L'art In Situ
La notion d’art In Situ (locution latine signifiant « en place ») n'est pas nouvelle, mais elle va se conceptualiser et se développer à partir des années 1960, et devenir un axe important de l'art contemporain.
Une œuvre In Situ est une intervention artistique qui se développe dans un lieu spécifique. Il s’agit en général d’une œuvre qui n'a de sens que dans l'espace pour lequel elle a été conçue, de ce fait, elle subsiste souvent de manière éphémère.
L’artiste met en place un dialogue avec l’espace qui lui est proposé, en tenant compte de ses dimensions, de ses qualités physiques, de sa charge symbolique (par exemple les immenses installations des artistes invités à s'approprier le Grand Palais dans le cadre de Monumenta)… L’artiste questionne l’espace, le provoque, le bouscule, et en apporte une nouvelle vision. L’artiste doit se soumettre aux conditions imposées par le lieu, sa liberté d’action est ainsi remise en question, se heurte à des contraintes qui sont souvent porteuses. Il donne une âme au lieu.
- Alice Delsenne et Yan Huang
Une œuvre In Situ est une intervention artistique qui se développe dans un lieu spécifique. Il s’agit en général d’une œuvre qui n'a de sens que dans l'espace pour lequel elle a été conçue, de ce fait, elle subsiste souvent de manière éphémère.
L’artiste met en place un dialogue avec l’espace qui lui est proposé, en tenant compte de ses dimensions, de ses qualités physiques, de sa charge symbolique (par exemple les immenses installations des artistes invités à s'approprier le Grand Palais dans le cadre de Monumenta)… L’artiste questionne l’espace, le provoque, le bouscule, et en apporte une nouvelle vision. L’artiste doit se soumettre aux conditions imposées par le lieu, sa liberté d’action est ainsi remise en question, se heurte à des contraintes qui sont souvent porteuses. Il donne une âme au lieu.
- Alice Delsenne et Yan Huang
Kurt SCHWITTERS (1887-1948)
Kurt Schwitters est un artiste allemand né en 1887 et mort en 1948.
Kurt SCHWITTERS -photo extraite de MERZ aux éditions Gérard Lebovici- |
Son travail artistique est varié : sculptures, collages, peintures, poésie. Il crée son propre mouvement "Merz", proche de Dada. Schwitters invente lui-même ce mot pour désigner ses créations à partir de 1919. Ce néologisme est issu d'une œuvre, d'un collage réalisé par l'artiste à partir d'un imprimé récupéré dont il n'a utilisé qu'une partie d'un des mots apparents. Ce mot ne désigne rien de particulier si ce n'est le style atypique de l'artiste.
Le Merzbau correspond à une installation que l'artiste commence à aménager dans sa maison de Hanovre. Il souhaite l'aménager dans un environnement dadaïste. Son ampleur est telle qu'elle envahit toute la maison de l'artiste. Du premier étage, en passant par le plafond pour atteindre le deuxième, le Merzbau se prolonge dans le sous-sol de l'habitation. Cette œuvre est constituée, comme la majorité de ses assemblages, de pièces géométriques issues d'objets récupérés. Il surnomme sa création la “Cathédrale de la misère érotique”. Il l'abandonnera en 1933.
Schwitters réalise plusieurs installations similaires au sein de trois maisons, mais sur toutes celles réalisées, seule la dernière, située en Angleterre, demeure.
Cette pratique de recyclage affecte autant l'espace dans lequel l'artiste la développe qu'elle détourne les éléments accumulés. C'est un bouleversement complet du réel.
- Claire Dugast
Le Merzbau correspond à une installation que l'artiste commence à aménager dans sa maison de Hanovre. Il souhaite l'aménager dans un environnement dadaïste. Son ampleur est telle qu'elle envahit toute la maison de l'artiste. Du premier étage, en passant par le plafond pour atteindre le deuxième, le Merzbau se prolonge dans le sous-sol de l'habitation. Cette œuvre est constituée, comme la majorité de ses assemblages, de pièces géométriques issues d'objets récupérés. Il surnomme sa création la “Cathédrale de la misère érotique”. Il l'abandonnera en 1933.
Schwitters réalise plusieurs installations similaires au sein de trois maisons, mais sur toutes celles réalisées, seule la dernière, située en Angleterre, demeure.
Cette pratique de recyclage affecte autant l'espace dans lequel l'artiste la développe qu'elle détourne les éléments accumulés. C'est un bouleversement complet du réel.
