jeudi 13 mars 2014

Quand les I2 font leur cinéma

Créer un film vidéo sur un artiste en puisant dans les ressources disponibles sur le net, tel est le défi lancé aux I2. Expérimentaux, documentaires, poétiques, inventives, leurs productions valent le détour. A vous d'en juger.

Etienne Jules Marey, par Matisse Vrignaud



ChiliRV - Street artiste nantais, un documentaire réalisé par Simon Dagneau et Maxime Quillévéré



Jenny Holzer, par Maxime Beneteau et Quentin Le Pape


Ryoichi Kurokawa, par Romain Ronflette et Hugo Thomas



Donald Judd, par Maxwell Roche et Lucas Pion



Edouard Levé, par Jean-Gabriel Jablanczy



Yves Klein, par Adrien Fontaine et Guillaume Bougro



Vasarely et l'art cinétique, par Antoine Massé et Paul Sagot Duvauroux


Picasso - Braque, par Léo Léger et Romain Charrier



Marcel Duchamp, par Anaïs Gautier et Antoine Mazenot



Olafur Eliason, par Tiphaine de Font-Réaulx



Nicolas Schöffer, par Antoine Evin



Annette Messager, par Pierre-Marie Martin



Xavier Veilhan, par Pierre Emmanuel Moec



Electronic Shadow, par Jean Joseph Rousseau



Dans un divan avec Dali, par Yohann Collin et Romain Warion


Umberto Boccioni, par Marion Laille et Louis Pautre



Le Cyclope de Jean Tinguely, par Pol Ronnet



"Cercle en contorsion sur trame" de Julio Le Parc, par Clément Balmey

vendredi 7 mars 2014

Un musée, une architecture

Un musée, une architecture

Le musée a un rôle important pour la culture, le partage de la mémoire collective, pour le patrimoine et l'image d'un pays. Mais sa place dans la ville est toute aussi importante. Son architecture nous permet de nous situer grâce à son style témoin d'une époque. En effet, il existe des musée depuis plusieurs siècles. Ils ont traversé les époques. Les musées et autres bâtiments publics témoignent des évolutions de la société et des modes de vie. Leur découverte invite le visiteur à un véritable voyage architectural, culturel, sociétal, esthétique…

Comment rendre le musée vivant ? C'est la question que se posent les architectes actuels. Comment attirer les visiteurs dans des lieux originaux, propices à la culture et à la découverte. Les musées se distinguent des autres bâtiments urbains par leur forme, leur architecture, prenant ainsi une place singulière dans l'esthétique et l'identité de la ville où ils sont implantés. [Tanguy Prigent - Tristan Riaud]



1- Redonner à un musée historique une visibilité contemporaine

- Le musée du Louvre et sa pyramide.

Placée au milieu de la Cour Napoléon du Louvre, une pyramide en verre et métal a été commandée par François Mitterrand, alors président de la République, en 1983. C'est l'architecte sino-américain Ieoh Ming Pei qui a conçu cette architecture achevée en 1989. Cette réalisation imposante (20,6 m de hauteur sur une base carrée de 35 mètres de côté) a permis de concrétiser le projet, réussi, du Grand Louvre. La relation avec les autres bâtiments situés dans la Cour Napoléon est très intéressante. En effet, cette pyramide peut rappeler l'Égypte et souligner la présence de l’obélisque de la place de la Concorde qui se trouve à proximité.
On peut également parler de juxtaposition contrastée des styles architecturaux : le Contemporain avec le verre, le métal, la forme épurée et les reflets de la pyramide du Louvre, face au Classique illustré par les pierres, les sculptures et l'opacité de l'Aile Richelieu, par exemple. Cette fusion des styles a été plus ou moins bien reçue par le public lors de l'inauguration. Cependant, qu'elle nous plaise ou non, personne ne reste insensible à cette structure radicale qui laisse libre cours à l'imagination de chacun. [Louison Guilbaud]


 - Le Palais de Tokyo -

Le Palais de Tokyo est un bâtiment consacré à l'art moderne et contemporain.
Depuis sa réouverture en 2001, la particularité du Palais de Tokyo et sa notoriété, au-delà de la programmation artistique, sont liées à la grande liberté que le lieu propose aux œuvres d’art et aux visiteurs, traduit par un sentiment d’échanges, de débats, de liberté, de bien-être, d’appropriation, de transparence. Pour briser l'aspect néo-classique sévère et autoritaire, du lieu, les architectes Lacaton et Vassal, qui se sont vus confier les travaux de réaménagement, ont éclaté littéralement l'intérieur du bâtiment pour en retrouver l'aspect brut, presque friche, propice à l'émergence de nouvelles formes et de nouvelles expositions.

