mardi 28 janvier 2014

L'animal dans l'art contemporain

 L'animal dans l'art contemporain

L'animal a toujours été présent dans l'art, des grottes préhistoriques jusqu'à nos jours. Cependant sa place dans l'art contemporain ne s'apparente plus à l'art animalier. En effet, les artistes jouent aujourd'hui avec d'autres codes, posant d'autres questionnements, n(hésitant pas parfois à concevoir des oeuvres avec des animaux vivants.
La condition animale touche les artistes au point de l'inscrire au cœur de leur travail.
Comme le faisait Jean de la Fontaine en son temps, l'utilisation de ce dernier permet, de manière détournée, de parler de l'homme et plus généralement de la société actuelle. Si certains artistes illustrent le désintéressement de l'homme face à la souffrance de l'animal, d'autres ne les utilisent que comme matériaux. Il arrive que le public ne soit pas forcement réceptif à toutes les œuvres et que certaines soient retirées des expositions. 
La sélection d'artistes de cette semaine pose la question de notre relation au monde animal, des liens étranges que noue l'art contemporain avec le vivant…

- Hubert DUPRAT -

Hubert Duprat est né en 1957. C'est un artiste contemporain français. Autodidacte, il se fait connaitre au début des années 80 avec son travail sur les larves de phryganes. Ces petits trichoptères ont la particularité de construire un fourreau mobile pour se protéger. Ces larves fabriques leurs fourreaux grâce à des composites qu'elles trouvent dans leur environnement (brindilles, feuilles, graviers, grains de sable, sédiments, coquilles de planorbes et autres escargots aquatiques).
Hubert Duprat ayant observé cette particularité, imagine un dispositif expérimental. Il fournit à ces larves, des pierres précieuses et semi-précieuses ainsi que des paillettes, des pépites d’or et des perles taillées en facette. Contraintes de travailler avec ses matériaux, les larves s'adaptent et créent alors des fourreaux précieux devenant de vraies pièces d'orfèvrerie.
Hubert Duprat cherche dans son travail à associer connaissances scientifiques, citations mythologiques, et savoir-faire très divers afin de créer des rapprochements inédits.
Cet artiste propose alors une véritable fusion entre les arts majeurs et mineurs. En travaillant avec une espèce naturelle qui se protège avec ce qu'elle a sous la main, Hubert Duprat touche aux questions actuelles de la survivance et du réemploi. 
[Magali Braud]




Stéphane Thidet -

Stéphane Thidet est un artiste qui s’aventure dans des univers que nous connaissons tous : l’enfance, le divertissement ou encore l’inconscient collectif. Ce créateur joue avec les reliefs et les paysages, s’amuse à faire varier les tailles d’objets pour donner à son travail une dimension étrange, rêveuse…
En 2009, l’artiste a participé à la manifestation Estuaire à Nantes. Son envie ? : « Implanter du Sauvage » au centre de la ville. Alors, Thidet a réussi à faire revivre une partie du Château comme au Moyen-âge. Il a aussi fait en sorte de marquer les esprits. Pour ce projet, Stéphane Thidet a donc choisi de travailler au Château des Ducs de Bretagne et d’intégrer « La Meute » dans les douves du Château. Les spectateurs ont pu observer six loups tout l’été, l’œuvre les replongeant dans cet espace de l'enfance, où se mêlent contes, fables, peurs, fascination… Il a accompagné cette installation d’un recueil de nouvelles écrit par six artistes (autant que de loups) différents.
 [Hugo Chaffiotte]
Site de l'artiste


Céleste Boursier-Mougenot -

Céleste Boursier-Mougenot vient du monde de la musique et du théâtre. Il débute en tant que compositeur puis se tourne vers les arts plastiques. Nous retrouvons aujourd'hui ces deux influences dans son travail qui mêle les sons, l'espace et les mouvements.
From here to ear est une installation composée de quarante oiseaux (des mandarins) qui créent une composition sonore aléatoire.
L'œuvre est un ensemble organique, vivant, qui réagit instantanément aux battements d'ailes des oiseaux et aux mouvements des visiteurs.
Ce dernier peut déambuler dans la volière sur un chemin de bois, se frayer un chemin entre les vols des mandarins qui viennent se poser sur les cinq guitares électriques posées sur des trépieds. Les mandarins picorent, grattent, sautillent sur les cordes où ont été déposées des graines créant des mélodies douces et enchantés. 
Une œuvre poétique et symphonique sur le caractère aléatoire et hasardeux de la création musicale. [Anais Bourcier]


Cai Guo-Qiang -

Cai Guo-Qiang est un artiste contemporain chinois. Pratiquant le dessin au travers d'une large variété de symboles, de narrations, traditions mais aussi de matériaux, etc... La plupart de son travail retrace les concepts Maoist/Socialiste, et plus particulièrement ses travaux effectués avec de la poudre à canon. L'un des plus impressionnants projets (qui lui donnera sa notoriété) est sans doute The Allegory of 99 wolves, dévoilé lors de son exposition Head on Names
Cette installation consiste en une meute de 99 loups grandeurs nature fonçant, tel un ruisseau continu, droit sur un mur de verre. Construis à l'aide de fils de fer recouverts par de la peau de mouton peinte bourré de foin, les loups sont volontairement positionnés de manière très rapproché pour créer cet effet de masse et ne former plus qu'un. Les visages des loups sont réalisés à l'aide de plastique, chacun possédant des billes en guise d'yeux, sombres et réalistes. 
Cai Guo-Qiang fait un parallèle avec toutes ces personnes qui se ont tenté de passer de l'autre côté du mur (Mur de Berlin ?).
L'expression de leurs visages, ainsi que la tension de leurs corps, contribuent d'autant plus à l'illusion que ces loups courent vers quelque chose avec détermination, avec leurs oreilles penchées en arrières, leurs gueules laissant apparaître leurs crocs et leurs langues pendantes. 
C'est donc aux travers d'animaux réalistes que l'artiste Chinois Cai Guo-Qian parvient à traiter d'un thème historique marquant, nous offrant, par son art, une œuvre des plus spectaculaires et saisissantes.
 [Ophélie Brunet]
L'allégorie de 99 loups.

