jeudi 24 septembre 2015

16 étés à la Serpentine Gallery





Le pavillon de la Serpentine Gallery est un proposition architecturale installée chaque été dans les jardins de Kensington à Londres. 

Photo du jardin de Kensington.

Chaque année, depuis 15 ans, la commission de la Serpentine fait appel à un architecte n'ayant jamais réalisé de projet en Angleterre, afin de concevoir un pavillon original, expérimental, ouvrant de nouvelles perspectives architecturales… 
Il abrite certaines manifestations de la galerie (culturelles, pédagogiques...) comme des conférences, spectacles, cafés... 

C'est aussi un projet et une réalisation qui familiarise le public à l'architecture contemporaine (par le biais de maquettes, dessins, photographies, usages des matériaux, formes...). On peut vivre la structure, vivre autour, à l'intérieur. Elle fait appel à nos émotions, nos souvenirs, nos connaissances, notre curiosité... Elle intrigue, surprend, questionne, fait peur... 

Plan général du jardin de Kensington.

Véritable expérience, à la fois enrichissante, touchante et agréable, chaque année la création d'un nouveau Pavillon est un événement… et l'occasion pour nous de faire une petite rétrospective…
Élise CRAIPEAU et Philippine DE FONT-RÉAULX



Serpentine Gallery, 2000, Zaha Hadid

Pour le premier pavillon en 2000, la Serpentine Gallery accueille au Kensington Garden l'architecte irako-britannique Zaha Hadid.  
Pavillon de Zaha Hadid, Serpentine Gallery, Londres, 2000. Vue de nuit










Après avoir enseigné dans plusieurs écoles renommées comme la Knowlton School Architectur à Hambourg ou à l'université Yale dans le Connecticut Zaha Hadid crée son propre cabinet de design architectural « Zaha Hadid Architects » situé au coeur de  Londres. C'est en 2004 qu'elle devient la première femme à recevoir le prix Pritzker, l'équivalent du prix Nobel d'architecture. En 2006, elle reçoit des compliments de Franck Ghery et présente rétrospective de son travail au  Guggenheim de New York .
Pour la Serpentine Gallery, elle crée une architecture éphémère qui traduit un vocabulaire architectural caractéristique et emblématique du déconstructivisme où elle mêle complexité et légèreté.  Dans cet espace,  l'architecte se joue des lignes et des angles aigus pour multiplier les plans dans une impression de flottements. Sa structure représente un auvent blanc composé de différentes facettes soutenues par des pylônes en acier
Pavillon de Zaha Hadid, Serpentine Gallery, Londres, 2000. Vue de l'intérieur





On retrouve aussi quelques façades vitrées, afin de pouvoir profiter de l’environnement extérieur, le jardin. A l’intérieur, du mobilier très épuré, les tables propose différentes gammes de gris. L’ensemble est radical, fascinant, par son côté harmonieux et géométrique contrastant avec la végétation.
Justine COUGNEAU 

Serpentine Gallery, 2001,  Daniel Libeskind - « Eighteen Turns » 
Pavillon de Daniel Libeskind, Serpentine Gallery, Londres, 2001. Vue de face

En 2001, c’est au tour de Daniel Libeskind de créer, en collaboration avec Cecil Balmond (ingénieur structure srilankais), une infrastructure temporaire appelée Eighteen Turns.
Libeskind est un architecte d’origine polonaise mais naturalisé en Amérique en 1964. Il a mené ou participé à bon nombre de projets autour du monde comme par exemple la reconstruction du World Trade Center à New-York ou encore l’Imperial War Museum North à Manchester.


