mercredi 11 février 2015

Coups de coeur #3


COUP DE COEUR 


Le coup de coeur par définiton "marque une attirance forte et soudaine pour quelque chose ou quelqu'un. L'organe des sentiments, le coeur s'agite ainsi face à ce qui nous rend heureux. L'expression n'est pas forcément liée à l'amour." C'est sur ce thème que les étudiants ont travaillé. Ils nous présentent ici leurs différents coups de coeur artistiques ainsi que leur propre vision sur l'œuvre choisie. Afin d'illustrer cet article nous avons choisi le Hanging Heart de Jeff Koons, qui par sa taille et sa surface brillante  permet, lors de ses expositions, d'apporter "générosité, chaleur et romance". 
(Louise Robert / Justine Suteau)

Jeff Koons - Hanging Heart, 1994-2006


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Rosa Verloop


Rosa Verloop est une artiste plasticienne hollandaise du XXIè siècle. 
Elle réalise des sculptures figuratives avec des collants en nylon rembourrés et des aiguilles afin de créer des bosses et des creux. Ces structures aux formes organiques, hideuses mais envoutantes créent des personnages, à mi-chemin entre monstres et portraits d’Arcimboldo.
Les collants, servant habituellement la beauté et la sensualité, deviennent ici objets de laideur captivante. Ils ne servent plus à recouvrir, dans cet art là ils sont la forme elle-même, ils sont la peau humaine meurtrie et ravagée.
(Elise Huneau)

  
Rosa Verloop, Sans titre, 2009-2014


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JR


Né à Paris le 22 février 1983, est un artiste de rue français d'origine tunisienne.
Il commence sa carrière à l'adolescence, dans le graffiti. Son pseudonyme représente les initiales de son nom (Jean René) et fait référence à J. R. Ewing, le personnage principal de la série américaine, Dallas.
Après avoir trouvé un appareil photo dans le métro parisien en 2001, il parcourt l’Europe à la rencontre de ceux qui s’expriment sur les murs et les façades qui structurent les villes. Observant les gens qu’il rencontre, il colle leurs portraits dans les rues, les sous-sols et les toits de Paris.
Entre 2004 et 2006, il réalise Portrait d’une génération, des portraits de jeunes de banlieue qu’il expose en très grand format dans les quartiers bourgeois de Paris. Ce projet illégal devient officiel lorsque la mairie de Paris affiche les photos de JR sur ses bâtiments. Dès ces premiers projets, l'artiste affirme vouloir amener l'art dans la rue : « Dans la rue, je touche des gens qui ne vont jamais au musée.
En 2007, avec Marco il réalise Face 2 Face, la plus grande expo photo illégale jamais créée. JR affiche d’immenses portraits d’Israéliens et de Palestiniens face à face dans huit villes palestiniennes et israéliennes et de part et d’autre de la barrière de sécurité. Dès son retour à Paris, il colle de nouveau ces portraits dans la capitale. Pour l'artiste, cette action artistique est avant tout un projet humain : «Les héros du projet sont tous ceux qui, des deux côtés du mur, m'ont autorisé à coller sur leur maison »
JR crée un « art infiltrant » qui s'affiche sur les immeubles des banlieues parisiennes, sur les murs du Moyen-Orient, sur les ponts brisés d'Afrique ou dans les favelas, au Brésil. Lors des actions de collage, les communautés participent au processus artistique. Au Brésil par exemple, des enfants se transforment en artistes pour une semaine. Dans ces actions artistiques, aucune scène ne sépare les acteurs des spectateurs.
J’aime cet artiste car il dénonce des phénomènes de société avec des moyens accessibles et visibles par tout le monde. Il crée un art de la rue intelligent et qui amène à la réflexion et l’interrogation.
(Amélie Galcera)

                                                                            JR - Women are heroes - Brésil


                                                                                     JR - Face to Face, 2006



                                                                           JR - Portrait d'une génération, 2004


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Yayoi Kusama


Artiste Japonaise née de 22 mars 1929 à  Matsumoto. Passionnée par la peinture depuis son enfance, cette artiste touche également à la sculpture à la mode, et l’écriture. Elle réalise d’importantes
installations, remplies, recouvertes, débordantes de pois. Par l’abondance de ces pois ou autre motif, on se retrouve dans un univers psychédélique. Son travail s’inspire des hallucinations qui l'habitent depuis son enfance. Yayoi Kusama se "soigne" par son art, elle se libère des angoisses et peurs. Elle qualifie son art d’art psychosomatique.
Par les pois, Yayoi Kasama, exprime le désir de renforcer l’individualité, de peur que les individus s’effacent et ne deviennent qu’un pois parmi une infinité de pois.
(Mathilde Pointeau)