Annette Messager -

Annette Messager est une artiste plasticienne française internationalement reconnue. Elle est née en 1943 à Berk-plage dans le Pas-de-Calais et a étudié aux Arts décoratifs de Paris. Elle s'est fait remarquer par son oeuvre baptisée "Les Pensionnaires" en 1971-1972. Cette installation est constituée d'alignement de petits moineaux morts emmaillotés dans des gilets tricotés main par elle-même. Cette création est une installation de 14 vitrines, de 3 éléments muraux et d'une ampoule suspendue à un fil. Il y a trois grandes vitrines centrales dont celle du "Repos des pensionnaires" une grande vitrine (101x150x90cm) constituée de 72 oiseaux naturalisés, reconstitués, emmaillotés de tricots posés sur un tissu blanc. Cette vitrine est faiblement éclairée par une ampoule suspendue à un fil. Les deux autres (101x115x30cm) sont installées de chaque coté de la vitrine centrale renferment d'une part "La Promenade" composée de 9 oiseaux naturalisés emmaillotés de tricot, attelés à des mécanismes fragiles montés sur roulettes fonctionnant à piles ou téléguidés et d'autre part "La Punition" composée de 9 pensionnaires (oiseaux naturalisés reconstitués) harnachés sur des socles de métal.
A travers cette œuvre, Annette Messager dépasse les limites de la provocation de taxidermiste. Cette inspiration saugrenue et mortifère lui est venu d'un méfait. Un été, marchant en tongs, le corps mort d'un de ces moineaux lui est tombé dessus. Elle a alors traité le sujet de manière à se jouer de la mort. Elle préserve ainsi les cadavres de leur froideur, en leur confectionnant des gilets de laine, des gilets de tendresse maladive et étouffante telle une collection d'une mère-maîtresse.
 [Florise Jacques]



Annette Messager - "Les Pensionnaires" créés en 1971 - 1972
Verre, métal, oiseaux empaillés (moineaux domestiques) , plumes, papier, laine, photographie, drap de coton, ampoule électrique

- Julien Salaud -


Julien Salaud est un artiste français qui a commencé par étudier la biochimie et l'ethnologie avant d'abandonner la faculté pour partir travailler avec une association de protection de l'environnement en Guyane. Après plusieurs années passées dans la forêt tropicale aux côtés de nombreux animaux, il rentre en France et commence à sculpter et illustre des livres pour enfants. Il décide ensuite de se lancer dans une carrière artistique et s'y consacre pleinement depuis. Son travail insolite gravite autour de l'animal et particulièrement de la place qu’occupe celui-ci dans la société. Il ne cesse alors de représenter des bêtes en utilisant diverses techniques telles que la peinture, le dessin, la photographie, la sculpture et l'installation. Pour l'une de ses séries de sculptures, les animaux stellaires, Julien Salaud travaille à partir d'animaux empaillés qu'il transperce de clous avant de les relier les uns aux autres par des fils blancs tendus. Son art prend alors place entre barbarie et délicatesse. Les œuvres obtenues sont étonnantes, poétiques et presque célestes. Présentées dans la pénombre, l'effet devient saisissant, presque effrayant. Les animaux semblent s'animer, se transformer, jusqu'à devenir complètement hybrides.  [Louison GUILBAUD]





Louise Bourgeois -

Louise Bourgeois est une sculptrice et plasticienne française née à Paris en 1911 et morte à New York en mai 2010. Elle réalise, en 1999, une série de sculptures appelée “Maman”. La sculpture représente une araignée monumentale, d'environ 10m de hauteur pour environ 9m de diamètre, fabriquée en acier inoxydable ou en bronze. La première a été commandée à Louise Bourgeois pour inaugurer les Unilever Series en 1999 et a ainsi été exposée dans le Turbine Hall à Londres. Mais on a pu également retrouver cette "Maman" à Paris, Saint-Petersbourg, Tokyo, Copenhague, Denver, Kansas City, San Francisco, New-York, Hambourg, Bilbao et Londres. Elle est actuellement à Ottawa au Canada.
Avec cette œuvre, Louise Bourgeois rend hommage à sa mère qui réparait des tapisseries dans un atelier de restauration textile à Paris, d'où le parallèle avec l’araignée qui tisse sa toile. Le thème de la maternité est également présent lorsque nous regardons sous l’abdomen de la créature. En effet, on peut y voir une poche en grillage contenant 26 œufs de marbre. 
Cette araignée suscite deux types de réactions. Comme une maman elle a un côté protecteur, les passants peuvent se réfugier en dessous afin de se protéger et ainsi faire partie de l'œuvre. D'un autre coté, certains préférerons la contourner car elle suscite la crainte voir même la peur. Sentiment dû à sa couleur très sombre et à sa forme quasi cauchemardesque. [Tristan RIAUD]
Musée Kunsthalle, Hambourg, Allemagne.
Musée des beaux-arts du Canada, Ottawa, Canada

Vue du dessous de la sculpture.