Pavillon de Daniel Libeskind, Serpentine Gallery, Londres, 2001. Vue de l'intérieur
 Eighteen Turns reprend le penchant qu’a Daniel Libeskind pour le déconstructivisme (un mouvement architectural des années 90 qui s’opposait à la rationalité de l’architecture moderne). Cette structure est principalement faite d’aluminium dont les parois sont emboîtées les unes dans les autres, en cascade, laissant de grandes ouvertures et rappelant l’idée d’origami, de mouvement et de structure temporaire. Le plancher est lui fait de bois pour garder le côté naturel du lieu qui l’accueille. Grace à qualité de réflexion de l’aluminium dont les façades extérieures sont vernies, les espaces verts environnant ainsi que la Serpentine Galerry viennent s’y miroiter, fondant presque cette boite en métal dans le décor. Faisant 35x18x7m, « Eighteen Turns » a pu être utilisée pour accueillir des conférences, un café ou une galerie.
Thomas RUDI
Pavillon de Daniel Libeskind, Serpentine Gallery, Londres, 2001. Vue de derrière

Serpentine Gallery, 2002 , Toyo Ito et Cecil Balmond

Le Design du Pavillon de la Serpentine Gallery de 2002 créé par Toyo Ito et Cecil Balmond, est basé sur l'algorithme d'un cube. 


Algorithme d'un cube

La forme de l'installation apparaît à la fois aléatoire et très complexe, car elle est faite de nombreux triangles et trapèzes opaques et translucides. 
Pavillode Toyo Ito et Cecil Balmond, Serpentine Gallery, Londres, 2002. Vue de côté
En outre, le choix des différentes matières avec des panneaux de verre et des panneaux d'aluminium permet de sublimer la forme de la structure qui, de l’extérieur, ressemble à un cube avec des morceaux triangulaires manquants et qui, de l’intérieur, donne l'impression d'être dans un espace ouvert sur le ciel, très pur, très vaste, sans délimitation réelle ni distincte. 
Pavillode Toyo Ito et Cecil Balmond, Serpentine Gallery, Londres, 2002. Vue de l'intérieur
Selon le journal britannique The Guardian, cette architecture originale au cadre d'acier, a été qualifiée de révolutionnaire et magique. Rien d'étonnant à cela car cette structure très particulière plonge le spectateur dans un univers totalement unique et léger, inondé de lumière, comme si, une fois à l’intérieur, la structure s'effaçait peu à peu, faisant disparaître toutes les limites possibles du bâtiment.
Margot ALBERT--HEUZEY

Serpentine Gallery, 2003, Oscar Niemeyer

Oscar Niemeyer est un célèbre architecte brésilien, né en 1907 et mort en 2012. Il a contribué au développement de l’architecture moderne en construisant notamment la ville de Brasilia, inaugurée en 1960. Il sort diplômé de l’école nationale des beaux-arts de Rio de Janeiro en 1934. 
En 2003, la commission de la Serpentine Gallery invite Oscar Niemeyer à concevoir son pavillon. Fidèle à son vocabulaire habituel, Oscar Niemeyer, a sculpté dans son matériau de prédilection, le béton, des courbes simples et puissantes


Pavillon d’Oscar Niemeyer, Serpentine Gallery, Londres, 2003. Vue de nuit
Pour réaliser le pavillon de la Serpentine Gallery de 2003, il a utilisé, en plus du béton l’acier, l’aluminium et le verre.  L’architecture est constituée d’une rampe rouge et d’un auditorium partiellement immergé


Pavillon d’Oscar Niemeyer, Serpentine Gallery, Londres, 2003. Vue de jour

Le pavillon est à l’image et est dans la continuité de l’œuvre de Niemeyer : une étonnante sensibilité des formes organiques qu’il sculpte dans le béton et qui semblent naturellement suivre le coup de crayon magique de l’architecte. Le pavillon abritait aussi des dessins muraux spécialement conçus par Niemeyer.
Agathe DERBRIERE
Pavillon d’Oscar Niemeyer, Serpentine Gallery, Londres, 2003. Vue de l’intérieur




Serpentine Gallery, 2004 , MVRDV

Le cabinet d'architecture MVRDV's devait en 2004 investir le pavillon de la Serpentine Gallery mais en raison d'un budget trop imposant, de normes handicapées non respectées, et de difficultés de construction, le projet a été abandonné.