- Claire Dugast
Daniel BUREN
Daniel Buren est un artiste français né en 1938. La plupart de ses réalisation jouent sur la notion d'in situ.
Trois points de vue pour un dialogue (1998 - 2000) est une œuvre permanente située sur le mont Sion à Jérusalem. À première vue, on peut se demander ce que des carrés rayés font dans un lieu si ancien. Ils semblent décalés par rapport à l'environnement. Puis, après une analyse plus poussée, on comprend petit à petit la raison de leur présence.
L'installation est donc constituée de trois cadres rayés disposés sur un point de vue panoramique. Chaque carré est évidé et crée un cadre lorsque l'on se met en face. Chacun met en valeur un élément de la vue et pousse ainsi le spectateur à remarquer des éléments qu'il n'aurait peut être pas perçu sans cela. Ils donnent un côté actuel, moderne et surtout insolite au lieu. Par ailleurs, Buren, ne fait pas ses cadres à rayures par hasard, il s'agit en quelque sorte de sa "marque de fabrique" ; il s'agit, pour lui, d'un "outil visuel".
- Constance Chambaud
Trois points de vue pour un dialogue (1998 - 2000) est une œuvre permanente située sur le mont Sion à Jérusalem. À première vue, on peut se demander ce que des carrés rayés font dans un lieu si ancien. Ils semblent décalés par rapport à l'environnement. Puis, après une analyse plus poussée, on comprend petit à petit la raison de leur présence.
L'installation est donc constituée de trois cadres rayés disposés sur un point de vue panoramique. Chaque carré est évidé et crée un cadre lorsque l'on se met en face. Chacun met en valeur un élément de la vue et pousse ainsi le spectateur à remarquer des éléments qu'il n'aurait peut être pas perçu sans cela. Ils donnent un côté actuel, moderne et surtout insolite au lieu. Par ailleurs, Buren, ne fait pas ses cadres à rayures par hasard, il s'agit en quelque sorte de sa "marque de fabrique" ; il s'agit, pour lui, d'un "outil visuel".
- Constance Chambaud
Richard SERRA
La Matière du Temps, Serra, 1994-2005 -8 sculptures, dimensions variables- Musée Guggenheim Bilbao |
Richard Serra est né en 1931 à San Francisco. Il appartient au minimal art, mouvement qui utilise des formes géométriques simples et des matériaux industriels permettant à l’artiste de n’intervenir que peu dans le processus de fabrication.
Il réalise d’imposantes sculptures en acier Corten, grandes feuilles courbes et rouillées, posées à même le sol.
L’artiste y applique une solution qui leur donne un aspect rouillé, qui se patinera naturellement, une fois l’œuvre installée.
Chaque œuvre est réalisée dans le but d’appartenir et faire corps avec un lieu en particulier. Serra travaille in-situ. Ainsi lorsque les businessmen de la Federal Plaza, gênés dans la course quotidienne de leur vie à 200 à l’heure par l’impressionnante installation Tilted Arc se plaignirent en 1981 de l’envahissement, l’artiste n’a eu d’autres choix que démonter l’œuvre à tout jamais, car elle était destinée à ce lieu et aucun autre.
Tilted Arc, Serra, 1981 (démontée en 1989) -Plaque d’acier Corten de 3,6m de haut sur 36,6m de long- Federal Plaza, New York |
Monumenta, Serra, 2008 Grand Palais, Paris |
- Émilie Béthune
James TURRELL
Stone Cape, Turrell, 2005 |
Qui y a t-il de plus essentiel que la lumière ? La lumière nous sert tous les jours sans que l'on y prête réellement attention. L'artiste James Turrell en a fait le matériau principal de ses œuvres. Utilisant aussi bien la lumière naturelle que superficielle, son travail sur la lumière commence lorsqu'il cache une partie de sa fenêtre en contraignant la lumière entrante. Turrell travaille essentiellement sur l'impact visuel du spectateur (il a un diplôme en psychologie de la perception). C'est le cas de la série qu'il appelle Skyspace et dont les oeuvres sont composées d'une pièce peinte d'une couleur neutre et d'une ouverture au plafond créant un observatoire et plaçant la lumière naturelle comme dans un cadre.