Yoyoi Kusama - Infiniment


Yoyoi Kusama - Transmigration,2011


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Tim Noble & Sue Webster

Artistes britanniques, Ils travaillent en duo et réalisent principalement des installations ou des sculptures. Ce que j’apprécie particulièrement est leur travail avec la lumière et les ombres qu’ils ont commencé dans les années 2000.
Dans leur série Shadow sculptures, la lumière est utilisée comme un outil pour révéler et créer des ombres inattendues, souvent figuratives ou reconnaissables. À l’origine, ils réalisent un assemblage de différents déchets, de détritus, de bois abîmé, ou d’autres matériaux de ce genre. Les éléments semblent être entassés de façon aléatoire, mais en réalité tout est minutieusement disposé afin que lorsqu’ils projettent de la lumière dans une certaine direction, avec un angle précis, cela révèle dans l’ombre qui apparaît au mur, des silhouettes humaines ou reconnaissables. Je trouve que cela apparaît comme un phénomène magique, comme une métamorphose assez impressionnante.
J’ai, dans un premier temps, découvert Sue Wester et Tim Noble grâce à leurs installations Shadow sculptures. Pour l’installation Dirty White trash par exemple, à partir de déchets ils ont réalisé deux ombres de silhouette humaine dos à dos, l’une buvant, et l’autre fumant. Ils montrent peut-être ici les déchets d’une soirée arrosée, ou également le fait que de nos jours nous consommons beaucoup et produisons alors d’avantage de déchets. 
Il y a certes cette idée de dénonciation ou de provocation, mais ils donnent aussi un espoir avec la récupération qu’ils pratiquent en réalisant leurs structures avec des matériaux usées, pour après reproduire l’ombre d’un homme. Leurs installations décalées et travaillées deviennent comme vivantes.
Pour le reste de leur travail que j’apprécie tout autant, Tim Noble et Sue Webster transmettent leurs idées, restent engagés, sont décalés et parfois provocateurs. Ils donnent à réfléchir sur des faits actuels, sur notre société, sur l’homme.
(Perrine Bader) 
Dirty White Trash, 1998
Sunset over Manhattan, 2003
Wild mood swings, 2009


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Keith Haring 


Pour moi un coup de cœur est quelque chose qui marque l’esprit à vie, que nous gardons en mémoire et qui nous fait nous évader le temps de quelques minutes …
Keith Haring fait partie de mes coups de cœur. Par de simples motisf presque enfantins, il nous raconte des histoires. A la vision de ses œuvres, notre regard cherche ses personnages et leur donne une vie. Mais derrière son aspect simpliste et léger, l’artiste dénonce. Sa plus grande lutte est celle contre la maladie du sida. Il veut dédiaboliser cette maladie, car à son époque cette dernière atteignait en particulier la minorité homosexuelle, et celle-ci était mal vue.
(Charlotte de Rafelis de Broves)
Keith Haring et son Pop Shop
Keith Haring - La peste Moderne


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James Turrell


James Turrell est un artiste américain. Après avoir été diplômé en mathématiques et en psychologie, il fait des études d’art  et participe en 1968 au programme Art and technologie. En 1969, il expose ses premières projections de lumière au Pasadena Art Museum. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière devient alors son principal moyen d’expression. Il est intéressé par la modification de perception d’un espace qu’elle peut créer. Il va ainsi jouer avec elle en contrôlant sa direction son flux et sa couleur. Il associe cela à un jeu avec les espaces et les volumes. En 1970, Il débute une série appelée « Skyspace ». Ce sont des endroits relativement petits dans lesquels il crée une fenêtre au plafond laissant ainsi apparaître le ciel let la lumière du soleil. Il joue aussi avec sa lumière dans des lieux clos. Il parvient, grâce à ses jeux de lumières à augmenter les distances et les volumes.
(Morgane Thomas)
James Turrell - Aten Reign, 2011
James Turrel - Bridget's Bardo, 2009