Serpentine Gallery, 2005, Alvaro Siza et Eduardo Souto de Moura
Pavillon dAlvaro Siza & Eduardo Sovoto de Moura, Serpentine Gallery, Londres, 2005. Vue exterieur

Alvaro Siza & Eduardo Souto de Moura, deux Portugais propose en 2005 un pavillon étonnant, à la fois puissant et modeste. Le spectateur a la possibilité de pénétrer à l'intérieur d'une immense carapace aux écailles rectangulaires et transparentes. Cet ensemble est soutenu par une structure en bois qui s'intègre dans l'environnement du parc. Cette architecture stable et imposante fait confiance tout en donnant le sentiment de pénétrer dans une bulle. Les architecte ont conçu un pavillon tramé avec des formes incurvées et transparentes rythmant l'espace. 


Pavillon dAlvaro Siza & Eduardo Sovoto de Moura, Serpentine Gallery, Londres, 2005. Vue de l'intrerieur
A l'intérieur, l'espace accueille un bar d'une clarté incontestable.  
Quentin FOURAGE

Serpentine Gallery, 2006, Rem Koolhass et Cecil Balmond 

Une grande bulleC’est au beau milieu du Kensington Garden, à Londres que Rem Koolhass et Cecil Balmond nous ouvrent leur bulle.


Pavillon dRem Koolhass et Cecil Balmond, Serpentine Gallery, Londres, 2006. Vue de jour
Avec sa surface de 300  m2, cette calotte blanche est en fait une immense bulle ovale gonflée à l'hélium, qui abrite un amphithéâtre et un café. Celle-ci repose sur un cylindre translucide en polycarbonate. Durant tout l’été, des projections de films et débats artistiques font vivre le lieu. La bulle peut se gonfler plus ou moins en fonction des exigences des actions et activités et des conditions atmosphériques. 
Pavillon dRem Koolhass et Cecil Balmond, Serpentine Gallery, Londres, 2006. Vue fin de journée.
La magie de cette structure prend également vie à la nuit tombée grâce à un éclairage intérieur qui illumine la toile blanche, sur le gazon anglais, en plein milieu du Kesington garden.
Baptiste RIOM

Serpentine Gallery, 2007, Kjetil Traedal Thorsen et Olafur Eliasson

Kjetil Traedal Thorsen est un architecte norvégien, il a fondé l'entreprise architecturale  Snøhetta à Oslo. En 2007, il propose et réalise un pavillon temporaire à Kensington Gardens avec l'artiste islandais Olafur Eliasson.
 
Pavillon dK.Thorsen et Olafur Eliasson, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Vue de jour
L'architecture de cet espace tient de l’ébénisterie, on peut y remarquer la présence de formes géométriques soulignées par un léger contraste de couleur marron. Cet espace comprend un vaste hall dans lequel auront lieu les rencontres. L'ensemble reste ouvert et certaines marches, pour descendre au centre de ce dernier, servent de sièges. 


Pavillon dK.Thorsen et Olafur Eliasson, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Vue de l'interieur
Le bâtiment a une ouverture circulaire donnant l'impression que le plafond flotte. Autour de ce vaste espace s'enroule une rampe en spirale ouverte sur l'extérieur permettant de contempler le Kensington Gardens. Cette ouverture est rythmée de lignes blanches verticales. 
Coline ROYER
Pavillon dK.Thorsen et Olafur Eliasson, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Vue de nuit

Serpentine Gallery, 2007, Zaha Hadid 
Pavillon dZaha Hadid, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Plan