L'œuvre la plus impressionnante et la plus conséquente de Turrell est sans aucun doute Roden Crater, le cône d'un volcan inactif et vieux de 400 000 ans culminant à 1600 mètres. Situé en Arizona, près du Grand Canyon. James Turrell repère le volcan durant un survol en avion et convint la Dia Art Foundation d'acheter le site en son nom. Suite à l'achat, l'artiste y crée une gigantesque œuvre conçue comme un observatoire de la lumière naturelle du soleil et de plusieurs phénomènes astronomiques comme les solstices d'été ou d'hiver.
Avec ces œuvres, James Turrell place le spectateur dans une expérience de perception visuelle et plus particulièrement celle de la lumière.
- Camille Renard
Roden Crater, Turrell |
Roden Crater, Turrell
Christo et Jeanne Claude
Christo et Jeanne Claude forment un couple d’artistes qui se sont rencontrés en 1958 à Paris. Christo Vladimirov Javacheff est né en Bulgarie en 1935. La même année naissait Jeanne-Claude Marie Denat à Casablanca. Concernant l’ensemble de leurs œuvres, on tend à l’associer à l’art in situ mais tout particulièrement le land art étant donné que la plupart de leurs travaux prennent place en extérieur. Ce couple d’artistes est essentiellement connu pour ses « emballages » de bâtiments. Leur maître mot est de réaliser des œuvres si monumentales qu’elles peuvent modifier des lieux, des paysages, des bâtiments emblématiques que nous aurions pensé voir toute notre vie de la même façon. Parmi leurs réalisations, on pourrait citer l’emballage du Reichstag, bâtiment qui abrite l’assemblée allemande. Cet acte était d’autant plus exceptionnel qu’il couvrait un bâtiment qui est caractérisé par son histoire complexe.
- Margot Lenorais
- Margot Lenorais
Gordon MATTA-CLARK (1943-1978)
"Ce qui est déterminant, c’est le degré auquel mon intention est capable de transformer la structure en un acte de communication." G.Matta-Clark
Gordon MATTA CLARK
Gordon Matta Clark (1943-1978) était un artiste américain connu principalement pour ses coupes dans des bâtiments abandonnés.
Conical Intersect, Matta-Clark, 1975 |
En effet, dans Conical Intersect de 1975 par exemple, l'artiste a creusé dans le mur d'un immeuble rue Beaubourg à Paris. Dans Splitting de 1974, il a carrément découpé verticalement une maison en deux. Ces coupes apportent une vision neuve du bâtiment lui-même, et de son environnement.
L'œuvre de Matta Clark est également liée à une étude culinaire. Il sélectionne ses ingrédients sous leurs formes naturelles, les mélange, les cuit... etc. comme dans Agar, une structure aux éléments métalliques, minéraux et organiques.
Gordon Matta Clark aura été une véritable source d'inspiration pour des artistes plus jeunes tels que Brian Jungen, Cristopher Cichocki ou encore Danny Devos (DDV) avec sa pièce Diggin' for Gordon (2007).
- Célia Ferrer
Georges ROUSSE
Fasciné par la photographie dès son plus jeune âge, Georges Rousse développe une photographie poétique. Dès le début des années 1980, ses tirages sur grand format font forte impression et lui offre une place dans l’art contemporain.
Artiste majeur, ses œuvres sont présentées dans un grand nombre de galeries européennes. Les inspirations ne sont autres que Malevitch et le Land Art.
Mêlant lieux abandonnés et couleurs chatoyantes, son œuvre fait place à un univers poétique, géométrique et rêveur. Son œuvre est un jeu entre espace et réalité, espace et temps, l’homme et sa trace. En photographiant son travail, il arrête le temps, fixe son œuvre dans un contexte entre passé et présent. Sans nostalgie, il illumine les lieux qu’ils s’approprient pour un court moment. Ephémère, seule sa photographie restitue sa présence sur les lieux.
Mêlant lieux abandonnés et couleurs chatoyantes, son œuvre fait place à un univers poétique, géométrique et rêveur. Son œuvre est un jeu entre espace et réalité, espace et temps, l’homme et sa trace. En photographiant son travail, il arrête le temps, fixe son œuvre dans un contexte entre passé et présent. Sans nostalgie, il illumine les lieux qu’ils s’approprient pour un court moment. Ephémère, seule sa photographie restitue sa présence sur les lieux.
- Estelle Muller
Arles, Rousse, 1986 © Georges Rousse / ADAGP |
Meisenthal, Rousse, 2002 © Georges Rousse / ADAGP |
Réattu, Rousse, 2006 © Georges Rousse / ADAGP |
Felice Varini est un artiste peintre contemporain utilisant des lieux et des architectures et jouant avec la perspective. Souvent, il intervient par anamorphose. Cela lui permet de composer des formes visibles à partir d'un seul et unique point de vue.
