COUP DE COEUR
Le coup de coeur par définiton "marque une attirance forte et soudaine pour quelque chose ou quelqu'un. L'organe des sentiments, le coeur s'agite ainsi face à ce qui nous rend heureux. L'expression n'est pas forcément liée à l'amour." C'est sur ce thème que les étudiants ont travaillé. Ils nous présentent ici leurs différents coups de coeur artistiques ainsi que leur propre vision sur l'œuvre choisie. Afin d'illustrer cet article nous avons choisi le Hanging Heart de Jeff Koons, qui par sa taille et sa surface brillante permet, lors de ses expositions, d'apporter "générosité, chaleur et romance".
(Louise Robert / Justine Suteau)
Jeff Koons - Hanging Heart, 1994-2006 |
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Rosa Verloop
Rosa Verloop est une artiste plasticienne hollandaise du
XXIè siècle.
Elle réalise des sculptures figuratives avec des collants en nylon
rembourrés et des aiguilles afin de créer des bosses et des creux. Ces structures aux formes organiques, hideuses mais
envoutantes créent des personnages, à mi-chemin entre monstres et portraits
d’Arcimboldo.
Les collants, servant habituellement la beauté et la
sensualité, deviennent ici objets de laideur captivante. Ils ne servent plus à
recouvrir, dans cet art là ils sont la forme elle-même, ils sont la peau
humaine meurtrie et ravagée.
(Elise Huneau)
Rosa Verloop, Sans titre, 2009-2014
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JR
Né à Paris le 22 février 1983, est un artiste de
rue français d'origine tunisienne.
Il commence sa carrière à l'adolescence, dans le graffiti.
Son pseudonyme représente les initiales de son nom (Jean René) et fait
référence à J. R. Ewing, le personnage principal de la série américaine,
Dallas.
Après avoir trouvé un appareil photo dans le métro parisien
en 2001, il parcourt l’Europe à la rencontre de ceux qui s’expriment sur les
murs et les façades qui structurent les villes. Observant les gens qu’il
rencontre, il colle leurs portraits dans les rues, les sous-sols et les toits
de Paris.
Entre 2004 et 2006, il réalise Portrait d’une génération,
des portraits de jeunes de banlieue qu’il expose en très grand format dans les
quartiers bourgeois de Paris. Ce projet illégal devient officiel lorsque la
mairie de Paris affiche les photos de JR sur ses bâtiments. Dès ces premiers
projets, l'artiste affirme vouloir amener l'art dans la rue : « Dans la rue, je touche des gens qui ne vont jamais au
musée.
En 2007, avec Marco il réalise
Face 2 Face, la plus grande expo photo illégale jamais créée. JR affiche
d’immenses portraits d’Israéliens et de Palestiniens face à face dans huit
villes palestiniennes et israéliennes et de part et d’autre de la barrière de
sécurité. Dès son retour à Paris, il colle de nouveau ces portraits dans la
capitale. Pour l'artiste, cette action artistique est avant tout un projet
humain : «Les héros du projet sont tous ceux qui, des
deux côtés du mur, m'ont autorisé à coller sur leur maison »
JR crée un « art infiltrant » qui s'affiche
sur les immeubles des banlieues parisiennes, sur les murs du Moyen-Orient, sur
les ponts brisés d'Afrique ou dans les favelas, au Brésil. Lors des actions de
collage, les communautés participent au processus artistique. Au Brésil par
exemple, des enfants se transforment en artistes pour une semaine. Dans ces
actions artistiques, aucune scène ne sépare les acteurs des spectateurs.
J’aime cet artiste car il dénonce des
phénomènes de société avec des moyens accessibles et visibles par tout le
monde. Il crée un art de la rue intelligent et qui amène à la réflexion et
l’interrogation.