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Wim Delvoye


Wim Delvoye est un artiste belge né en 1965. Ce plasticien, moqueur et provocant est contre les conventions et les choses établies.
Wim Delvoye est agnostique et, pour lui, tout à la même valeur.  Il prend ainsi plaisir à assembler, arranger, mixer, mélanger des combinaisons d’images et de références venant de thèmes et d’univers extrêmement différents.
L’artiste fait s’entrechoquer les styles et les idées les plus opposés tels que, le sacré et le profane, l’artisanat et l’industrie ou encore la science et la religion.
Il mélange également les thèmes et les techniques, comme dans sa série « Bétonneuses », où il exploite par exemple l’outil informatique et la découpe laser, pour confectionner des motifs de style gothique. Wim Delvoye s’amuse avec nos habitudes, nos coutumes, il tente de décorer et d’orner notre quotidien. Son art assortit des images populaires et érudites pour faire émerger les contradictions et les changements de notre société contemporaine. A propos de sa création Cloaca, « J'ai cherché un truc compliqué, difficile à faire, et cher, et qui ne mène à rien. »
(Jocelin Verga)
Wim Delvoye - Porc naturalisé et tatoué, 2006
Wim Delvoye - Carved Truck 2


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Bill Viola

Artiste New-Yorkais né en 1951, Bill Viola est un pionnier de l’art vidéo. L’artiste faillit perdre la vie lors d’une noyade à l’âge de 6 ans. Cette épisode a fait naître chez lui une obsession de l’eau qui l’a conduit à explorer le thème aquatique à travers le rêve, le corps, le reflet, la fluidité, l’agitation, le courant…) 
Bill Viola se dit sculpteur du temps. Il aime faire durer l’instant en le ralentissant, l’étirant jusqu’à l’extrême. La camera est une sorte de deuxième œil pour lui qui lui réapprend à regarder.
Viola a comme peintres référents des artistes de la Renaissance tel que Giotto et Jérôme Bosch et il se base souvent sur des sujets bibliques qui le mènent à se poser trois questions métaphysiques : « Qui suis-je ? Où suis-je ? Où je vais ? »
La première rétrospective en France de l’artiste au Grand Palais (mars à juillet 2014), a dévoilé une exposition avec une scénographie unique, où le visiteur est plongé dans une autre réalité grâce à un parcours recréant les conditions d’immersion dans l’eau.
(Neha Hassanbay)
Bill Viola - Ascension, 2000 
Bill Viola - The Dreamers, 2013


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Henrique Oliveira


C’est lors de l’exposition « Nouvelles vagues » présentée au Palais de Tokyo en 2013 que j’ai découvert l’artiste Henrique Oliveira. J’ai été impressionnée par la taille impressionnante de cette œuvre qui semblait naître de l’architecture de Palais de Tokio et y construire une forêt hostile.
Henrique Oliveira est un artiste Brésilien qui a étudié à l’Université de Sao Paulo. Ses sculptures sont inspirées de l’environnement qui l’entoure. Ici, pour Baitogogo, il utilise le bois de « tapume » qui sert aux palissades construites pour cercler et bloqué l’accès aux zones de chantier. On peut donc voir à travers cette œuvre la métamorphose du paysage urbain brésilien et plus particulièrement à l’installation des favelas dans ces grandes villes. Les « branches » de l’installations semblent s’emparer de l’espace de façon presque parasitaire. Elles déstabilisent ici la vision que l’on a de cette espace comme le font les favelas dans les villes brésiliennes.
(Julie Bigot)

Henrique Oliveira - Baitogogo, 2013


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Fernandez Arman

Artiste franco-américain né en 1928 et mort en 2005. Il a appartenu au mouvement des nouveaux réalistes. Il récupérait et utilisait toute sorte de matériaux et d’objets qu’il accumulait, assemblait, détruisait. Ces œuvres pour la plupart dénoncent avec ironie et inquiétude la consommation en plein essor, la production dans notre système. 
Ses œuvres transmettent des émotions fortes par leur mise en place dans l’espace. La dénonciation, la colère, le choc, la tristesse, la révolte sont très présentes. Il se crée autour d’elles un dynamisme, un mouvement, une scène figée telle que dans la série Rage dans laquelle il détruit des instruments de musique. Arman a beaucoup travaillé avec des instruments de musique. C’est par son père que lui est venu le gout pour la musique. Il proposera toutes sortes d’instruments qu’il découpera, utilisera pour faire des empruntes abstraites, il s'en sert de manières variées et originales. On redécouvre l’objet avec une nouvelle perspective. Un objet déjà à la base détruit pour être remodeler, réutilisé d’une autre manière, tout en gardant son aspect artistique. La perception de ces objets n’est plus auditive mais visuelle. On n’écoute plus l’émotion, on la voit.
(Coline Hercouet)
Fernandez Arman - Chopin's Waterloo, 1962