Treize ans après sa réouverture, le Palais de Tokyo se déploie sur l’ensemble des espaces des 4 niveaux. Le concept du lieu est de présenter l’art contemporain en mouvement, et de proposer de multiples offres. C'est un lieu de vie et de loisirs, de confrontation et de non-sacralisation. Très ouvert au public, ouvert sur le quartier, il accueille des expositions, évènements, films, concerts, défilés de mode, ainsi qu'une librairie, un café-restaurant, une boutique… [Shuhan Wang].



2- d'une friche industrielle au musée

- FRAC du Nord pas de Calais -

C'est le 16 novembre dernier qu'a été inauguré le nouveau FRAC du Nord Pas de Calais. Le bâtiment d'origine datant de 1945 a été rénové et doublé. L'AP2 "atelier de préfabrication n°2" est un des rares bâtiments qui témoigne encore du savoir faire portuaire de Dunkerque. En effet, l'AP2, surnommé la cathédrale, a vu naître en son sein tous les types de navires possibles et imaginables du paquebot au voilier, c'est aussi un des rares bâtiments du chantier naval à être resté debout. C'est pourquoi les Dunkerquois sont fiers de remettre à neuf et au profit de l'art, un bâtiment qui est cher à leur culture. Les architectes de ce projet sont Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal tous les 2 diplômés de l'école d'architecture de Bordeaux et qui en 1988 créent l'agence Lacaton &Vassal située à Paris. Ces architectes travaillent sur des projets de logement et d'urbanisme en France et ailleurs, c'est d'ailleurs à eux que l'on doit l'Ecole d'Architecture de Nantes (2009) et le réaménagement du Palais de Tokyo en 2001. Pour ce qui est du FRAC Nord Pas de Calais, c'est suite à un concours lancé en 2009 que le projet de l'agence Lacaton & Vassal a été unanimement choisi par les partenaires et le public. [Eugénie Lacombe]

- La Tate Gallery -

La Tate Gallery est un ensemble de deux musés, le Tate Britain et le Tate Moderne. Le Tate Moderne fut fondée en 1897 par Sir Henry Tate, un homme fortuné de l’époque, qui souhaitait créer un musée ouvert au public afin d’exposer les œuvres que la National Gallery refusait d’exposer. En 2000, la ville souhaite agrandir le musée et confie au cabinet d’architecture Herzog & de Meuron, de réinvestir la London’s Bankside Station, une ancienne centrale électrique désaffectée depuis 1981. Ainsi, on peut désormais trouver dans l’ancienne Salle des Machines, un immense hall accueillant des expositions plus exceptionnelles les unes que les autres. Remarquable combinaison d’ancien et de nouveau, la Tate Modern est constituée d’une enveloppe de brique soutenue par une structure en acier intérieure avec sa cheminée centrale unique qui a conduit à la surnommer à juste titre la cathédrale londonienne de l’art moderne international. Ce potentiel, Herzog et de Meuron ont su l’exploiter de façon remarquable. Ils ont réussi à respecter l’architecture originale et à rester dans la simplicité, tout en introduisant plus de modernité et de lumière grâce à l’énorme boite de lumière que l’on trouve sur le toit.

En 2010, le maire de Londres a décidé de créer une nouvelle extension en faisant appel encore une fois aux deux architectes suisses. Cette nouvelle structure devrait être finie d’ici 2016. Ce projet continue dans la même lignée puisque 2 anciens réservoirs à mazout de 2000 m3 seront transformés en salle réservée aux performances, la danse ou le cinéma expérimental. En attendant 2016, voici une image du projet. [Manon Rio]

3- Les "musées monuments", les "musées sculptures"