- Xiao Yu RUAN -

L'œuvre de l'artiste chinois Xiao Yu RUAN suscite une vive polémique en 2001 lorsqu'elle est présentée au Kunstmuseum de Berne. Elle est connue aujourd'hui sous le titre de Bébé-MouetteIl s'agit d'une tête de fœtus humain, agé de six mois, avec des yeux de lapins cousus à un corps de mouette, conservée dans du formol. L'artiste, par ce geste iconoclaste, a non seulement voulu donner forme à une sorte de monstre hybride, mais aussi dénoncer l’instrumentalisation totale du corps humain, ainsi que les manipulations génétiques. Depuis quelques années, Xiao Yu travaille sur la démarcation entre l'humain et l'animal. Il se questionne également sur les limites de l’éthique. Ses embryons hybrides (mi-humains, mi-animaux) sont destinés à accuser la cruauté humaine. Ils suscitent de fortes polémiques chez le public. [Shuhan WANG]




Ruan - 1999 Installation, bébé mouette

Maurizio Cattelan -

Maurizio Cattelan est un artiste italien du 20ème  siècle et une figure majeur de l’art contemporain. Il a toujours eu un goût prononcé pour la provocation. C’est d’ailleurs ce qu’il fait avec cette œuvre de 1997, quand il expose une autruche empaillée enfonçant  son bec dans le sol. Grâce à cette création, présente dans la collection du musée des Beaux-Arts de Nantes, Maurizio matérialise avec humour l’expression « faire l’autruche » tout en évoquant la position du visiteur  face à l’art contemporain et en poussant le spectateur à réfléchir sur lui-même.  [Manon RIO]
L’Autruche - Maurizio Cattelan - 1997

Damien Steven Hirst -

Damien Steven Hirst (né le 7 Juin 1965) est un artiste anglais, le membre le plus important du groupe "Young British Artists", qui a dominé la scène artistique des années 1990 en Grande-Bretagne. Il axe son travail sur le thème de la mort, c'est ainsi qu'il réalise en 1991 une série d'installations présentant des animaux morts plongés dans du formol et présentés dans des aquariums pour « que l'art soit plus réel que ne l'est une peinture ».
Son œuvre "Requin", pièce majeure de son travail, lui offre une renommée internationale.
Pour cette œuvre, l'artiste a plongé un requin de 4.25 mètres de long, tué à sa demande en 1991 par un pêcheur australien, dans un aquarium géant rempli de formol. Il fut montré au public pour la première fois en 1992 à la galerie Saatchi de Londres.  Cette œuvre fait débat, en effet, en raison d’un travail de conservation insuffisant, le requin s'est lentement décomposé jusqu’à la déformation. La peau de l’animal s’est couverte de profonds sillons et la solution de l’aquarium s’est troublée. Cette œuvre a été achetée par le financier américain Steven Cohen pour une valeur de 12 millions de dollars. Son travail amène à une réflexion sur le temps et la mort, c'est ainsi qu'il a crée en 2007, un crâne en platine et diamant à vendre pour 100 millions de dollars, faisant de lui l'artiste le plus cher du monde.
[Constance Barbeau]



Wim Delvoye -

Wim Delvoye est un artiste plasticien belge, né à Wervik (Flandre-Occidentale) le 14 janvier 1965. Il s'est fait connaître pour son installation Cloaca, présentée pour la première fois en 2000 au musée Mukha d'Anvers, véritable "machine à caca". Depuis, Wim Delvoye a proposé au public des œuvres sans lien formel avec Cloaca, mais ouvrant la porte à toutes sortes de réflexions par la juxtaposition d'univers et le contre-emploi. Il fait partie d'une génération d'artistes flamands – Jan Fabre, Alain Platel, Jan Lauwers, Luc Tuymans, Panamarenko ou Anne Teresa De Keersmaeker – qui ont révolutionné l'art contemporain. Les mélanges constants osés par Delvoye l'inscrivent dans la tradition d'un Brueghel qui lui aussi confrontait le trivial (excréments, alimentation, sexualité) avec le religieux ou le politique. En février 2010, au MAMAC de Nice, dans le cadre de l'exposition « Dessins et maquettes », Wim Delvoye expose sept cochons tatoués qu'il a élevés près de Pékin avant de les naturaliser. Son intervention a alors suscité un débat de fond sur les traitements infligés aux animaux et les limites éthiques dans l'art contemporain. Des militants de la cause animale, dont la fondation Brigitte-Bardot ont protesté pour manifester leur mécontentement.  [Thomas Laroche)