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Robert Crumb

Dessinateur prodige et autodidacte, pionnier de la bande-dessinée underground qui trouve son origine à la fin des années 60 durant la période hippie, il garde cependant un attrait pour les valeurs du passé et le blues. Anachronique et marginal, ses expériences au LSD lui permettront de façonner son univers rocambolesque, fait de personnages hauts en couleurs qui assouvissent leurs désirs sexuels les plus personnels. Et pour cause, Crumb fantasme sur des femmes imposantes, aux formes généreuses et au caractère bien trempé, assume ses goûts incommodants.
Il se met souvent en situation, humiliant son physique disgracieux et atypique. Il est déjà sa propre caricature. On lui doit un grand nombre de bandes dessinées et illustrations de 1967 à aujourd’hui, et ses personnages ont traversé le temps (Fritz le chat, Snoid, Mr. Natural…). Crumb garde un goût prononcé pour l’humour provocateur, c’est pourtant sans la moindre dérision qu’il adapte la la genèse, reprenant la version exacte du Nouveau testament.
Mister Nostalgia et Sans issue sont pour moi ses deux meilleurs ouvrages. Les histoires qui les composent ne se répondent pas, mais vont dans le même sens. Nostalgique dans Mister Nostalgia, il redonne vie à Charley Patton, musicien de blues presque inconnu qu’il admire, revisite l’histoire de boucle d’or et l’histoire de Amérique. Dans Sans Issue, il dépeint une situation d’apocalypse absurde.
Des histoires et une œuvre à découvrir sans plus tarder, tant la virtuosité de son trait et l’étendue de son talent se passent de mots. Un artiste à la vie atypique à découvrir également dans un très bon documentaire de 1994 qui lui est consacré, Crumb de Terry Zwiggoff.
(Clement Lemiere)
Robert Crumb - La femme idéale selon Crumb
Robert Crumb - Histoire de l'Amérique, 1998


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Jeff Koons 


Jeff Koons est un des artistes les plus influents, populaires et controversés de notre époque. Il a, au cour de sa carrière expérimenté les frontières entre l'art et la culture de masse, testé les limites de la fabrication industrielle et transformé la relation de l'artiste à la célébrité et au marché global. Jeff Koons ne réalise aucune œuvre lui même mais impulse des idées qu'il fait réaliser. Sa pratique artistique peut être considérée comme le point de rencontre entre le ready-made, les objets du quotidien démesuré, l'appropriation de l'objet et le pop art. Il tente de changer l'image des objets en les glorifiant et sortant de leurs contextes. Tout au long de sa carrière, il a utilisé toutes sortes d'articles populaires, des aspirateurs, des ustensiles électroménagers, des ballons de basket, des bibelots rococo, des jouets...
Très apprécié par les riches collectionneurs, il a toutefois du mal à plaire au grand public par son approche différentes et la valeur démesurée qu'il donne à ses œuvre. Considéré souvent comme un artiste pour nouveau riche, son univers est comparé à celui de Disney, mc Donald ou coca cola. On considère qu'il récolte ce que d'autres ont semé et que n'ayant rien inventé ses œuvres sont laides et dignes du monde forain et enfantin.
Cet artiste aura tout de même réussi à faire de l'objet quotidien quelque chose que personne n'avait tenté et l'esthétique des ses œuvres facilement reconnaissable continue de séduire, choquer et intriguer les foules.
Une de ses pièces ayant marqué l'époque, sa carrière et très représentative de son art est le Baloon Dog. La sculpture monumentale, en métal brillant et coloré, agrandissement d'un ballon de fête foraine sculpté en forme de chien. L'artiste aime le fait qu'en se déplaçant autour de sa sculpture la lumière et les reflets changent. Il crée un contraste entre un objet de base fragile, léger et aérien et une sculpture lourde, solide et monumentale. Beaucoup de gens auront du mal à trouver un intérêt dans la récupération de cette image simpliste et enfantine dans l'art. Le fait qu'elle se soit vendue extrêmement cher sera également très mal vu.
(Clémence du Cleuziou)
Jeff Koons - Ballon Dog, 1994-2000
Jeff Koons - Acrobat, 2003-2009


