont unis dans la foi, dans le crime, dans l'alcool, dans l'ambition politique. La passion de peindre a été notre lien principal" .
Ils créent alors ensemble une véritable entreprise familiale Sonia et Robert Delaunay, spécialisée dans l’art abstrait et ses applications à tous les secteurs d’activités. Les Delaunay sont non seulement le premier couple d’artistes qui ait durablement fonctionné sur le mode de l’initiative partagée, mais les premiers à avoir fait de leur couple une cellule de production et de leur nom une marque.
Ils ont surtout travaillé ensemble sur la recherche de la couleur pure et du mouvement des couleurs simultanées. Une tendance qui a inspiré d'autres peintres après eux, comme Fernand Léger et Jasper Johns.
Toujours associée à son mari dans la peinture, la mode, ou des aventures monumentales, Sonia est souvent exposée avec lui au Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, auquel elle a fait plusieurs donations.
Robert meurt en 1941. Sonia a alors une idée fixe : mettre en valeur les œuvres de Robert qui n'ont pas été appréciées à sa juste valeur. Pour se faire elle organisera une rétrospective Robert Delaunay en 1946.
(Amélie Galcera)



Robert Delaunay - Tour Effeil

Le Nu jaune de 1908

Le Nu jaune, réalisé en 1908 par Sonia Delaunay, est le résultat des différentes influences ayant marqué les débuts de l’artiste. En effet, fascinée par la peinture des Fauves et de Gauguin, elle utilise des aplats de couleurs de tons purs. Son travail s’oriente vers un expressionnisme coloré, avec des contrastes de teintes chaudes et froides. Le Nu jaune présente l’image d’une prostituée peinte dans des formes brutes, de cernes anguleux et de couleurs acides. A la manière de Matisse, la femme est bordée d’un épais cerne noir et se détache du fond ornementé. Les traits sont durs et caricaturés. Sonia Delaunay ne se souci pas de la vraisemblance avec son modèle.
(Charlotte Quesnel)

Sonia Delaunay - Le Nu jaune -  1908 - huile sur toile de 65 × 98 cm, 
conservée au Musée des beaux-arts de Nantes.

Couverture de Berceau

C’est en 1911 que Sonia Delaunay réalise sa première œuvre abstraite sur du textile : une couverture pour son fils Charles. Inspirée de la tradition paysanne Russe, la couverture est composée de coupons de tissus, de différentes couleurs, principalement vives, et de qualités diverses de textiles. Elle joue ici avec les coloris et les formes comme dans sa peinture.  La couverture a d’abord été réalisée par l’artiste pour border son enfant. Quelques année plus tard, elle décidera de la mettre à la verticale et de la tendre sur un châssis, déclarant l’ouvrage comme sa première oeuvre abstraite.
En plus de tirer son inspiration des traditions paysannes Russes, le patchwork semble aussi prendre en compte la théorie de contraste simultané des couleurs de Chevreul, théorie qui bouleversa l’histoire de l’art, apportant une nouvelle approche de la couleur.
Contrairement à son mari, Sonia Delaunay ne limite pas son art à la peinture : elle installe le simultanéisme dans le textile, la mode et la décoration, permettant à ses oeuvres de se diffuser dans la sphère privée et publique.
Apollinaire qualifiera les oeuvres comme la Couverture de Berceau de « petites choses attachantes ».
(Julie Bigot)

Sonia Delaunay - Couverture de Berceau - 1911, Musée National D’Art Moderne de Paris    

Le Simultanéisme

Le Simultanéisme est un mouvement artistique développé conjointement par Sonia Delaunay et son mari Robert Delaunay. Il consiste à introduire le principe du contraste simultané de couleurs dans la peinture (Prismes électriques, 1914, Musée national d'art moderne de Paris) mais aussi dans le textile, la mode vestimentaire et dans la décoration. Ses premières robes simultanées apparaissent à cette même date, ainsi que les illustrations d'un livre de Blaise Cendrars: La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France (1913).
(Louise Robert)