                       
Wim Delvoye -Marina 1996, Sculpture peau de cochon tatouée, 180 x 135 cm

Jannis Kounellis -

Jannis Kounellis, né en 1936 à Pirée en Grèce, est un des grands représentants de L'Arte Povera, mouvement italien des années 60 et 70. À vingt ans, il quitte la Grèce pour Rome, où il fera carrière. Une de ses œuvres les plus représentatives, faisant partie de sa première exposition et qui choqua à l'époque, s'intitule Chevaux. Le 11 Avril 1969, Jannis Kounellis regroupa 11 chevaux dans la galerie de Fabioi Sargentini, qu'il accrocha simplement aux murs sans rien d'autre que leur harnais. L'Arte Povera s'opposant à l'impérialisme culturel et le minimal art, prône l'idée que l'art doit être réalisé par l'artiste lui-même. Dans cette œuvre, l'implication de l'artiste est moindre puisqu'il n'a fait que réunir un lieu et d'incongrus habitants. Mais il y a une autre idée chère à Kounellis derrière tout ça qui est d'opposer les matériaux pauvres, naturels (chevaux) qui renferment une énergie et les matériaux qui ont coûté beaucoup d'argent à la fabrication mais qui ne renferment aucune énergie (néons, plastique ...). Kounellis est au summum de cette idée dans cette œuvre puisqu'il enferme les chevaux, animaux libres, fougueux, impétueux dans un univers froid qui ressemble à un sous sol éclairé aux néons, et qui fait clairement penser à un abattoir. Ainsi il oppose une énergie naturelle et une énergie artificielle, qui toutes deux poussées à leur maximum, créent un univers trouble, bancal et qui gêne. [Eugénie Lacombe]

- Oleg Kulik -

Oleg Kulik a été choqué par la chute du bloc soviétique. Cet artiste russe a en effet perdu tout repère lors de ce bouleversement du monde et tout particulièrement de son monde. Tout à coup il se trouvait être citoyen d'un sous-pays, un rebut du monde. Combiné à son statut d'artiste, il faisait alors partie de la lie de l'humanité et va exprimer son émotion par une performance qui l'a fait connaitre à l'exposition Interpol de Stockolm. Il va au cours de cette exposition se mettre en scène comme un chien, nu, se roulant dans ses excréments, défendant son territoire afin d'exprimer son ressenti et son désarroi face à sa propre condition de semi-homme. Il ira jusqu'à mordre un spectateur qui avait pénétré son territoire. Il sera arrêté suite à cet incident par la police suédoise. Par cette performance et plusieurs autres où il continuera à utiliser cette image du chien. Il émeut tout autant qu'il choque, offrant au jour une vérité que nous ne voulons pas voir. [Sullivan Jolly]


Performance à l'exposition Interpol de Stockolm

Kader Attia -

Témoins de son époque, Kader Attia, a su voir dans l’art contemporain un moyen d’expression et de réflexion sur les questionnements qui lui sont chers tels que la difficulté à vivre entre la culture Occidentale et Orientale. Ce français d’origine Algérienne voit la religion comme un repli communautaire et cherche à faire interroger le spectateur sur la société actuelle et ses dérivés identitaires : "Je cherche à déclencher un sentiment politique chez le spectateur. Mon travail est comme nous tous confronté à la réalité. Ce qui m’intéresse c’est lorsqu'une œuvre pose une question politique pas seulement d’un point de vue linguistique, formel, mais plus d’un point de vue éthique." Son œuvre « Flying Rats »  apparaît comme une exploration symbolique des traumatismes et des peurs de sa propre enfance en France. En effet, le spectateur se trouve face à une volière contenant 150 pigeons et 45 enfants constitués de mousse et d'un mélange de graine pour oiseau très compact. Dans ce qui est une cour de récréation, filles et garçons jouent aux billes ou se chamaillent tandis que les pigeons les dévorent peu à peu. Ainsi les pigeons vont s’approprier l’espace et montrer que même dans un monde de plus en plus aseptisé et sécurisé avec des règles d’hygiène strictes, les pigeons vont progressivement faire leur nid et dévorer les enfants. Cependant derrière cette scène de cruauté Kader Attia souhaite rappeler que l'enfance est probablement la période de la vie qu'on voit s'éloigner avec le plus de nostalgie.  [Tanguy PRIGENT]




Daniel Firman -

"Sculpteur du mouvement en mode pause", Daniel Firman est un artiste contemporain français qui s'intéresse tout particulièrement à la question des corps et de leur équilibre. Il est représentatif d'une nouvelle génération qui veut faire tomber du mur l'œuvre d'art et désacraliser la sculpture. Les corps apparaissent dans ses œuvres en équilibre précaire, proches de la chute mais n’y succombant jamais. Le nom complet Würsa (à 18 000 km de la terre) résume la réflexion de l’artiste. Se basant sur de savants calculs scientifiques. Firman est arrivé à ce constat : à 18 000 km de la terre, un éléphant pourrait tenir sur sa trompe. Avec Nasutamanus, plus de base scientifique : l’animal ne répond à aucune loi gravitationnelle de notre monde et c’est justement ça qui nous intrigue. L’autre particularité de ces éléphants est leur hyperréalisme dû à l’emploi de techniques de taxidermie. Ainsi Würsa est une sculpture en polyester de 350 kilos mais son enveloppe est la peau d’une ancienne éléphante de cirque de 3 tonnes, préparée par le taxidermiste belge Jean-Pierre Gérard. Ces sculptures ont été réalisées à partir d’un moulage et d'un assemblage d’une peau en polymère pour un rendu ultra réaliste et surtout très léger. Ces éléphants grandeur nature défiant la gravité sont les 2 premiers membres d’une trilogie dont le 3ème exemplaires reste à venir ! Un véritable tour de magie artistique qui défie de manière fascinante les lois de la nature. [Paulin Giret]

Würsa et Nasutamanus, 2008 et 2012, Fibre de verre, polymère, 220 x 528 x 112 cm

Jan Fabre -

Jan Fabre est à la fois un dessinateur, un sculpteur, un chorégraphe et un metteur en scène de théâtre. Il communique ses idées par des sculptures et des dispositifs saisissants. La relation entre l'homme et l'animal est plus que jamais présente dans ses œuvres. Il trouve des moyens astucieux de critiquer notre société et de mettre en évidence certains traits atypiques de l'être humain. Obsédé par la notion de métamorphose et les effets du passage du temps sur l’être vivant, Jan Fabre choque, pose question, mais ne laisse pas indifférent.  [Théophile Collet]


samedi 18 janvier 2014

Le film d'animation, histoires et découvertes…

Edito

Le film d'animation a commencé à exister bien avant le cinéma, et ce parce qu'il utilise un procédé extrêmement simple, que l'on doit à son ancêtre, le folioscope.