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Hussein Chalayan

Designer, styliste et artiste conceptuel du 21ème siècle.
Hussein Chalayan est avant tout un artiste chyprio-turc qui est reconnu pour créer des œuvres expérimentales d’un nouveau genre, et plus précisément autour du concept du vêtement et du corps.
Styliste ou conseiller à l’occasion pour de nombreusse grandes enseignes telles que TSE, TopShop, Marks and Spencer, GIbo, Puma, Falke, JBrand ainsi que Vionnet, il est distingué comme Designer britannique de l’année en 1999 et 2000 et reçoit 6 ans après l’Ordre de l’Empire britannique pour ses créations. Il est dépeint par de célèbres magazines, tel que Vogue, comme « One of the twelve designers who will change the course of fashion over the next decade » ou bien encore, par le Time magazine, comme « One of their 100 most influençait innovators for the 21st century ».
Dans l’ensemble de sa collection, les propositions les plus marquantes commencent avec en la robe Aéroplane, vêtement à aspect rigide qui se modifie grâce à l’aide de mécanismes pour laisser place a un volume tout en légèreté. Par la suite, on découvre la collection After Words avec la robe pyramidale qui se transforme en table ainsi que 4 robes qui sont à la base des housses de fauteuil, dont la mise en scène fût très théâtrale. En 2009, Hussein Chalayan impressionna également avec sa collection INERTIA qui est composée de robes moulées en latex, celles-ci représentant un accident de voiture. La façon dont elles ont été sculptées est spectaculaire, et le rendu donne à voir comme un plaque de métal s’écrasant sur le corps du modèle en le sublimant. Pour Finir, en 2008, il créa la collection Readings contenant des robes parées de cristaux et équipée de deux cents lasers mobiles qui émettent des rayon rouges qui plongent le spectateur dans une ambiance jouant sur les notions de rapidité et de modernité.
Hussein Chalayan, dans ses créations, explore le textile d’une manière plus intellectuelle, en l’alliant les nouvelles technologies, ainsi qu’en interrogeant le spectateur sur des thèmes qui lui sont chers tels que l’identité, le déplacement, l’isolement et l’oppression. Il fait parti de ces artistes qui, j’en suis sûr, nous émerveillerons encore en allant toujours plus loin dans le textile technologique.
(Pauline Jouitteau)
Hussein Chalayan - A sculptural silhouette from spring, 2009
Hussein Chalayan - Table Dress, 2000


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Louise Bourgeois


Artiste plasticienne française décédée en 2010 à l’âge de 98 ans. Enfant élevée par ses deux parents, elle fût marqué par l’infidélité de son père, ce qui aura un impact fort dans sa vie d’artiste. En effet, son travail de destruction et reconstruction des formes fait références à son enfance et ses douleurs.
Son travail plastique fût très exhaustif : dessins, peinture, écriture et sculpture. Néanmoins la sculpture fût son médium de prédilection. 
De nombreuses thématiques sont abordées dans ces œuvres : la sexualité, la sensualité, le corps, l’anatomie, le monde organique, l’insomnie, la maison, la musique, le temps. Beaucoup de ses œuvres font également référence à ses traumatismes d’enfance. Elle fait de son art une thérapie personnelle. Sa mémoire est sa source et son sujet de création. Dans les années 90, Louise Bourgeois réalisa des chambres magiques, les Cells. Elle y rassemble des objets qui lui sont très proches, chargés émotionnellement.
(Charlottes Quesnel) 
Louise Bourgeois - Precious Liquid, 1992