- Le Guggenheim -

Le Solomon R. Guggenheim Museum est un musée d'art moderne situé sur la Cinquième avenue dans l'Upper East Side à New York, aux États-Unis. Il fut créé pour être un lieu d'exposition de l'art d'avant-garde, d'artistes modernes tels que Wassily Kandinsky et Piet Mondrian. L'architecture fut dessiné par Frank Lloyd Wright, qui décéda avant la fin des travaux et l'ouverture du musée le 21 octobre 1959.
Pour Frank Lloyd, forme et fonction ne doivent faire qu'un, se joindre dans une union spirituelle. Le musée s'inscrit dans la ville d'une façon antagoniste vis à vis des gratte-ciel parallélépipèdes. Grâce a des formes circulaires qui se superposent, l'architecture dégage des espaces d'exposition pour différents types d’œuvres, autour d'un vide fédérateur, de forme cylindrique. La spirale ainsi créée grâce à une rampe, s'étale sur six niveaux autour de la plate-forme centrale du rez-de-chaussée où se situe une large fontaine. [Paulin Giret]
"Ici, pour la première fois, l'architecture apparaît plastique, un étage se coulant dans le suivant au lieu de la superposition habituelle des strates interconnectées par les poutres et les poteaux."






Le Musée Guggenheim de Bilbao -

Le Musée Guggenheim de Bilbao a ouvert au public en 1997. A l’issue d’un concours, c’est Frank O. Gehry qui fut chargé de sa réalisation. Architecte américano-canadien, Frank Gehry n’était pas, à cette époque, la star qu’il est devenu aujourd’hui. Son originalité était cependant déjà connue grâce à des bâtiments tel que le musée Vitra. La construction du Guggenheim de Bilbao avait pour vocation d’offrir à la ville une nouvelle image et une nouvelle notoriété. Le pari est réussi puisque le musée accueille chaque année 900 000 visiteurs. Le Guggenheim de Bilbao se situe sur une ancienne fiche industrielle. Gehry a dessiné ce musée dans le style qui l’a rendu célèbre. La bâtiment est constitué de pierre et verre, d’eau et de titane. Le jeu de matière et de lumière est accentué par les formes organiques et ondulantes. A l’extérieur du musée on retrouve des œuvres importantes comme une Araignée de Louise Bourgeois ou encore le chien habillé de fleurs de Jeff Koons. Certaines œuvres de la collection permanente du musée ont été réalisées spécifiquement par des artistes contemporains pour dialoguer avec les espaces du musée, telles les sculptures de Richard Serra. Les œuvres de la collections permanentes offrent une vision complète des arts du XXe siècle. A l’intérieur les visiteurs sont aussi saisis par les voutes, leurs jeux de lumières et l’étrangeté des perspectives liées à l’architecture originale et « tordue » du lieu. [Camille Evrard]

- Le Centre Pompidou de Metz -

Le Centre Pompidou Metz, situé à Metz est une expérience tout à fait particulière. Tout d'abord, il s'agit de la première décentralisation d'un centre culturel national, une excroissance hors de Paris du très reconnu Centre George Pompidou. Ensuite, sa conception architecturale par Shigeru Ban et Jean de Gastine en font un objet hors norme, de par son aspect mais aussi ses dimensions. En effet, son imposante charpente "vallonnée" est le support d'immenses pans de toile tendue d'où ressortent par endroits des blocs d'architecture rectangulaire, créant un effet visuel fort. Il impressionne également par ses dimensions. L'arrivée au pied de cet édifice crée indéniablement un mouvement de recul, un vertige certain, son entrée arbore une hauteur de plafonds impressionnante, en opposition avec les dimensions très classiques des salles d'exposition elles-mêmes. C'est un musée très contrasté que nous découvrons donc dans cette très belle ville de Metz, une architecture qui joue avec nos émotions. [Sullivan Jolly]

- Le MuCem -

Le MuCem (Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée), construit à Marseille par l’architecte Rudy Ricciotti a été pensé onze ans avant qu’il voit le jour.
Un cube de 15000 mètres carrés entouré par la mer et divisé en deux niveaux comprenant un auditorium. Un matériau : Le béton. Ce dernier est traité comme de la dentelle et tient grâce au phénomène de compression tel qu’il ne semble pas réel. Cette architecture a quelque chose de très organique. Muscles, tendons, nerfs sont des images véhiculées par ces parois filandreuses qui laissent passer le jour de façon intelligente. Un béton qui a aussi été utilisé pour les deux passerelles qui, telles des fils d’acier, relient le Musée à la terre ferme. Ici, Ricciotti a réussi à trouver comment leur donner les caractéristiques de résistance et d’aspect que possèdent les métaux. En effet, ces ponts de 70 et 135 mètres de long sont partie intégrante de l’incroyable performance de l’architecte. [Hugo Chaffiotte]