La Suite de triangles créée pour Estuaire 2007 à Saint-Nazaire est tout d'abord une œuvre éphémère puis devient pérenne suite à l’événement. Cette œuvre est la plus grande réalisée par l'artiste.
- Antoine Dehillerin
- Antoine Dehillerin
Suite de Triangles, Varini, Estuaire 2007 Saint Nazaire |
Claude LÉVÊQUE
« L’art ne sert à rien sauf aux petits lapins qui se font manger grillés. » C.Lévêque
Claude LÉVÊQUE, artiste plasticien français, 1953 |
Du son, de la lumière, un espace, voici comment Claude Lévêque envisage l’art. Dans son travail, l’artiste nous impose sa vision du monde. Un univers violent, encouragé par l’injustice auquel s’ajoute une dictature médiatique. Ses écrits suffisent amplement à résumer son caractère.
« Je pense que l'art contemporain peut provoquer un espace différent de redécouverte des choses, indépendant des obligations de consommation dictées par des médias avilissants, des politiciens corrompus et des marchands de jeux, de pavillons ou de bagnoles. »
Lisez Nevers let love in, en « hommage » à sa ville natale, vous comprendrez (http://claudeleveque.com/fr/article/textes/nevers-let-love-in-86).
Lisez Nevers let love in, en « hommage » à sa ville natale, vous comprendrez (http://claudeleveque.com/fr/article/textes/nevers-let-love-in-86).
Néanmoins, cette allure pessimiste, ce déni de la société et son goût prononcé pour la musique punk ont fait de lui un artiste "tendance". Sa réputation internationale lui aura valu sa propre application dans l’Appstore de la marque à la pomme: « (…) une première dans le monde de l’édition de l’art » (http://www.artbookmagazine.com/claude-leveque/index.html).
Invité par le musée du Louvre (Paris), il s’est vu offrir l’occasion d'intervenir dans la pyramide de Leoh Ming Pei : il est à son apogée. Et pourtant, cela ne semble pas l’égayer pour autant. Lévêque, croyez-moi, est un artiste peu commun. Qui renoncerait la distinction de chevalier de la Légion d’honneur : un type formidable sans aucun doute.« Je ne délivre pas de message, je veux juste créer des zones de réactivités. » C.Lévêque
Site de l'artiste
Site de l'artiste
Castorama (mon cul, ma vie, mes couilles), Lévêque, 2005 -Néon bleu- Ecriture Léo Carbonnier - 200 x 200 cm Collection privée Photo Claude Lévêque |
Sous le plus grand chapiteau du monde (partie 1), Lévêque, 2014
Dispositif in situ, pyramide du Louvre, Paris -Néon rouge- Dessin Hamza Aboudou Photo Fabrice Seixas / Musée du Louvre-Antoine Mongodin |
Tadashi KAWAMATA
Tadashi KAWAMATA |
Tadashi Kawamata est un artiste japonais né en 1953. Il a réalisé exclusivement des œuvres in situ dans sa carrière d'artiste. Il s’intéresse à la notion d'urbanisme, à des chantiers de démolition, des zones délaissées dans l'espace public qu'il va réinvestir. Il se base toujours sur des découvertes, qu’elles soient sensibles ou liées à l'histoire du lieu. Il aime aussi étudier les relations humaines, et les habitudes que les gens vont avoir dans ces lieux. Il n'accepte d'intervenir que dans des lieux chargés d'une histoire particulière.
Par exemple il est intervenu à Kassel, sur une église en ruine qui fut démolie pendant la seconde guerre mondiale et ne fut jamais reconstruite. Il a réalisé cette œuvre lors de la Documenta VIII en 1987.
Une de ses œuvres assez connue en France est Huts. Ce sont des espèces de cabane accrochées à la façade du Centre Pompidou. Il veut ainsi questionner notre regard sur le monde qui nous entoure. J’ai le sentiment que dans cette œuvre Kawamata veut, en agissant sur le bâtiment avec cette petite habitation fragile, signifier la fragilité d’une construction presque archaïque. Comme un retour aux origines face aux bâtiments complexes. Et cela, je pense que Kawamata ne peut l’exprimer que par "l’in-situ".