Le mouvement était créé en feuilletant un livret dont les pages étaient dessinées ou peintes.
Au XIXème siècle, l'apparition d'appareils optiques permet la projection de dessins animés, dont le premier fut réalisé par Émile Reynaud en 1892, trois ans avant la scéance du cinématographe des Frères Lumière.
Aujourd'hui, les films d'animation sont aussi effectués à partir de photographies ou d'images numériques.

Films d'animation expérimentaux

Emile Reynaud

Emile Reynaud est né le 8 décembre 1844 et est décédé le 9 janvier 1918 en France. Son père était graveur de médailles et horloger, sa mère aquarelliste c'est de leur main qu'il apprend la mécanique de précision ainsi que le dessin.Passionné, de mécanique et des arts graphiques, il entre comme apprenti dans l'atelier Adolphe Gaiffe à Paris, où il travaille à la réparation, au montage et à la mise au point d'instruments d'optique et de physique. Il travaillera ensuite chez un portraitiste avec lequel il fait de la retouche photographique. Emile Reynaud s'installera ensuite en tant que photographe à Paris. Il suivra des cours de vulgarisation scientifique par projection lumineuse ce qui lui permettra de commencer ses recherches dans ce domaine. Au bout de 15 années de recherches et d'expérimentations, il élaborera le Praxinoscope en 1876 qui permet de visualiser une animation cyclique à travers un cylindre à facettes de miroirs tournant autour d'un axe, puis le Théâtre optique en 1892 qui permet de projeter des images animées. 
Grace à ses inventions, il devint également réalisateur des premiers films d'animation projetés au cinéma tels que les "Pauvre Pierrot" (5 minutes) réalisé en 1892 puis de "Autour d'une cabine" réalisé en 1894. Ses films d'animation réalisés entre 1892 et 1898 seront nommés "Les Pantomines lumineuses". 
Aujourd'hui, trace de la naissance du dessin d'animation, ces films restent un patrimoine culturel international.  (Florise Jacques)

Viking Eggeling

Né le 21 octobre 1880 à Lund en Suède et mort le 19 mai 1925 à Berlin en Allemagne, Viking Eggeling est un peintre et un cinéaste suédois.Film : Diagonale Symphonie (1924)
Symphonie diagonale (en suédois Diagonalsymfonin) est un film muet d'animation, précurseur du courant cinématographique expérimental.
Construite à partir de 6 720 dessins, cette Symphonie diagonale s'articule autour de formes géométriques blanches se mouvant au gré de leurs apparitions et de leurs disparitions sur un fond noir uni.

"Une danse cosmique de figures abstraites denses, qui surgissent et puis sont injectées
dans des séquences de création et de destruction, des phénomènes immatériels qui sont des transformations de matière et qui sont illustrées selon plusieurs niveaux. L'espace est ce à travers quoi la lumière se meut. Les figures sont des embryons, le mouvement diagonal brise l'équilibre et le repos par des activités dynamiques sans cassure. Le temps et l'espace sont interactifs." Louise O'Connor, extrait du site: www.sonore-visuel.fr
(Paulin Giret)

Hans Richter

Hans Richter est un pionnier du cinéma expérimental. Pour lui, le cinéma permet la rencontre entre tous les types de création, il mélange la peinture, la photographie mais aussi l'architecture. En 1921, il crée Rythme 21, une animation abstraite de trois minutes, succession exhaustive de carrés et rectangles blancs sur fond noir. Cette radicalité dans la forme et la couleur peut être mise en parallèle avec celle du Carré blanc sur fond blanc de Kasimir Malévitvh. Il collaborera d'ailleurs avec ce dernier en 1927. Son travail est précurseur et influença de nombreux architectes, designers et artistes tel que Mies van Der Rohe.
On peut également retrouver un résonance entre Rythme 21. et les génériques pubs de canal+ des années 90. 
(Anais Bourcier)





Mary Elen Bute

Mary Elen Bute, née en 1906, a tout d'abord étudié la peinture, avant de s'intéresser à l'éclairage scénique et tout particulièrement aux orgues musicaux, sortes d'instruments dont il a été fait de nombreuses versions, et dont le but est de retranscrire les sons d'une façon visuelle. C'est donc rapidement cette relation entre le son et l'image qui l'a inspiré pour ses différentes œuvres. Elle a commencé sa carrière sur une série appelée Synchromy, dont vous pouvez ici voir le numéro 4, qui nous donne à voir une illustration visuelle de la musique entendue, en l'occurrence une Toccata de Jean Sébastien Bach. Malgré des illustrations abstraites - des formes géométriques qui évoluent sur un fond non identifiable - elle arrive à éveiller en nous de profondes émotions qui nous font vivre la musique, vibrer à son rythme. Tout au long de sa carrière et bien qu'elle se soit plus tard orientée vers des formes moins abstraites elle s'est attachée à rendre ce rapport entre les sens. (Sullivan Jolly)