Le Bal Bulder

Sonia Delaunay et Robert Delaunay ont travaillé sur la recherche de la couleur pure et du mouvement des couleurs simultanées. Durant sa carrière, Sonia Delaunay s’intéresse à l’art abstrait, et réalise en parallèle une forme de peinture qui mélange le cubisme, la platitude de l’espace et l’abstraction. Elle veut intégrer l’art dans la vie moderne.
Sonia Delaunay compose son tableau le Bal Bullier par un amas de couleurs et de formes abstraites. Elle retranscrit le mouvement par la dynamique et la composition des formes. On perçoit une foule de gens, les courbes du tableau font danser les personnages mis en scène sur le Boulevard Saint-Michel. Elle travaille souvent le rapport du corps à l'espace et au mouvement. Le format panoramique du tableau amplifie la notion de mouvement et laisse place aux danseurs de tango. A travers le thème de la danse, elle cherche à représenter le dynamisme de la vie moderne.
(Mathilde Pointeau)
Sonia Delaunay - Le Bal Bullier, 1913 

Les robes simultanées

C'est en 1913, que Sonia Delaunay reprend la loi énoncé par Michel Eugène Chevreul en 1839, celle du contraste simultané des couleurs. A partir de là Madame Delaunay s'inscrit, elle et ses robes, dans le courant su simultanéisme dont sa principal préoccupation est la composition de rythmes et de formes déterminées par la couleur et le mouvement. Elle retranscrit sur ses robes ses recherches picturales pour ne faire d'un corps qu'un amas de formes géométriques. Cette artiste peintre offre alors aux regards des robes à l'esthétique art décor étonnamment moderne.
(Pauline Jouitteau)

Sonia Delaunay - Robe simultanée de 1913


Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France

La Prose du Transsibérien et de la petite Jeanne de France est un poème écrit durant les premiers mois de 1913 par Blaise Cendrars (1887-1961), qui a ensuite été illustré, mis en forme par l'artiste Sonia Delaunay.
Au-delà des formes géométriques colorées, une des particularité de la présentation du poème est d'utiliser une douzaine de polices de caractère différentes, avec des variations dans la casse et la couleur (quatre couleurs sont utilisées: le bleu, le vert, le rouge et l'orangé). Chaque exemplaire fait 2 mètres de long.
Les recherches sur la couleur et la lumière menées par Sonia Delaunay s'inscrivent dans les liens tissés entre l'étude de la couleur et celle du son, notamment de la musique. Ainsi, son illustration repose sur la base rythmique du poème.
« Madame Delaunay a fait un si beau livre de couleurs que mon poème en est plus trempé de lumière que ma vie. Voilà ce qui me rend heureux » Blaise Cendrars
(Morgane Boulet)


La prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France, 1913.


Prismes Electriques

Dans cette peinture, l’artiste fait de la couleur le sujet principal en fixant sur la toile les variations de la lumière électrique. Pour y arriver, elle a observé les caractéristiques d’un prisme placé sous un globe électrique. Sous l’effet de la lumière qui le traverse, de nombreux changements de couleurs se produisent. L’œil perturbé du spectateur passe d’une unité colorée à une autre. Lorsqu’il décide de regarder le rouge, il perçoit toutes les taches rouges en oubliant les autres couleurs. Sans référence à aucun objet et animés entre eux par des jeux de contrastes, ces disques traduisent l’énergie et l’infini.
Ce tableau « orphique » - tendance picturale qui, selon Apollinaire, tend à une construction abstraite des formes par la couleur – définit donc la forme d’abstraction propre à Sonia et Robert Delaunay.
(Elise Huneau)

 Sonia Delaunay, Prismes Electriques, 1914, huile sur toile, 250x250cm


Costume du ballet Cléopâtre

En 1911, Sonia a commencé à expérimenter des motifs abstraits, la production de tissus dits "simultanés" pour faire des collages, des reliures et des vêtements. En 1917, elle a rencontré Sergei Diaghilev à Madrid, c’est ce dernier qui l'a aidée à lancer sa carrière en design, et particulièrement dans la mode. Diaghilev a demandé à Sonia de concevoir les costumes pour sa production du ballet Cléopâtre en 1918, tandis que son mari concevait les décors. La robe de Cléopâtre, qui était une mince colonne d'or avec la signature de Sonia, les formes circulaires en rouge, vert, violet et bleu autour de la poitrine et du corsage, a fait sensation. Sonia a travaillé à plusieurs reprise à la conception de costumes et a toujours étudier comment les formes et les couleurs interagissent, en particulier dans le tissu.
(Iris Bjornsdottir)

