mercredi 2 mars 2016

Mettre le feu

Depuis longtemps, le feu est considéré comme un symbole de destruction et de danger. L'homme a tout de même appris à l'utiliser pour son bien-être. Les artistes eux aussi aiment le représenter et l'utiliser dans leurs créations ou performances, que ce soit pour sa symbolique très forte, pour transformer un matériau, pour sa lumière et sa chaleur pour son pouvoir de fascination. Le feu est polysémique : il peut bruler, détruire, transformer, créer, illuminer, aveugler…



LE FEU, UN SYMBOLE FORT DANS L'ART

Le feu et le fer
Exposition tout feu tout flamme, Jannis Kounellis
Jannis Kounellis est un artiste de l'arte povera. Son art est anti-conformiste à la société de consommation qui n'a pour but que de plaire aux plus grands nombres. Il crée avec des matériaux pauvres, en privilégiant l'acte de création à l'objet final. Dans ses œuvres, il met en avant le fond plutôt que l'aspect.
Une de ses œuvres datant de 1967 associe métal et feu. Bien que sans titre, on la décrit comme une étoile de fer avec flamme. On voit un jet de feu qui émerge d'une étoile aux nombreuses branches ou d'une fleur. Cette œuvre très simple, brute, ne vise pas à plaire à l'œil mais à l'interroger. Le feu peut nous réchauffer ainsi que nous brûler, le métal nous sert de bouclier ainsi que d'armes dangereuses. Les matériaux nous laissent donc premièrement douter de leur fonction protectrice ou bien destructive. On associe aussi directement l'étoile avec le feu qui brûle jusqu'à sa mort. Cependant, on peut aussi y voir une fleur, qui comme le feu, nous rappellent que notre vie est éphémère. Par la simplicité de son œuvre, Jannis Kounellis veut exprimer la force pure de la nature. et se joue de la poésie de la flamme.

Sans titre, Jannis Kounellis

Adélie PAYET


À feu et à sang / Le pouvoir du feu

Le Feu, Giuseppe Arcimboldo, 1566

« Le Feu » est un tableau emblématique de la série des Quatre Eléments du célèbre peintre Arcimboldo. Il s’agit du portrait d’un homme relativement jeune mais à la différence des autres tableaux du peintre, celui là n’est pas composé de fruits, légumes ou animaux, mais exclusivement d’armes à feu, de métal et de flammes.Le visage est un assemblage d’or et de feu. La chevelure est un immense brasier. Le pied d’une lampe à huile et trois bougies forment le cou orné d’un collier d’or qui représente le pouvoir impérial caractérisé par la chaîne de la Toison d'or, ordre créé par Philippe le Bon, duc de Bourgogne et ancêtre des Habsbourg. Le pistolet et les deux canons, illustrent des nouveaux moyens de défenses. On devine alors que le portrait est celui de l’Empereur Maximilien car c’est le pouvoir du feu qui a permis la construction de l’Empire des Hasbourg. L’aigle impérial du médaillon en témoigne et pour unifier cet empire quelques dizaines de régions différentes ont été détruites.

Marine CORRÉ

Ce feu qui brûle, purifie, détruit
L’enfer chez Hans Memling, artiste flamand du 15éme siècle, est souvent représenté. Le panneau droit du triptyque du Jugement dernier peint entre 1467 à 1471 en est un bon exemple. On peut y apercevoir une scène de punition où les damnés sont enchevêtrés après une marche forcée vers le précipice infernal. Des teintes foncées, des visages grimaçants, un feu rougeoyant, de la fumée, une résistance, une cruauté…
Alors que d'un côté, les corps s'ordonnent, de l'autre, ils demeurent tordus, destinés à une éternelle torture. Les damnés de Memling s’entremêlent et s’agitent, précipités dans les flammes de l’Enfer, en donnant l’impression de tomber sur nous grâce à l’illusion créée par la perspective. La mise en scène foisonnante de Memling provoque une sorte de condensation et un effet de foule qui crée un sentiment d'affolement. Cette multitude d'âmes amplifient l'aspect dramatique et violent du tableau.
La peinture de Memling joue sur une opposition radicale. Sur ce volet droit du Triptyque, le feu symbolise l'enfer, le cahot, la punition, l'infâme où sont jetés ceux que Jésus et Saint Michel (au centre du triptyque) jugent condamnables. A l'opposé, sur le panneau gauche, Saint Pierre accueillent les élus à la porte magnifique du paradis qui s'ouvre sur une toute autre lumière, celle dorée d'un espace "divin".