Walter Ruttman

Walter Ruttman est né le 28 décembre 1887 à Francfort et mort le 15 juillet 1941 à Berlin. Walter Ruttman est un architecte, peintre et cinéaste Allemand. Il est l'un des premiers réalisateurs de film abstrait en Allemagne et est surtout connu pour sa serie Lichtspiel Opus (1921)Ce film expérimental d'un peu moins de 10 minutes est composé de plus de 10 000 images colorées séparément et représente des vagues colorées qui ondulent. (Tristan Riaud)

Walter Ungerer

Meet me, Jesus est un court métrage réalisé par Walter Ungerer en 1966. Walter Ungerer est un réalisateur et un artiste de renommée internationale, né en 1935 à New-York de parents immigrés allemands, il est diplômé du Pratt Institute en architecture et en art en 1958. C'est à son retour du Nigéria, où il était directeur de la photographie pour la télévision, qu'il se tourne vers le cinéma indépendant et produit 5 films en 5 ans, dont Meet me Jesus. Ce film lui a valu une reconnaissance nationale en tant qu’artiste d’animation expérimentale, il fut récompensé à travers une exposition au Festival du Film Ann Arbor en 1966.
Mais qu'est-ce que ce film, dont le titre sonne comme un dernier appel, " Viens à moi Jesus, Viens à moi, Viens à moi au milieu des airs, et si ces ailes devaient me faire faillir, viens à moi Jesus avec une autre paire ". Voilà,
 le film commence par une citation de Josh White. Certains ont interprété ce film comme racontant l'histoire de la civilisation, de la perte de l'innocence, de la dignité et de l'espoir. Il fait défiler des musiques et des images, qui nous sont étrangères au début mais qui de plus en plus ressemblent à notre société d'aujourd'hui jusqu'à montrer l'industrialisation de la pêche, avec des poissons sur un tapis roulant. Ce court-métrage de manière générale est assez unique autant dans sa forme que dans son sens, et montre clairement le malaise d'une société dépassée. (Eugénie Lacombe)




James Whitney

James Whitney est né en Californie en 1921. Il collabora avec son frère John pour quelques-uns de ses films. Notamment pour “Twenty-Four Variations on an Original theme”, où ils s'inspirent de la structure d’un principe sériel de Schönberg. James a passé trois ans sur “Variations on a Cercle” (1942). Il s’intéresse à la spiritualité, la psychologie Jungienne, l’alchimie, le yoga, le taoïsme et Krishnamurti. Par la suite, toutes ces passions influencèrent énormément son travail. Entre 1950 et 1955, il réalise “Yantra” entièrement à la main en poinçonnant des patrons avec une épingle. Avec ces patrons, il peint sur des feuilles et créé ainsi un mouvement fluide et dynamique. Son frère met au point un système informatique analogue qui permis à James de finir sur le film "Lapis" (1965) en à peine deux ans. En effet, il a continué à travailler avec un patron, mais la caméra reliée à l'ordinateur lui a permis de superposer ses images selon différents angles. On y voit de plus petits cercles osciller dans un déploiement kaléidoscopique de couleurs au rythme d’un sitar indien. Ce motif, accompagné de la musique, hypnotise. (Magalie Braud)





Oskar Fischinger

Oskar Fischinger est un artiste de l'art d'animation allemand. Il réalise des films abstraits d'animation en volume à base de pâte à modeler. Il est considéré comme un pionnier créateur du film expérimental. Il est un créateur d'animation extraordinaire qui utilise beaucoup de techniques pour créer ses œuvres. Il a influencé beaucoup l'Avant-Garde des cinéastes Américains. Dans ses travaux, il a décidé de combiner ses deux grandes passions, la musique et les arts graphiques. Inspiré des travaux de Ruttman. Oskar Fischinger a commencé à expérimenter avec des couleurs liquides et des matériaux comme la cire et l’argile. Les travaux d’Oskar Fischinger sont surprenants de modernité pour l’époque. Pour Fantasia, Walt Disney s'inspirera en partie de son travail.
(Shuhan Wang)



Stan VanDerBeek

Stan VanDerBeek (1927-1984). Ayant étudié l'art et l'architecture dans un premier temps à l'université de Cooper Union, à New York, puis à l'université de Black Mountain en Caroline du Nord, VanDerBeek a marqué l'histoire du film d'animation. L'artiste Américain est parvenu à réaliser des animations à la fois radicales, politiques, critiques mais surtout esthétiques entrant, pour ses plus récentes compositions, dans l'esprit des collages Surréalistes et Dadaïste.
Dès le début des années 1960, VanDerBeek a conçu des performances multimédias à l’aide d’animations informatiques, avec le soutien de Bell Telephone Laboratories. Pour ces réalisations, l'artiste travaillait avec de multiples projections sur écrans mobiles sur lesquels s'animent des collages de haute densité traitant l’image.
L'animation A La Mode, réalisé en 1957 est une des animations de l'artiste américain. "Un montage de femmes et d'apparences, une fantaisie sur la beauté et la féminité, d'apparences, un hommage, un mirage. Un vêtement satirique". Rapidement éditée, cette animation composée de collage est l'une des vidéos ayant marquée la carrière de l'artiste. (Ophélie Brunet)