1918 Aquarelle, peinture métallisée, et graphite sur papier18 1/2 x 12 7/8 po (47 x 32,7 cm)

Costume soie 1918, paillettes, miroir et perles, fil de laine, fil métallique tresse, lamé

Son Travail au regard des avant-gardes Parisiennes

La soirée du coeur à gaz

Ce spectacle est composé d’une pièce de Tristan Tzara, Le Cœur à Gaz, et d’une présentation de sketches, poèmes et manifestes dadaïstes. Le Cœur à Gaz et autres textes Dada sont des témoignages de l’avant-gardisme, des préoccupations esthétiques, intellectuelles et philosophiques du mouvement Dada. Le mouvement dada est apparu pendant la Première Guerre mondiale à Zürich. Une antenne Dada s'installe à Paris à la fin de la guerre. A cette époque les jeunes poètes et artistes ont besoin d'exprimer leur envie de vivre pleinement. L'enfance et l'insouciance sont de retour et vont pouvoir s'exprimer notamment par l’art.
Les costumes de cette pièce de théâtre ont été créés entre 1923 et 1925 par Sonia Delaunay. Pour ces costumes dadaïstes, elle choisit des matériaux et des formes divers. Dada se caractérise par une remise en cause, de toutes les conventions et contraintes idéologiques, esthétiques et politiques. Elle créé ses costumes de la même manière qu’elle créerait des affiches, des reliures, des couvertures ou des illustrations de livre.
Ils sont à la fois contrastés et géométrique. Ce qui permet d’instaurer du mouvement dans ces costumes, un nouveau rapport au corps, à l'espace et au jeu.
(Charlotte De Rafélis De Broves)



Le coeur à gaz, de Tristan Tzara- Théâtre Michel,  
1923 costume de sonia delaunay

Projet de costume - René Crevel -
"Le coeur et Gaz" de Tristan Tzara n.676, 1923

Projet de costume Pour Jacqueline Chaumont -
 "Le coeur à gaz" de Tristan Tzara 1923


L'art / La vie / L'objet / La mode

Sonia Delaunay : Le manteau de l’actrice Gloria Swanson - 1924

En 1921, La famille Delaunay rentrent en France et ouvrent un commerce de mode à Paris. En 1924 Sonia Delaunay créer l’atelier simultané dédié à la création et au textile, au cœur de son appartement. Elle y emploie des ouvrières russes pour recopier ses modèles. Elle réalisa de nombreuses recherches techniques, formelles et colorisées. Elle réussit à investir le monde de la scène. L’une de ses créations qui marque le plus est le manteau de l’actrice Gloria Swanson. Celui-ci est brodé en dix tons de laines différents traçant des motifs en escalier, zigzags qui caractérisent le style Art déco. (Coline Hercouet)

 Manteau pour Gloria Swanson- Sonia Delaunay-
1924- broderie de laine – Collection particulière

Voiture simultannée

En 1912, Sonia Delaunay et son Robert Delaunay font naitre un nouvel art global reposant sur le pouvoir constructif et dynamique de la couleur : le simultanéisme.  Ils souhaitent également un art propre à incarner la vie moderne. Sonia Delaunay a l'idée d'appliquer à ses textiles ses recherches picturales et fait ainsi descendre l'art dans la rue en pleine Belle Epoque.  Ses robes simultanées ont des rythmes et des formes déterminées par la couleur et le mouvement. Sonia Delaunay explore une variété de supports et de techniques liés aux arts appliqués. Elle s’essaye par exemple à la décoration de son appartement avec des créations simultanées telles que coussins, abat-jour ou coffret.
C’est en 1924, qu’elle conçoit le décor pour la carrosserie d’une Bugatti Type 35, en tant que véhicule simultané, qu’elle assorti à ses robes.
En 1925, Sonia Delaunay réalise un nouveau travail sur une Citroën 5 CV.
(Jocelyn Verga)