Hans Memling, "Triptyque du Jugement Dernier"

Marine GUY


LE FEU COMME OUTIL DE CRÉATION

Les ombres du brulis
Ombres de brûlis, Christian Jaccard, In situ, Meymac, 2012
Depuis les années soixante, le plasticien Christian Jaccard explore la notion de temporalité par l’expérimentation du processus de combustion et du tressage de nœuds. Le feu, source de vie et de lumière, et l'entrelacs, principe de création et de relation des règnes du vivant, sont les deux "outils" de l'artiste dont l'enjeu est la représentation du temps. La combustion à mèche lente altère la matière et la couleur originelles des matériaux et des divers supports, desquels émerge un réseau d'empreintes inédites. La méthode, toujours identique, est bien définie: chacun de ses gestes, de ses actes est exercé avec rigueur, sans étourderies, sans désinvoltures, conceptualisé et contrôlé. Le travail de Christian Jaccard repose sur la question de la définition du dessin. Son trait provient de la trace laissée par la mèche lente, c'est le suintement incandescent du goudron qui vient imprimer la toile blanche. Ou bien les flammes elle-mêmes, vives, illuminant les murs, comme des dessins-installations. 

Brulis, Christian Jaccard

Jérome BOISSIERE


Le feu : le dompter et se laisser dompter
 

Depuis 1984, Jean Paul Marcheschi travaille avec un outil particulier : un pinceau de feu. Cet art dangereux lui permet de s'approprier les nombreuses propriétés du feu : ses coulures, sa fumée, les craquèlements de la matière qu'il brûle... Le feu noircit et éclaire en même temps : il est représentatif de la lumière (la connaissance ?), et de l'obscurité (les ténèbres de chacun, le calme ou la peur, ?). 

On comprend alors aisément pourquoi l'artiste a établi son atelier dans une cave, et comment, par ses performances mêlant poésie, rituel et mysticisme, il fait de son art l'éloge de l'éphémère de la pensée, du corps, mais surtout de nous.

En effet, en plus d'utiliser le feu, Jean Paul Marcheschi, dans son œuvre Onze Mille Nuits, travaille avec des pages de vieux manuscrits, sur lesquelles il note des bouts de phrases, des mots l’obsédant, des dessins, des idées fugitives... pour ensuite les détruire. Ceci est une manière pour lui de s’en défaire, d’extérioriser ses pulsions tout en les emprisonnant immédiatement dans le feu. Ce serait comme une manière de torturer ce qui le torture.

Onze Mille Nuits, fragments, Jean Paul Marcheschi
Il montre, par ses œuvres, au spectateur, sa fragilité, sa singularité et à la fois la part impersonnelle qui le compose, nous rappelant que malgré notre unicité nous sommes tous soumis aux mêmes émotions, et à la même finalité.

Ce sont aussi des valeurs qu’il met en avant dans son œuvre 11 000 Portraits de l’humanité, où le peintre utilise son pinceau de feu sur des portraits pour les métamorphoser et tenter de faire apparaître leur singularité tout en les rapprochant de leur destruction.
Portraits, Onze Mille Portraits de l’humanité, Jean-Paul Marcheschi.
« Portraits d’inconnus, de proches, portraits de la mère, du père, de la fratrie, autoportraits : ce qu’ici le visage affirme, c’est qu’il est unique, qu’il n’est personne, qu’il est cent mille. » J-P. M