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Paul McCarthy


Mon coups de choeur est pour l’artiste Paul McCarthy. J’aime sa vision de l’art décalée mais aussi les lieux dans lesquels il expose ses œuvres. J’ai également choisi une oeuvre en particulier car je fus intéressé par son impact politique à la suite de sa présentation.
Paul McCarthy est né le 4 Août 1945 à Salt Lake City. C’est un plasticien réalisant des sculptures ainsi que des performances.
En 2014, lors de la Foire Internationale d’Art Contemporain (FIAC), Paul McCarthy présente son œuvre Tree au milieu de la Place Vendôme. La sculpture est à mi-chemin entre le sapin et le sex-toy géant. Cette forme s’apparentant à un arbre (comme le suggère son titre) est entièrement verte et mesure 24 mètres de haut. Pour sa réalisation, l’artiste explique qu’il s’est inspiré de certaines sculptures de Brancusi : « Tout est parti d’une plaisanterie : à l’origine, je trouvais que le plug anal avait une forme similaire aux sculptures de Brancusi. Après, je me suis rendu compte que cela ressemblait à un arbre de Noël. Mais c’est une œuvre abstraite. Les gens peuvent être offensés s’ils veulent se référer au plug, mais pour moi, c’est plus proche d’une abstraction ». L’artiste joue avec l’ambiguité de son œuvre pour questionner et faire réagir les passants.
Sur ce point, on peut dire que l’artiste a rempli son objectif. En effet, lors de la présentation de Tree, la réaction des passants est d’abord la surprise, puis celle-ci est remplacée par la violence : un inconnu frappe l’artiste au visage avant de prendre la fuite.
Tree comme d’autres œuvres de Paul McCarthy accueille des commentaires de fortunes diverses. Pour l'historien de l'art Jean Clair, Paul McCarthy s'inscrit dans la « tradition du market art, de certains milieux qui fabriquent de l’art comme on fabrique de l’automobile ».
Inconnu du grand public avant cette présentation, Paul McCarthy et son oeuvre Tree sont devenus l’objet de discorde principal durant plusieurs semaines en France et dans le monde de l’art.
(Arthur Godet)
Paul McCarthy - Tree, 2014


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Annette Messager


Annette Messager est une artiste et plasticienne française. Elle a notamment réalisé des installations incorporant diverses techniques artistiques dont la photographie ou le dessin. 
Cette artiste ainsi que beaucoup d’autres font partie de ma liste de coups de cœur. Mon intérêt pour la matière et les textures font d’elle une source d’inspiration dans mon travail de créatif. Alliant aussi bien le textile que la forme en elle-même, son travail est aussi féministe qu’enfantin, ce qui donne deux visions différentes de sa personnalité et de la façon dont elle travaille. Ses installations parfois animée semblent prendre vie, et deviennent magiques, poétiques, perturbantes et très intrigantes.
Ci-dessous une vidéo pour vous montrer l’importance du mouvement dans les œuvres désarticulées d’Annette Messager. Dans cette vidéo réalisée lors de l’exposition Continents Noirs, on retrouve Danses du scalp, ainsi que la fameuse Robe rouge et noire.
(Marion Fouré)


La Danse du scalp © Annette Messager – Adagp, Paris, 2012



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Ólafur Elíasson 


Né le 15 février 1967, Elíasson est un artiste islando danois bien connu pour ses sculptures et son art de l'installation à grande échelle, exposés partout dans le monde. Il travaille la sculpture, la peinture, la photographie, le cinéma et l'art de l'installation où il joue avec la lumière, la réfraction et la reproduction de matériaux élémentaires tels que l'eau, la température de l'air et la lumière afin d'impliquer chaque spectateur dans sa propre expérience unique. Par exemple, dans son installation Beauté, Ólafur passe la lumière à travers un mur de fine brume qui produit plusieurs arcs-en-ciel différents selon le point de vue dans la galerie.

Dans The Weather Project à Londres, Ólafur crée une fine brume dans l'air en utilisant un humidificateur et le mélange de sucre et d'eau. Il installe un disque fait avec des centaines de lampes monochromatiques, créant comme un immense soleil dans la Tate Gallery. Le plafond de la salle a été recouvert d'un miroir dans lequel les visiteurs pouvaient se voir comme de minuscules ombres noires contre la masse de lumière orange. Hypnotisé par ce travail, plusieurs visiteurs ont répondu en se couchant sur le sol en agitant leurs mains et leurs jambes afin de voir leur propre réflexion. Pendant les six mois de l'exposition, plus de deux millions de visiteurs sont venus et beaucoup d´entre eux sont revenus à plusieurs reprises.
(Íris Björk Björnsdóttir)

Olafur Eliasson - The Weather Project





Anne Lindberg


J’ai choisi Anne Lindberg comme coup de coeur car j’ai trouvé ses installations toutes plus intéressantes les unes que les autres.
Le côté éphémère, les couleurs, la légèreté de ses oeuvres m’ont interpellé.
Cette artiste transforme l’espace par la technique du filetage. Elle base ses travaux, à la fois architecturaux et sculpturaux, sur une étude des couleurs, de la lumière et de l’agencement d’un espace.
Belles et non-figuratives, ces œuvres sont subtiles, rythmiques, abstraites, et immersives.
(Morgane Boulet)

drawn pink 2012
pivot green blue 2014
raume yellow 2010
(Morgane Boulet)

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