Je trouve que ce qu’il y a d’intéressant dans les œuvres in-situ est le fait que l’art va bouleverser un espace connu, que l’on voit tous les jours. Et ainsi être encore plus visible puisque qu’il va bouleverser une image que nous avons l’habitude de voir. L’attention se déplace, on sort de notre routine…
- Pauline Bernard
- Pauline Bernard
Documenta VIII, Kawamata, 1987, Kassel |
Huts, Kawamata, Centre Georges Pompidou, 2010 Paris |
KRIJN DE KONING
Krijn de Koning est un plasticien néerlandais né en 1963 à Amsterdam. Cet artiste est très réputé pour son travail qui jouent entre art et architecture. Il construit des structures architecturales en lien avec l’environnement dans lequel elles sont placées. Ce sont des interventions spatiales qui ressemblent à des structures homogènes.
Dwelling (Margate / Folkestone) créée en 2014 au Turner Contemporary, est une de ses œuvres les plus connues et qui fut également sa première commande en Angleterre. Cette œuvre est un labyrinthe coloré qui est implanté dans deux endroits : à l’extérieur, sur la terrasse sud et à l’intérieur d'une grotte. L’artiste décrit son intervention spatiale comme une « habitation ». On observe dans ses structures architecturales peintes des vides évoquant des éléments architecturaux comme une porte, des murs ou bien des fenêtres. On remarque que la structure est exactement de la même taille et a la même forme dans les deux endroits. Par contre, la construction dans la grotte de Folkestone est réalisée pour donner l’illusion qu’elle corps avec les parois de la grotte. De Koning s’intéresse à la aux détails en retranscrivant le même travail tout en jouant avec la répétition et le déplacement propre à l’art conceptuel.
Son œuvre est perçue comme un abri, un endroit protégé comme une sorte d’appartement qui ressemble beaucoup aux traditionnels pavillons balnéaires et cabines de plages de la côte britannique. Il choisit des lieux avec un contexte culturel spécifique (musées, galeries,…) ou des lieux avec un contexte architectural bien déterminé comme les bâtiments ou les espaces publics.
- Pauline Dilosquer
Entrée de la grotte de Folkestone, Krijn de Koning Crédit photo : Matt Holter |
Vincent MAUGER
Super Asymmetry, 2012
À travers ce projet structural, Vincent Mauger redéfinit littéralement l’espace de la Maréchalerie à Versailles en offrant aux visiteurs une toute autre dimension et une métamorphose du lieu existant.
S’appuyant sur une analyse in situ basée sur les atouts et la fragilité de cet espace, il a conçu son projet à l’aide de technologies numériques et de briques alvéolées. Cette installation nous questionne alors sur la notion de volume et propose l’expérience d’une structure de l’immatériel se développant en un paysage infini. Vincent Mauger joue avec la trame alvéolée des briques créant ainsi un «paysage négatif» qui vient parasiter l’aspect régulier du sol de base : la mise en place «de précipices», de vides et de pleins sous nos pieds amplifient alors une sensation de risque et le visiteur vit l’œuvre comme une sorte de voyage vertigineux qui éveille sa sensibilité.
Vincent Mauger joue sur l’aspect de surprise et la brutalité de ce relief avec une différence d’échelle "qui anéantit la réalité avec une souveraine brusquerie". Cet espace devient alors saisissant et inattendu de part son «asymétrie» ce qui fait que les visiteurs sont propulsés au coeur de l’oeuvre et la vivent comme une expérience unique.
- Aurélia Morin
À travers ce projet structural, Vincent Mauger redéfinit littéralement l’espace de la Maréchalerie à Versailles en offrant aux visiteurs une toute autre dimension et une métamorphose du lieu existant.
S’appuyant sur une analyse in situ basée sur les atouts et la fragilité de cet espace, il a conçu son projet à l’aide de technologies numériques et de briques alvéolées. Cette installation nous questionne alors sur la notion de volume et propose l’expérience d’une structure de l’immatériel se développant en un paysage infini. Vincent Mauger joue avec la trame alvéolée des briques créant ainsi un «paysage négatif» qui vient parasiter l’aspect régulier du sol de base : la mise en place «de précipices», de vides et de pleins sous nos pieds amplifient alors une sensation de risque et le visiteur vit l’œuvre comme une sorte de voyage vertigineux qui éveille sa sensibilité.