4- Les musées "concepts"

- Le Centre Georges Pompidou -

Renzo Piano et Richard Georges Rogers sont des architectes Italiens respectivement né en 1937 et 1933. Le 15 juillet 1971, le jury du concours international d'architecture, présidé par Jean Prouvé, les proclame gagnant pour la réalisation du Centre Georges Pompidou.
"Le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou" ," Centre Georges-Pompidou", "Centre Pompidou", "Centre Beaubourg" ou encore "Beaubourg", est un établissement polyculturel situé dans le quartier de Beaubourg, dans le 4e arrondissement de Paris. 
On y trouve la plus grande collection d'art du XXème siècle (sculptures, peintures, arts graphiques, photographie, nouveaux médias, cinéma, architecture, design). Le Centre Pompidou présente des caractéristiques techniques qui le rendent unique. Grâce à l’utilisation de l’acier (15 000 tonnes) et du verre (11 000 m² de surface vitrée), les architectes ont imposé un bâtiment précurseur, marqueur des années 70, dans un pays jusqu’alors adepte du béton. L'intention des architectes était de rejeter les services techniques et de logistique à l'extérieur du bâtiment (en peau) afin de consacrer la totalité de l'intérieur à sa vocation de musée.
Les codes couleurs ont été bien définis par les architectes :

- le bleu pour les circulations d’air (la climatisation)
- le jaune pour les circulations électriques
- le vert pour la circulation d’eau
- le rouge pour la circulation des personnes (escalators, ascenseurs).
Les architectes ont volontairement voulu montrer la structure du bâtiment, ils l'ont pensée pour "ne rien cacher" au visiteur. [Magali Braud]
« C'est un bâtiment qui fait semblant, c'est une parodie de la technologie » - Renzo Piano.
« Avoir voulu démolir l'image d'un bâtiment culturel qui fait peur. C'est le rêve d'un rapport extraordinairement libre entre l'art et les gens, où l'on respire la ville en même temps » - Renzo Piano


- Le musée Juif de Berlin -

Daniel Libeskind remporta le concours pour le musée juif de Berlin lancé en 1988. Le projet s’intitule "Between the lines". (Entre les lignes). Cela évoque des portées de musique. Pour le concepteur, le musée constitue le 3ème acte de l’opéra inachevé Moïse et Aaron d’Arnold Schönberg, un acte de silence. Le Jüdisches Museum Berlin retrace les deux millénaires d'histoire entre l'Allemagne et les Juifs. Ce musée, l'un des plus grands en Europe, construit entre 1993 et 1998, se compose en deux parties architecturales très différentes. Tout d'abord l'ancienne Cour suprême de Prusse, le Kollegienhaus, construite en 1735, qui sert d'entrée au musée juif. Puis le Blitz, un éclair en inox qui défie les proportions et les règles. Le caractère sculptural du bâtiment exprime la violence, toutes les cassures de l'histoire des Juifs en Allemagne. Le long parcours joue sur le déséquilibre et la perte des repères. [Anais Bourcier]


- Modern Art Museum of Fort Worth -

Le musée d'Art moderne de Fort Worth est une illustration parfaite du travail de l'architecte Japonnais Tadao Ando : des formes géométriques simples, l'incorporation de l'environnement naturel au bâtiment, ainsi que la simplicité des matériaux sélectionnés. Construit uniquement avec du béton, de l'acier, de l'alluminium, du verre et du granit, le musée se reflète dans l'étang qui l'entoure. De magnifiques arbres et colines enveloppent le musée, rappelant la volonté de l'achitecte de mêler son travail à la nature. L'environnement, très largement visible depuis l'intérieur grâce au larges fenêtres prévues par l'architecte, devient alors aussi magnifique et apprécié que les œuvres exposées. L'eau et le verre se répondent et se complètent parfaitement. Au travers de son design pur, le musée traduit la passion d'Ando pour les avions, offrant des formes et des bordures régulières, rappelant la perfection et la simpliticité de ces objets volants. Contrastant avec l'environnement naturel, les matériaux utilisés par Ando sont d'autant plus dynamiques et ressortent d'avantage. Le musée d'Art de Fort Worth montre donc de la meilleure manière qui soit l'alliance entre architecture moderne et nature, utilisant des matériaux pour créer un bâtiment semblant flotter sur l'étang qui l'entoure. [Ophélie Brunet]