En 2007, est revenu à Zaha Hadid le privilège de réaliser un pavillon s'ajoutant au projet initial d'Olafur Eliasson et Snøhetta. Lilas est un espace ouvert, abrité de trois immenses structures métalliques recouvertes de tissu blanc, telles des parasols, inspirées par l’univers végétal ; on y trouve ainsi une forme très organique rappelant celle de pétales ou de feuilles. 
Pavillon dZaha Hadid, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Vue de jour
Le spectateur est au cœur d’une structure presque vivante, dans laquelle lumières et ombres jouent avec poésie dans les volumes et formes courbes. En journée, Lilas offre un endroit frais et ombragé, il se fond très bien avec l’univers végétal qui l’accueille. 
Pavillon dZaha Hadid, Serpentine Gallery, Londres, 2007. Vue de nuit
La nuit, le tissu blanc se transforme, recevant projections et illuminations, il devient un élément à part entière de son environnement ; éclairé de lumières éclatantes et colorées, il inspire l’univers du luxe, de la nuit, et chaque structure rappelle la forme d’un immense talon aiguille.
Chloé CASSABÉ

Serpentine Gallery, 2008, Frank Gehry 
Pavillon dFrank Gehry, Serpentine Gallery, Londres, 2008. Maquette
En 2008, c’est le célèbre architecte Frank Gehry, en collaboration avec Arup, qui conçoit le pavillon de cette édition. Une structure spectaculaire construite autour de quatre colonnes massives. C’est à la fois un amphithéâtre, une galerie, une promenade ou une «grange déconstruite». Le pavillon est composé de bois et de panneaux de verre superposés qui créent un espace à plusieurs facettes
Pavillon dFrank Gehry, Serpentine Gallery, Londres, 2008. Vue de nuit
Inspiré par les constructions du légendaire Léonard De Vinci, les verrières sont suspendues à la structure en bois pour protéger l’intérieur des intempéries et apporter de la lumière aux visiteurs lors des spectacles ou conférences. On peut ainsi traverser ou s’assoir à l’abri du pavillon pour profiter de cette architecture inédite.
Le pavillon est donc la première architecture de Frank Gehry en Angleterre et il collabore pour la première fois avec son fils Samuel Gehry.Colombe GOURGEON

Serpentine gallery, 2009, SANAA 

En 2009 ce sont les architectes Kazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, (autrement dit SANAA, l’agence d’architecture qu’ils ont fondée en 1995) qui sont choisis pour réaliser un nouveau pavillon. Ce projet a été mécèné par une firme de transport aérien : Netjets Europe.
Pavillon dKazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, Serpentine Gallery, Londres, 2009. Vue de jour
Leur « Serpentine Pavillon » est une structure entièrement construite en aluminium. Son ossature est  surmontée d’un miroir difforme délicatement posé sur de nombreuses colonnes, toutes de hauteur variable apportant une légère impression de mouvement.

Pavillon dKazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, Serpentine Gallery, Londres, 2009. Vue de l'intérieur
Tout de matière réfléchissante vêtu et totalement ouvert sur l’extérieur, il se confond parfaitement dans le milieu qui l'accueille. Il se fond ainsi dans la tendre verdure du Parc, qu’il fasse soleil ou qu’il pleuve, de jour comme de nuit. 
Par ailleurs, Il est partagé en différentes zones distinctes. Un espace pour prendre un café et un auditorium, où le programme des événements Park Nights a été présenté, celui-ci incluant des performances, des conférences, des projections de films...


Pavillon dKazuyo Sejima et Ryue Nishizawa, Serpentine Gallery, Londres, 2009. Vue de jour
La conception de Sanna est extrêmement novatrice, elle joue subtilement avec la lumière, la fluidité et la poésie de la perception.
Meggie LEDAIN


Serpentine gallery, 2010, Jean Nouvel 
Baigné dans le rouge
En 2010, La Serpentine Gallery accueille l’architecte Jean Nouvel qui va imaginer un espace totalement rouge
Pavillon dJean Nouvel, Serpentine Gallery, Londres, 2010. Vue de jour
La construction est un ensemble de grandes formes géométriques qui s’assemblent et se superposent. Certaines parois sont mobiles et l’espace peut être modulé en fonction de la lumière et des envies. La totalité de la structure est rouge, les rideaux, les tables, les chaises, le sol... 