Vincent Mauger joue sur l’aspect de surprise et la brutalité de ce relief avec une différence d’échelle "qui anéantit la réalité avec une souveraine brusquerie". Cet espace devient alors saisissant et inattendu de part son «asymétrie» ce qui fait que les visiteurs sont propulsés au coeur de l’oeuvre et la vivent comme une expérience unique.
- Aurélia Morin
Sarah SZE
Sarah SZE |
Sarah Sze est une artiste new yorkaise qui réalise un travail in situ. En effet, ses oeuvres sont réalisées pour et en cohérence avec le lieu de leur exposition. Celles-ci sont composées de divers objets d’usage courant. Les principales thématiques qui régissent le travail de Sarah Sze sont le grand et le petit, le lourd et le léger, le lointain et le proche. Ses sculptures sont, pour la plupart du temps, destinées à des lieux exigus, sombres ou alambiqués, ce qui rend son travail encore plus intéressant, puisqu’il nous incite à regarder de plus près des endroits devenus invisibles.
The Art of Losing, Sze, 2004 |
TIXADOR et POINCHEVAL
Laurent Tixador et Abraham Poincheval sont deux aventuriers. Ils rapportent des objets, des images, dans le but de communiquer ce qui s’est inscrit dans leurs mémoires au cours de leurs expéditions. Le binôme pratique l’art comme une succession d’aventures à la fois inutiles et spectaculaires.
Les deux artistes ont émis l'idée qu'on pouvait aller d'un point à un autre par un tunnel fermé. Autour de cette idée folle, ils ont réalisé une grande maquette de leur future expérience. “Pour une durée de vingt jours, ils creuseront le tunnel pour le reboucher derrière eux avec pour rythme 1 mètre par jour (20 jours) à la manière d’un couple de taupes. Ils évolueront à 1,50m du sol avec comme seul lumière une lampe frontale chacun.
Tixador et Poincheval répondent au stéréotype du super héros : ils cherchent à anticiper leurs propres limites et faiblesses. Cependant, pour Horizons-20 et pour la majeure partie de leurs aventures-performances, il y a une nuance entre ce qu'ils entreprennent et se savent aptes à affronter. On peut alors qualifier cette aventure de performance car le duo met en avant l’action de creuser, de produire un geste répétitif, mais aussi d’épreuve personnelle car il n’est pas naturel à l’homme d’être claustré et sans possibilité de ravitaillement extérieur.
Performance, dépassement de soi, art in situ.. : Les deux artistes ont trouvé leurs terrains de jeux.
Au cours de ces 20 jours « sans horizon », les deux co-équipiers se sont divertis avec "les moyens du bord". Les menus quotidiens s’intitulaient «Déjeuner purée de la mer» ou encore «Dîner du terroir». En effet, l’humour ne leur a pas manqué, jusqu’à leur caisse à outils peinte en rose bonbon. Ils ont également sculpté des manches de pioches, des tessons et des os ensuite rapportés pour l’exposition. "
- Clémence Pujo
François MORELLET
Cet artiste contemporain français est né le 30 avril 1926 à Cholet; peintre, graveur et sculpteur, il est renommé pour le rôle qu’il a joué dans l’abstraction géométrique de la seconde moitié du XXe et dans le minimalisme. Il a également travaillé dans l’industrie de 1948 à 1975.
La Défonce, Morellet, 1990 -La Défense, Paris- |
J’ai choisi de porter ma réflexion sur Portail 0°-90°, Portail 8°-98° pour différentes raisons : le fait que l’oeuvre a été faite à Nantes et pour sa singularité.
Portail 0°-90°, Portail 8°-98°, Morellet, 1987
Hôtel de région, Nantes
|
Je trouve la proposition de Morellet très intéressante dans la mesure où elle reprend la structure très organisée des bâtiments de l’Hôtel de Région et du Conseil régional et les détournent dans un sens car elles se croisent et s’encastrent dans le sol ce qui m’évoque l’idée de réseau et de volume.
- Paul Burgos
Peter GIBSON
Roadsworth est le nom d'artiste de Peter Gibson. Originaire de Toronto, il vit à Montréal et réalise des œuvres dans l'environnement urbain. D'abord graffitiste, il se réoriente vers "l'intervention utile à l'épanouissement du rêve dans la ville".
À l'aide de pochoirs et de bombes de peinture, il place des images ici et là sur les trottoirs et les rues.
Dans la ville de Montréal, afin de protester contre les voitures et les transports en communs polluants, il intervient sur le macadam en traçant des lignes détournant la signalétique urbaine
- Laurila Buratti
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