Salvador Dali

Destino est le projet commun de Salvador Dali et Walt Disney qui fut réalisé en 1946 mais qui ne sortira qu'en 2003. Ce court-métrage nous raconte l'histoire de Chronos, Dieu grec du temps, immortel et fou amoureux d'une femme qui, elle, est mortelle. Cette femme tente par tous les moyens de le délivrer de sa forteresse. On y retrouve tout l'univers de Dali : les horloges du très connue tableau La Persistance de la Mémoire et aussi les paysages montagneux, désertiques, les personnage aux formes biscornus… Aucune parole mais une Ballade d'Armando Domingez qui nous entraîne un peu plus dans l'univers de Salvador Dali. (Manon Rio)


Larry Jordan

Larry Jordan, de son vrai nom Lawrence Jordan, est né en 1934, à Denver.
Il est connu dans le monde principalement pour son coté avant-gardiste du cinéma américain, créant des films depuis 1952. Il a produit plus de 40 animations et films expérimentaux. Il réalise des animations en faisant des collages de papiers. Ces œuvres ont fortement été influencées par Joseph Cornell, un mentor et un ami, entre les années 50 et 60. Son animation expérimentale Carabosse a été réalisée en 1980, cette interprétation en bleu indigo est mise en scène sur fond noir, comme dans une pièce de théâtre. Les personnages en bleu nous proposent un petit opéra surréaliste, se déroulant sur la musique de piano d'Éric Satie. 
(Bettina Rambaud)




Norman McLaren

"L'œil entend, l'oreille voit." C'est ce que Norman McLaren, réalisateur canadien d'origine britannique retranscrit dans son travail. Il est considéré comme l'un des grands maîtres du cinéma d'animation mondial. Son nom est étroitement associé à l'Office national du film du Canada. Expérimentateur sans limite, McLaren voit le cinéma d’animation d'une façon singulière : le cinéaste doit s'inspirer du peintre et doit contrôler toutes les étapes de la réalisation de son film. Il a expérimenté de nombreuses techniques : grattage de pellicule, peinture sur pellicule, et même peinture du son sur pellicule. Dans son animation intitulée "Dots" (1949), l'artiste a directement dessiné les images ainsi que la piste sonore sur la pellicule à l'aide d'une plume. Ainsi, il trouve une parfaite harmonie entre son et image. (Hugo Chaffiotte)



Varèse et Le Corbusier


Suite à un scandale, les parisiens refusait de travailler avec Varèse. Lorsque l’on commande à Le Corbusier un pavillon pour l’Exposition Universelle de 1958, celui-ci choisit de travailler avec Varèse. La musique qu’il compose devait accompagner la projection d’images choisies par Le Corbusier. Aucune synchronisation n’était prévue.
Le Poème électronique, composé de 3 pistes, était diffusé sur 400 haut-parleurs tout le long du parcours de l’exposition. Le poème est composé de sons électroniques purs et de sons concrets. 
(Camille Evrard)




Osvaldo Cavandoli


Créée par le dessinateur italien Osvaldo Cavandoli, La Linéa est une série télévisée d’animation Italienne diffusée à partir de 1971 sur la « Rai ». L’artiste commence sa carrière en tant que dessinateur technique chez Alfa Roméo mais dégage un intérêt particulier pour les dessins animés. Il s’oriente alors vers Nino Pagot, le créateur de Caliméro. Très vite, il crée une série mettant en scène un personnage anonyme au simple tracé linéaire blanc sur fond uni de couleur. Il se déplace alors sur une ligne horizontale qui n’a de limite que par la volonté du crayon du dessinateur. Celui-ci, dont on ne voit ponctuellement qu’une main tenant un crayon, crée une atmosphère de complicité avec ce petit personnage râleur et expressif, qui selon son créateur "Ne manque pas de poésie". Balou, comme on le surnomme dans certains pays, appelle le dessinateur afin de lui venir en aide en modifiant les décors. Aujourd’hui, La Linéa reste encore une référence dans le dessin d’animation amusant petits et grands, traitant de sujets quotidiens. (Tanguy Prigent)




Piotr Kamler

Piotr Kamler est un réalisateur de films d’animations expérimentaux. Ce français d’origine polonaise, né à Varsovie en 1936, travaille sur ses films de manière solitaire : dessin, prises de vues, montage. Il est présent de la conception à la finition. Il recherche la création artistique par le biais de différents procédés et matériaux particuliers qui lui permettent d’élever l’animation au rang d’art. Les films de Piotr Kamler se caractérisent par une esthétique que l’on pourrait qualifier de surréaliste et proche de la science-fiction. Les formes géométriques reviennent régulièrement et constituent, dans certains films, des personnages à part entière. Enfin, on retrouve de nombreux questionnements philosophiques et métaphysiques. Tout cela étant traité de façon très poétique par l’artiste. L'intégralité de son œuvre a été éditée par AAA Productions sous l’intitulé de : A la recherche du temps(Louison Guilbaud)


William Kentridge

William Kentridge est un artiste sud-africain né à Johannesburg en 1955, diplômé d'une licence de sciences politiques et de l'école des Beaux-Arts de Johannesburg, il étudiera aussi le théâtre à l"école Jaques Lecoq à Paris. En 1975, il devient acteur et metteur en scène pour la troupe de Junction Avenue à Johannesburg, ce n'est qu'en 1989 qu'il réalisera sa première animation. Il dit lui même : "Je peignais le décor d'une pièce, Sophiatown, quand un ami a eu l'idée de filmer l'évolution de mon travail. De là est née l'idée, pour moi, de faire de la vidéo en filmant la progression de mes toiles."
En effet cet artiste est particulièrement reconnu pour sa manière spécifique de faire de l'animation, il dessine au charbon ou fusain toujours sur la même feuille de papier. Ainsi ses vidéos conservent les traits de ses dessins antérieurs contrairement aux films d'animation classiques dans lesquels chaque mouvement est dessiné sur une feuille séparée. Il utilise l'animation pour traiter de sujets sociaux et politiques afin de dénoncer certains maux de la société sud-africaine. Il lui arrive aussi parfois d'inclure son autoportrait dans ses vidéos.Dans cette vidéo, l'artiste dénonce en dessinant : "On Johannesburg, anything is possible" 2010. (Constance Barbeau)



Nos découvertes 


A suivre, les recherches personnelles des étudiants proposant une série de films d'animation plus contemporains.