Marie MOTTE

L’empreinte de la combustion
Yves Klein est un artiste qui a voulu diversifier ses mediums et ses techniques de créations pour manifester leur force créatrice. Il a donc était attiré par le feu et les traces qu’il pouvait laisser sur la toile.Très vite, il y associe la mort, le sexe et l’élément naturel du corps, avec sa série de seize Peintures de feu. Il adjoint aux traces de la flamme celles des corps féminins de jeunes femmes préalablement mouillés et ruisselants. L’effet donne un double dynamisme avec le feu et la mouvance des corps. Grace au centre d’essais de Gaz de France, il apprend a manier le feu et réalise de nombreuses toiles avec une nouvelle sorte de pinceau vivant : des flammes de gaz très puissantes de trois à quatre mètres de hauteur. Lors de l’Exposition au Musée Haus Lange de Krefeld intitulé «Monochrome und Feuer» il réalise la Sculpture et le Mur de feu constitués de 50 doubles becs Bunsen et une fontaine de feu. L’artiste enregistre sur papier les traces des brûleurs du Mur et de la flamme de la fontaine. Yves Klein présente le papier verticalement contre la flamme, de façon à enregistrer, par la calcination plus ou moins prolongée du support, le moment précis où le feu dévore la matière. L’artiste parvient ainsi à matérialiser, dans sa fugacité, « l’état- moment » du feu.

Mur de feu

Yves Klein, Pientures de Feu, 1961

Delphine MAZIOL

Burri en feu
Les peintures de Burri sont vues plus clairement comme des objets manipulés pendant qu'il travaille sur eux. Il rejette la relation formelle qui existe d'habitude entre le peintre et la peinture, où la toile reste fixe et le peintre va de l'avant. Avec Burri, lui et la toile sont en mouvement. La toile est posée sur le sol, traînée à travers la pièce, calée dans un coin ou accrochée au mur. Elle est attaquée par l'avant ou par l'arrière. Burri a développé un nouveau réalisme du matériau, comme le travail du plastique cramé pour pouvoir donner des textures à ses œuvre.
Alberto Burri a commencé sa carrière en tant qu'artiste après son retour en Italie en 1946 au Texas, où il avait été détenu dans un camp de prisonniers de guerre. Attiré par des matériaux non conventionnels, tels que le goudron, le sable, et l’émaillage, il utilise des procesus tels que collage. Au milieu des années 1950, il se tourne vers les matériaux industriels fabriqués en série dans des couleurs préfabriqués et développe une nouvelle technique de peinture à la combustion incendiant, carbonisant, (Combustioni plastiche, combustions plastique)."Les premières « Combustioni » sont réalisées en 1953-1954 : ce sont des reliquats de papiers brûlés, eux-mêmes collés sur papier. Les brûlures ont alors une valeur ornementale. Le feu, en 1958-1961, remplace le pinceau pour réaliser les soudures de la série des « Ferri ». C’est à partir de 1961 qu’apparaissent à la fois les « Plastiche » et les « Combustioni plastiche ». L’œuvre du Mnam ci-dessous est composée d’un plastique troué par le feu et tendu sur un châssis métallique. Contrairement à d’autres œuvres de la série des « Combustioni », où le plastique est opaque, rouge ou noir, ...
Plastica (Plastica, Combustione Plastica)- 1964
Alberto Burri - Rosso plastica - 1964

Anne Sophie FLORES




QUE LA LUMIERE SOIT

La flamme nous consumera jusqu'à extinction




Les Bougies, Christian Boltanski, 1996
Les œuvres de Christian Boltanski s'articulent autour de plusieurs thèmes rappelant la vie et la mort, le temps, la mémoire, l'esprit, l'être humain, l'absence ou la présence. Cet artiste plasticien met en évidence dans la majorité de ses œuvres, la disparition de souvenirs liés à un désir moral de raconter quelque chose.
Celine VEPA