Pavillon dJean Nouvel, Serpentine Gallery, Londres, 2010. Vue de l'intérieur
Cela provoque chez le spectateur une sensation étrange, il est complètement plongé dans cet univers monochrome, comme surnaturel. Cette couleur a été choisie par l’architecte pour rappeler les cabines téléphoniques, boîtes aux lettres et autres bus emblématiques de l’Angleterre.
Tamara PRUD’HOM

Serpentine gallery, 2011, Pieter Zumthor et Piet Oudolf - Hortus Conclusus
Pavillon dPieter Zumthor et Piet Oudolf, Serpentine Gallery, Londres, 2011. Vue de l'intérieur.
En 2011, le jury de la Serpentine Gallery a sélectionné Pieter ZUMTHOR et Piet OUDOLF pour la construction du pavillon. Leur proposition : Hortus conclusus, qui en français signifie «Jardin clos». C’est la première construction de ZUMTHOR sur le sol britannique.

Le pavillon est un monolithe parallèpipédique noir. Lorsque l’on rentre, on découvre un couloir qui d’un trait fait le tour du bâtiment. En passant une seconde porte, on arrive face à un jardin d’une surface de 250m2. Le bâtiment est construit en contreplaqué sur ossature bois. Les murs sont recouverts de toile de jute et enduits


Pavillon dPieter Zumthor et Piet Oudolf, Serpentine Gallery, Londres, 2011. Vue de détail

Les murs effacent le bruit de la ville et la pente de la toiture protège de la lumière ou de la pluie. Pieter ZUMTHOR s’est inspiré du jardin zen de RYOAN-JI près de KYOTO au Japon, et des jardins de cloitres. C’est un lieu de poésie qui oscille entre ombre et lumière. Il est parcouru d’ouvertures énigmatiques qui invitent, entre deux courants d’airs à la déambulation. Des bancs font le tour du jardin et permettent de contempler l’œuvre du paysagiste  Piet OUDOLF.

Jardin zen de RYOAN-JI.
Pieter ZUMTHOR est architecte. Il est actuellement professeur d’architecture à l’université Suisse italienne de Mendrisio. Il commence ses études par l’ébénisterie, puis l’architecture d’intérieure avant de valider son diplôme d’architecture. Il est reconnu pour son travail aux influences minimalistes et pour offrir à ses œuvres des qualités tactiles originales.
Piet OUDOLF est un paysagiste, horticulteur et auteur néerlandais. Son travail est reconnaissable par l’utilisation de plantes grasses, plantes vivaces et graminées. Il privilégie la structure de la plante à la couleur de sa fleur. Il théorise ce style dans son mouvement qu’il intitule le « New perennial ».
Martin JULES

Serpentine gallery, 2012, Herzog & De Meuron et Ai Weiwei
Pavillon dHerzog & De Meuron et Ai Weiwei, Serpentine Gallery, Londres, 2012. Vue exterieur de jour
Herzog et De Meuron est une agence d'architecture, créée en 1978 en Suisse par Jacques Herzog et Pierre De Meuron. Ils s'associent avec Ai Weiwei, un des artistes majeurs de la scène artistique indépendante chinoise, à la fois sculpteur, performer, photographe, architecte, commissaire d'exposition et blogueur, pour le projet de Serpentine Pavillon en 2012.

Pavillon dHerzog & De Meuron et Ai Weiwei, Serpentine Gallery, Londres, 2012. Vue extérieure de nuit
Le visiteur se déplace sous la pelouse de Serpentine pour explorer l'histoire cachée des onze Pavillons précédents, représentés par onze colonnes.  Une douzième colonne représentant la structure actuelle permet de supporter une plate-forme recouverte d'eau située à 1,40m du sol. La partie souterraine, située à une profondeur d'environ 5m  est recouverte entièrement de liège, matière choisie pour ses qualités visuelles, sonores, protectrices. L'idée est de représenter la terre creusée ; les architectes donnant à leur projet une approche archéologique.
Lise LESCOUBRET
Pavillon dHerzog & De Meuron et Ai Weiwei, Serpentine Gallery, Londres, 2012. Vue de l'intérieur.