 Bugatti Type 35 - Voiture simultanée de Sonia Delaunay de 1924 

Citroën 5 CV – Photographie en 1925 de Voiture simultanée de Sonia Delaunay 



Robes Poèmes

A partir de 1925, suite au succès des robes simultanées, Sonia Delaunay s’aventure en mélangeant littérature et mode avec les Robes poèmes. Elle a expérimenté cet univers après la collaboration qu’elle a réalisé avec les poètes comme Tristan Tzara ou encore Blaise Cendrars. Les vers inscrits défilent sur les robes qu’elle dessine.
C’est une nouvelle perspective que Sonia Delaunay a lancé dans l’univers de la mode. Elle fut la source d’inspiration pour de nombreux stylistes. Par exemple en 2011, Jean Charles de Castelbajac met également en relation littérature et mode en détournant la couverture du livre Vol de nuit de Saint-Exupéry sur ses robes de sa collection .
(Perrine Bader)



 Robe "Vol de nuit"de Jean Charles De Castelbaljac collection 2011

  
Hélice pour le pavillon de l’air 1937

Sonia Delaunay participe à l’exposition internationale des arts et des techniques de Paris de 1937, en exposant pour le Palais de l’air. Elle réalise pour l’occasion un ensemble d’œuvres sur le thème de l’avion. Celui-ci est composé de trois tableaux monumentaux : Moteur d’avion, Tableau de bord et Hélice. Ces peinture ont un côté illustratif qui se retrouve caché derrière la technique utilisée par l’artiste.
En jouant sur la la multiplication de certaines formes, l’utilisation de couleurs chatoyantes, les rythmes colorés et la poésie mécanique, Sonia Delaunay a pu mettre en place ce qu’elle cherchait à faire avec son mari : une synthèse des arts.
(Morgane Thomas)


Sonia Delaunay - Hélice - 1937



Rythmes / Musiques / Couleurs 

Le Grand Rythme - 1964

Ce tableau est exposé à Paris au musée d'art moderne, il s'agit d'une huile sur toile de 97,5 sur 195,5 cm. Dans cette œuvre, c'est la couleur, ses contrastes, son dynamisme, son pouvoir de construction, qui sont mis en avant. L’idée est de créer un art propre à incarner la vie moderne, pleine de rythmes et de couleurs. Ce tableau illustre son intense créativité et son sens de la couleur qui rayonne en toute chose, imprimant une fraicheur et une gaité particulière au parcours de l'artiste. "Tout est sentiment, tout est vrai. La couleur me donne la joie" disait-elle. Elle apporte ses couleurs venues de l’Orient, une peinture plus spontanée, qui joue moins sur les contrastes. L'art de faire chanter les lignes, les formes et la palette.
(Clémence Du Cleuziou)

Rythme couleur, 1964

Composition pour Jazz 2ème série

La musique, totalement abstraite par sa forme, est une perfection créative à laquelle visent souvent les artistes. Ainsi la représentation visuelle de la musique constitue un défi pour Sonia Delaunay. A la manière d’une composition musicale, l’artiste, crée un rythme de couleur et de forme dans sa Composition pour Jazz N°2 en 1952. Cette association géométrique proche du cubisme combinée aux couleurs simultanées, donne une dimension lyrique à l’œuvre.
(Neha Hassanbay)


Sonia Delaunay - Composition pour Jazz, 2e série, Paris, 1952



Le Serpent Noir

C’est un mélange d’apaisement et de rigueur, de rythme et de plénitude. Le Serpent Noir, l’une des dernières oeuvres abstraites de Sonia Delaunay témoigne d’une maturité artistique, de la nécessité d’assembler, de donner une forme à la couleur et vice-versa. Placer un contexte, restituer une variation ; quoi du noir sinueux ou de la géométrie colorée demeure le plus animé à l’œil? Sa diversification? Son uniformité?
Explorant le contraste simultané des couleurs… Le jeu des lignes ondulées et souples contraste avec des formes rectilignes qui équilibrent la composition. Un jeu de formes plus ou moins nettes, plus ou moins présentes. Différentes teintes de gris, du blanc au noir, des déclinaisons de couleurs pures et de tailles, des variantes de plans et de profondeurs.
Le Serpent noir contient une dorsale blanche. Centrifuge il traverse la toile, omniprésent il prend l’ascendant, nous donne la directive et le la : le tableau peut se lire de gauche à droite… du gros serpent noir au paysage flouté.
(Clément Lemière)


Le Serpent Noir, 1967