- Musée du quai Branly -

Jean Nouvel est un architecte français connu dans le monde entier pour ses nombreuses réalisations architecturales. L'une d'elles, sans doute la plus importante est celle du Musée du Quai Branly ou Musée des Arts et Civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques situé quai Branly dans le VIIe arrondissement de Paris, au pied de la Tour Eiffel. Inauguré en 2006, il est aujourd'hui visité par plus de 100 000 personnes par mois.
Lancé à l'initiative de Jacques Chirac, grand amateur d'Arts Premiers, le musée dans son ensemble comporte une surface de 40 600m2, répartie en quatre bâtiments et a coûté près de 233 millions d'euros. Afin de faire écho aux Arts Premiers, l'agence Jean Nouvel et le paysagiste Gilles Clément ont eu pour volonté de s'émanciper des références architecturales occidentales afin de créer de toutes pièces un lieu, une atmosphère accueillant les œuvres et civilisations de quatre continents.
D'après Jean Nouvel : "C'est une collection de bâtiments plus qu'un bâtiment, un territoire avec un caractère affirmé vis-à-vis de la ville et un complément avec un nouveau jardin parisien et un nouveau grand musée pour Paris"
Pour ce faire, le musée est divisé en quatre blocs interdépendants :

- Le bâtiment Musée - Ce premier bâtiment abrite des bureaux, une librairie et des ateliers.
- Le bâtiment Branly - Bâtiment de cinq étages abritant l’administration du musée, il donne sur le quai Branly, sa façade principale est un mur végétalisé de près de 800 m², conçu par Patrick Blanc.
- L’auvent - Comprend la médiathèque et les réserves.
- Le bâtiment Université - Il abrite des salles de collections permanentes formées de plateaux, des espaces pour les expositions temporaires, de larges réserves pour les chercheurs, une médiathèque, un auditorium, des salles de cours et de conférences et un bar-restaurant sous verrière en partie haute avec ouverture sur une terrasse accessible.
De plus,  le bâtiment n'est pas posé au sol mais monté sur pilotis afin de le laisser se mêler à une végétation dense. L’ouvrage prend la forme d’une large passerelle au milieu des arbres, dissimulée par un jardin de 18 000 m2 que l’on doit au paysagiste Gilles Clément.
La nuit, le musée se transforme grâce à un cheminement lumineux imaginé par Yann Kersalé. Il donne un aspect très différent au musée, qui se couvre soudain d'ombres et de lumières bleutées.
Aussi intéressant architecturalement que pour ses collections exceptionnelles, ce musée gagne à être visité. [Constance Barbeau]



5- Des musées "expériences"

 - Le Musée précaire -

Le Musée Précaire Albinet est un projet de l'artiste Thomas Hirschhorn réalisé à l'invitation des Laboratoires d'Aubervilliers. Le projet propose d'exposer des œuvres-clés de l'histoire de l'art du XXème siècle au pied de la Cité Albinet dans le quartier du Landy à Aubervillier.
On peut y admirer des œuvres de grand artiste tel que Salvador Dali ou encore Marcel Duchamp. La volonté de Thomas Hirschhorn étant d'exposer les œuvres avec le moins de moyen possible et avec une mise en scène approximative. Des couleurs vives sont plaquées sur les murs et le tout est présenté grâce à du simple adhésif. Une architecture du « dernier moment » donc, assumée et pleinement revendiquée.
[Théophile Collet]