Envolée pyrotechnique
Echelle-pyrotechnique-Cai Guo-Qiang 2015
Le 15 juin 2015 s’est élevé dans le ciel une échelle de feu de plus de 500 mètres. Cette «Sky Ladder» dessinée dans le ciel de HUIYU Island Harbour en Chine par l’artiste Cai Guo-Quiang n’est en réalité pas sa première expérience avec la poudre. L’artiste, un des grands maitres de l’art pyrotechnique, s’était déjà fait connaître pour le grand feu d’artifice des jeux Olympiques de Chine ou le spectacle projeté dans le ciel en avait ébloui plus d’un. Ici il n’utilise pas un feu d’artifice ordinaire, cette « échelle pyrotechnique» est en réalité un ballon d’hélium auquel est attaché une échelle de corde recouverte de mèche rapide, de poudre et de feux d’artifices dorés. Lancée dans le ciel la nuit tombée, elle s’est enflammée et a offert un spectacle de 2 minutes 30. Déjà connu par son utilisation non conventionnelle de la poudre à canon sur des toiles de papier, il vient placer la barre plus haut en dessinant à même le ciel.
Gaetan GUILLAUMIN

La représentation du brasier.
William Turner est un peintre anglais du début du XIXème siècle. Influencé par des maitres comme Titien ou Rembrandt, il est l’un des précurseurs de l’Impressionnisme.Typographe et architecte de formation, il garde un goût de la précision et du détail très perceptible dans ses premières toiles. Mais à mesure des années, la peinture de Turner tend à s’éloigner de la figuration et devient plus expressive et éclatante, lui valant le surnom de Peintre de la lumière. Monet et Pissarro (entre autres) ont étudiés et se sont inspirés de sa touche expressive.L’Éruption du Vésuve a été peinte par Turner en 1817, période à laquelle il excelle dans la représentation de scènes, parfois mythologiques, montrant la nature en furie et dominant les hommes. Il se trouve alors à mi-chemin entre représentation figurative et abstraction poétique, puisqu’il montre le plus célèbre volcan Italien à ses instants les plus meurtriers, vomissant son brasier infernal et surplombant la (tout de même) reconnaissable Pompéi et ses habitants.
Eruption du Vésuve - W. Turner - 1817 - Huile sur toile 28,6 x 39,7 - Yale Center for British Art, New Haven, USA.
L’Incendie de la chambre des Lords I (1837) est une œuvre plus tardive de Turner représentative des travaux de la fin de sa carrière. On peut y voir que le feu n’a rien perdu de son ardeur, mais que le cadre du tableau est beaucoup plus proche de l’abstraction : plus flou, plus immatériel, plus sensible et empreint de rêverie.

Incendie de la chambre des Lords I - William Turner - 1837 Huile sur toile - 92,7 x 123 - Museum of Arts, Cleveland

Nicolas BLUTO

Bill Viola, "Fire Woman"
Bill Viola est un artiste américan. Il étudie les arts plastiques à l'université de Syracuse de New York.Il commence à mettre en place des installations vidéo en utilisant des moniteurs, puis des projections de ses vidéos sur de grandes surfaces dès 1973. Il est influencé par le performance-art. Viola crée des œuvres intimistes dans lesquelles il représente sa famille et lui-même. La vie, la mort, le sommeil, le rêve, l'eau, le feu, le désert... sont des thèmes qu'il aime traiter avec émotion et spiritualité.En 2005, il réalise Fire Woman, une projection vidéo de très haute définition en couleur. On y aperçoit une silhouette de femme qui se détache d'un immense mur de flammes en arrière-plan. Elle avance jusqu'à plonger soudainement dans une eau dont on ne soupçonnait pas la présence. Le regard du spectateur se retrouve alors face aux seules formes ondoyantes et abstraites du feu, puis à leurs reflets dans l'eau, aux qualités picturales indéniables.
Le regard évolue, déplace son attention, glisse comme souvent d'une esquisse narrative aux formes pures. Selon le catalogue, Fire Woman est une image qui apparaît dans « l'œil intérieur d'un homme sur le point de mourir ». Le regard devient un exercice spirituel.L'eau, le feu, les bruits de la nature, le paysage : chez Viola, les éléments et les environnements sensoriels participent à l'immersion dans les images.
Bill Viola, "Fire Woman"