He was a sweet man
Daniela Sherer est une illustratrice ayant été diplômeé du Royal College of Art de Londres, elle a créé le film d'animation"He was a sweet man" fait à partir de dessins noir et blanc à la main mêlant abstraction et graphisme. La subtilité de l'histoire et des dessins accompagné d'un air de piano de Dickie Duncan Thum nous plonge dans un univers très personnel et subtile…  
(Florise Jacques)


Paperman 
Paperman est un court métrage d'animation américain en noir et blanc, sorti en 2012. Réalisation: John Kahrs. Touchante et intemporelle, l'histoire d'une rencontre sur le quai d'une gare en plein New-York. Scénario: Clio Chiang et Kendelle Hoyer. Production: Walt Disney Animation Studios (Paulin Giret)


The Inversion
The Inversion de Vladislav Solovjov, est une courte vidéo d'animation 3D. L'échange rythmé entre l'image et la musique rend l’expérience captivante. D’ailleurs l'auteur nous conseille de brancher nos casques et mettre plein écran. (Anais Bourcier)



Western spaghetti
Cette petite animation sans prétention réalisée par PES nous propose une relecture poétique de notre quotidien. (Sullivan Jolly)


Kiss: A Love Story
Kiss: A Love Story réalisé par Joseph Hodgson & Franck Aubry. Ce cour métrage d'un peu plus de 3 minutes raconte une histoire d'amour entre le soleil et la lune, une histoire pleine de poésie. (Tristan Riaud)


Felix Colgrave
Le travail de Felix Colgrave en plus d'être très riche graphiquement sait nous balader dans un univers complètement loufoque où la chaîne alimentaire n'a rien à voir avec la nôtre. (Eugénie)


Jen StarckJen Starck est un artiste américain qui travaille surtout à partir de papier. 
(http://la-pause.net/jen-stark-lexperience-du-papier/)
Ses idées sont basées sur la réplication et l'infini, en écho à des modèles et des conceptions intelligentes observés dans la nature. J'ai trouvé son travail intéressant car lorsque Jen transforme son travail papier en animation, il y a un côté très hypnotique, comme dans le travail de James Whitney. Les jeux de formes et de couleurs se rapprochent des jeux d'optiques sans en être puisque les formes bougent réellement. (Magalie Braud)



Muto
Muto est une peinture murale réalisée en 2008 à Buenos Aires par BLU, un graffeur et vidéaste italien né à Bologne en Italie. (Shuhan Wang)


McBess
Graphiste à la renommée internationale, McBess est un artiste qui a su, avec des dessins à la fois intriguants par leur visuel noir et blanc mais aussi provocateurs de par les sujets traités, s'affirmer dans le monde artistique. En travaillant pour Deezer, McBess s'essaie à présent à l'animation, toujours avec les personnages qui lui sont propres, en noir et blanc. Composant une animation fluide avec des personnages se transformant au rythme de la musique, McBess nous rend ici une animation de qualité et nous prouve son talent. (Ophélie Brunet)

The Bishop
Clip du groupe The Bishop pour la chanson "Polygonn" de leur première album "All Lost Time". (Manon Rio)


Embrace
Animation expérimentale contemporaine.
Ashley Rae Pearsal nous propose un jeu entre danse et graphisme 2D, réalisé en 2012, avec la danseuse Megan E. Martinez. 
(Bettina Rambaud) 

Mrzyk & Moriceau
Une animation de Mrzyk & Moriceau pour Jackson and His Computerband, choisie pour le style personnel du couple d'artistes qu'ils sont. Un univers particulier qui fonctionne, que ce soit en dessin ou en animation. (Hugo Chaffiotte)


PES
L'artiste PES nous présente ici une animation représentant la vie dans le profondeurs d'une mer plutôt étrange, faite d'objet en métal. (Camille Evrard)


Jonny Lawrence
Aujourd'hui, beaucoup d'artistes comme Jonny Lawrence, reproduisent le même principe que Osvaldo Cavandoli faisant intervenir la main du dessinateur, ce qui crée une interaction intéressante et humaine amenant à une sensibilité particulière dans un court métrage. (Tanguy Prigent)

Max Hattler
Max Hattler est un artiste allemand qui réalise des vidéos et des films expérimentaux. En 2012 il a réalisé « X » qui a la particularité d’être projeté sur un « mur d’eau ». (Louison Guilbaud)


CORE 
Par le collectif Russe Selfburning sur un sound-design d'Alexey Devyanin, cette vidéos d'animation expérimentale réalisée en 2010 est intéressante par son caractère abstrait puis figuratif et l'histoire qu'elle raconte. (Constance Barbeau)


Travail de regroupement réalisé par Thomas Laroche et Théophile Collet