Serpentine gallery, 2013, Sou Fujimoto
Pavillon de Sou Fujimoto, Serpentine Gallery, Londres, 2013. Vue de l'extérieur.
En 2013, la serpentine Gallery a invité l’architecte japonais Sou Fujimoto. Devant le parvis de la galerie, Sou Fujimoto a dressé une infrastructure de tiges d'acier blanches et de panneaux de verre. L'architecte a voulu donner une certaine transparence à son oeuvre pour mieux se fondre dans le cadre naturel des extérieurs. Il propose ainsi aux visiteurs une expérience esthétique, ludique dans ce qu'il appelle un nuage flottant, avec la possibilité de grimper sur des marches de verre et ainsi prendre de l'altitude et multiplier les points de vues.
Paul HOUBRON
Pavillon de Sou Fujimoto, Serpentine Gallery, Londres, 2013. Vue de l'intérieur.

Serpentine gallery, 2014, Smiljan Radić
Pavillon de Smiljan Radić, Serpentine Gallery, Londres, 2014. Vue exterieur
En 2014, ce fut au tour du Chilien Smiljan Radić, d’investir ce lieu. Surélevé grâce à de larges pierres brutes, le pavillon est construit à partir d’une fine couche de fibre de verre qui rappelle le papier-mâché de notre enfance. Il a tiré son inspiration de deux architectures existantes, la première étant The Castle of the Selfish Giant , la matérialisation d’une histoire d’Oscar Wilde, et la seconde Le Restaurant Mestizo dont une partie est supportée par d’impressionnantes roches.
Pavillon de Smiljan Radić, Serpentine Gallery, Londres, 2014. Vue extérieure
La structure en forme de coquille univalve s’enroule sur elle-même créant un espace intérieur ouvert sur le ciel. Les nombreuses ouvertures offrent des vues sur le jardin et apportent une grande luminosité au pavillon. Aussi bien un café qu’une une galerie d’art, cet espace aux usages multiples nous transporte dans un monde délicat et translucide. Mais c’est de nuit que le cocon révèle toute sa splendeur.
Pavillon de Smiljan Radić, Serpentine Gallery, Londres, 2014. Vue de l'intérieur
En effet, l’éclairage intérieur donne à voir une fois la nuit tombée, une coque incandescente de laquelle s’échappe tour à tour le bruit de la foule et du silence et c’est à ce moment que le contraste entre la fragilité de l’architecture en verre et la force des pierres est le plus évident.
Céverine GIRARD


Serpentine gallery, 2015, Selgascano
Pavillode José Selgás et Lucía Cano, Serpentine Gallery, Londres, 2015. Vue interieur

 Cette année, le pavillon de la Serpentine Gallery est réalisé par le cabinet d’architectes Selgascano. Les deux créateurs, José Selgás et Lucía Cano, par leur construction éphémère invite le spectateur à pénétrer dans une chrysalide multicolore. Le point de départ est de proposer une expérience sensible de l’architecture à partir de différents éléments tel que la lumière, la transparence, les ombres, le changement, la surprise, la couleur... 

Pavillode José Selgás et Lucía Cano, Serpentine Gallery, Londres, 2015. Vue exterieur
La manière de se déplacer des personnes à Londres fut une source d’inspiration pour créer un univers à la fois chaotique et structuré. Cette expérience varie selon les entrées et les parcours choisis par le spectateur une fois dans le pavillon. C’est aussi une expérience temporelle, la sensibilité change selon les instants de la journée et selon la météo qui offre des luminosités et des couleurs différentes


Pavillode José Selgás et Lucía Cano, Serpentine Gallery, Londres, 2015. Vue interieur
Cet espace abritant un café et pouvant accueillir des événements culturels est composé d’une structure métallique et d’une coque, plus ou moins transparente, conçue en EFTE.
Morgane AMORIN