Centre Pompidou Mobile-

Patrick Bouchain est un architecte et scénographe français, né en 1945 à Paris. Il a étudié à l'école des Beaux Arts de Paris et a effectué différents stages chez des décorateur, architectes et peintres. Il a par la suite été professeur à l’Ecole Camondo à Paris (1972-1974), à l’Ecole des beaux-arts de Bourges (1974-1981) et à l’Ecole de création industrielle de Paris (1981-1983). Il a successivement été conseiller auprès de Jack Lang, puis conseiller auprès du président de l’Etablissement public du Grand Louvre (1992-1994). De 1990 à 1993, il a été le directeur de l’Atelier public d’architecture et d’urbanisme de la Ville de Blois. Suite à ses travaux, il s'est toujours intéressé au projet politique de l'architecture considérant « que l'architecture est politique et qu'elle doit répondre au souci de l'intérêt général », il se préoccupe des constructions publiques et s'interroge sur les besoins des gens. Le projet retenu du Centre Pompidou Mobile a fait l'objet d'un concours international d'appel d'offres. Patrick Bouchain en association avec Loic Julienne ont alors proposé un projet simple rentrant de le budget du cahier des charges (2 millions d'euros). Son but étant à la fois de faire profiter les régions de quelques œuvres du centre et à la fois de rassurer les assureurs des œuvres par des protections spéciales. Le bâtiment, d'une surface de 650m2 , comprend trois modules d'exposition auxquels s'ajoutent d'autres conteneurs destinés aux bureaux et sanitaires. Les modules, de petites dimensions, sont fractionnés de manière à pouvoir d'adapter à tout types d'espace d'au moins 1800 m2. Pour le choix des couleurs, jugeant les villes pas assez colorées, Patrick Bouchain et Loic Julienne on misé sur une palette de rouge, orange, bleu et vert correspond au choix disponible dans le catalogue de bâches Ferrari. Les mécènes du Centre Pompidou mobiles tels que la Fondation Total, GDF, Galeries Lafayette peuvent reconnaître leurs couleurs. L'intérieur des modules, quant à eux, reste blanc en raison de la mise en valeur des œuvres. [Florise Jacques]




6- Deux nouveaux musées bientôt sortis de terre.

- Musée Soulages à Rodez -

Le musée Soulages de Rodez ouvrira ses portes en mai 2014.
Le projet est né de l'idée de Marc Censi, ancien maire de Rodez, suite à un geste généreux de la part de l'artiste Pierre Soulages, à qui est dédié le musée. En 2005, le peintre français faisait don à sa ville natale de plus de 500 de ses œuvres, d'une valeur de 6,8 millions d'euros. 
L'agence catalane RCR a été choisi comme maître d'œuvre par la Communauté d'agglomération du Grand Rodez. Les RCR sont reconnus pour l'intégration et le dialogue qu'établissent leurs bâtiments avec la nature et le paysage. Au cœur d'un jardin totalement réhabilité, le musée sera constitué sur 5000 m2 d'imposants blocs de béton, éclairés par d'immenses baies vitrées. Ces volumes monolithiques bardés d'acier Corten rouge sombre hébergeront les toiles de grand format, tandis que la structure souterraine abritera le cabinet d'art graphique. Selon le souhait de l'artiste Pierre Soulages, une vaste salle de 500 m2 sera réservée à des expositions temporaires de portée internationale. Doté aussi d'un service éducatif, d'un atelier pour enfants et d'une grande bibliothèque de documentation, le Musée Soulages sera accessible au plus grand nombre. [Thomas Laroche]



- La fondation Louis Vuitton -

La Fondation Vuitton réalisée par l'architecte Frank Gehry, se situe à Paris dans le bois de Boulogne, à proximité du Jardin d'acclimatation. Frank Gehry est né le 28 février 1929, à Toronto. L'architecte américano-canadien est considéré comme l'un des plus grands architectes du XXIe siècle. Il a réalisé de nombreuses œuvres architecturales, principalement connues pour leur aspect original. Il a notamment réalisé le Guggenheim de Bilbao, le musée d'art contemporain à Abou Dabi, en 2011. En 2001, la rencontre de Bernard Arnault et de Frank Gehry lance le début de la collaboration pour le projet de la Fondation Louis VuitttonLes travaux ont débutés en mars 2008, la dernière pierre fut posée en fin d'année 2013. L'ouverture au public est prévue pour septembre ou octobre 2014.
Les 12 voiles de verres du bâtiment se composent de 3600 panneaux de verres, moulés sur mesure. L'architecte a donné au bâtiment une notion de légèreté, de luminosité et de mouvement. L'édifice, dédié à l'art contemporain, comporte 11 galeries destinées aux expositions, ainsi qu'un auditorium. Cette œuvre architecturale montre des formes jamais imaginées à ce jour, faisant de la Fondation Louis Vuitton un lieu unique et novateur. [Bettina Rambaud]