Xiaoyu TANG



DÉTRUIRE POUR CRÉER


Tout feu, tout flamme !
Le maitre soudeur, l'architecte, l'artiste et résident de Telluride, Anton Viditz-Ward utilise plusieurs lieux abandonnés à l'extérieur de Telluride tant comme studio pourvu d'un fond minimaliste pour créer et présenter ses créations spectaculaires, ardentes. En utilisant de l'acier à grande échelle, Anton construit la vie, des formes qui respirent, qu'il charge de bois, des torches et le tout tourne via d'énormes axes. Ces créations impressionnantes sont de remarquables installations d'art pour des clients et des événements d'art depuis plus de 20 ans. Anton a reçu beaucoup de subventions de la part du festival américain "Burning Man" pour créer des installations d'art au fil des ans.Cette année, son projet phare est intitulé "les Réflexions d'un Elfe de Feu" et sera une marionnette à grande échelle faite d'acier et de bois que les spectateurs peuvent manipuler et elle s'effondrera quand la marionnette brulera.
Wheel of Thwarted Ambition Burnimg Man 2008

Maxime ROUSSET


Fondre à la chaleur du feu
Urs fisher est un artiste contemporain suisse qui vit et travaille actuellement à New- York. Cet artiste très inventif, mixe sculptures et installations. Son travail le plus impressionnant (de mon point de vue) est sa série de sculptures réalistes réalisées en cire. Il transforme ainsi notre vision de l’art « immobile » qu’est la sculpture en nous offrant un magnifique exemple de créations évolutives. En effet, il fait du feu le principal performeur de ses œuvres et leur donne ainsi une dimension théâtrale.
La sculpture n’est soudainement plus figée mais se transforme et se détruit au fil du temps, sous l’œil du spectateur.
Urs Fischer, Untitled, 2011, Photo by Stephan Wyckoff

Solene GLOUX


Le monde en feu
Claire Fontaine est un collectif créé en 2004 par deux artistes, James Thornill et Fulvia Carnevale. Ils s’approprient un nom homonyme d’une marque populaire de cahier d’école, probablement choisi pour montrer leur affiliation aux artistes ready-made en reprenant un symbole de ce courant contemporain avec l’œuvre de Marcel Duchamp, un urinoir donc le titre est « fontaine ». Ce collectif réalise des cartes de pays à l’aide de nombreuses allumettes, en les plantant par milliers dans le mur d’une galerie. Ils y mettent ensuite le feu, cette performance est impressionnante et laisse les murs et plafonds partiellement carbonisés avec une odeur de soufre planant dans l’espace environnant.
Claire Fontaine, Carte des Etats-Unis en allumettes
Le message que ces artistes semble renvoyer à la fragilité politique des états, un fait pour le moins d’actualité... Leur travaux souvent provocateurs tout en étant poétiques questionnent le monde. Engagés et variés, ce sont des sculptures, peintures, textes, vidéos ou installations.

La France en feu

Elise BUNOUF

Le corps en feu
Ana Mendieta s’exile au Mexique à l’âge de treize ans alors que ses parents sont opposés au gouvernement de Cuba d’où elle est originaire.Toute sa vie, elle sera en quête de son identité, de sa culture et de sa féminitié et ses œuvres en seront très autobiographiques. Ana Mendieta réalise essentiellement des performances éphémères, marquantes et engagées qui sont considérées comme un lien entre le Land Art et la Performance. L’artiste utilise des éléments naturels et entre 1973 et 1977, elle produit la série « Silhouettes » où elle construit sa propre silhouette en bambou avant d’y mettre le feu. Au travers de cette série elle s’attache à des rituels et la spiritualité et crée des impressions violentes pour faire passer ses messages sur la condition des femmes, le destin des émigrants ou les violences conjugales.
Untitled « from Silueta works in Mexico-1973-1977

Louise ROUSSIERE

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