(Amélie Galcera)JR - Face to Face, 2006
JR - Portrait d'une génération, 2004
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Yayoi Kusama
Artiste
Japonaise née de 22 mars 1929 à
Matsumoto. Passionnée par la peinture depuis son enfance, cette artiste touche
également à la sculpture à la mode, et l’écriture. Elle réalise d’importantes
installations, remplies, recouvertes, débordantes de pois. Par
l’abondance de ces pois ou autre motif, on se retrouve dans un univers
psychédélique. Son travail s’inspire des hallucinations qui l'habitent depuis son
enfance. Yayoi Kusama se "soigne" par son art, elle se libère des angoisses et
peurs. Elle qualifie son art d’art psychosomatique.
Par les pois, Yayoi Kasama, exprime le désir de renforcer
l’individualité, de peur que les individus s’effacent et ne deviennent qu’un
pois parmi une infinité de pois.
(Mathilde Pointeau)
Yoyoi Kusama - Infiniment
Yoyoi Kusama - Transmigration,2011
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Tim Noble & Sue Webster
Dans leur série Shadow sculptures, la lumière est utilisée comme un outil pour révéler et créer des ombres inattendues, souvent figuratives ou reconnaissables. À l’origine, ils réalisent un assemblage de différents déchets, de détritus, de bois abîmé, ou d’autres matériaux de ce genre. Les éléments semblent être entassés de façon aléatoire, mais en réalité tout est minutieusement disposé afin que lorsqu’ils projettent de la lumière dans une certaine direction, avec un angle précis, cela révèle dans l’ombre qui apparaît au mur, des silhouettes humaines ou reconnaissables. Je trouve que cela apparaît comme un phénomène magique, comme une métamorphose assez impressionnante.
J’ai, dans un premier temps, découvert Sue Wester et Tim Noble grâce à leurs installations Shadow sculptures. Pour l’installation Dirty White trash par exemple, à partir de déchets ils ont réalisé deux ombres de silhouette humaine dos à dos, l’une buvant, et l’autre fumant. Ils montrent peut-être ici les déchets d’une soirée arrosée, ou également le fait que de nos jours nous consommons beaucoup et produisons alors d’avantage de déchets.
Il y a certes cette idée de dénonciation ou de provocation, mais ils donnent aussi un espoir avec la récupération qu’ils pratiquent en réalisant leurs structures avec des matériaux usées, pour après reproduire l’ombre d’un homme. Leurs installations décalées et travaillées deviennent comme vivantes.
Pour le reste de leur travail que j’apprécie tout autant, Tim Noble et Sue Webster transmettent leurs idées, restent engagés, sont décalés et parfois provocateurs. Ils donnent à réfléchir sur des faits actuels, sur notre société, sur l’homme.
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Artiste New-Yorkais né en 1951, Bill Viola est un pionnier de l’art vidéo. L’artiste faillit perdre la vie lors d’une noyade à l’âge de 6 ans. Cette épisode a fait naître chez lui une obsession de l’eau qui l’a conduit à explorer le thème aquatique à travers le rêve, le corps, le reflet, la fluidité, l’agitation, le courant…)
Pour le reste de leur travail que j’apprécie tout autant, Tim Noble et Sue Webster transmettent leurs idées, restent engagés, sont décalés et parfois provocateurs. Ils donnent à réfléchir sur des faits actuels, sur notre société, sur l’homme.
(Perrine Bader)
Dirty White Trash, 1998 |
Sunset over Manhattan, 2003 |
Wild mood swings, 2009 |
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Keith Haring
Pour
moi un coup de cœur est quelque chose qui marque l’esprit à vie, que nous gardons en mémoire et qui nous fait nous évader le temps de
quelques minutes …
Keith
Haring fait partie de mes coups de cœur. Par de simples motisf presque enfantins, il nous
raconte des histoires. A la vision de ses œuvres, notre regard cherche ses
personnages et leur donne une vie. Mais derrière son aspect simpliste et léger, l’artiste
dénonce. Sa plus grande lutte est celle contre la maladie du sida. Il veut
dédiaboliser cette maladie, car à son époque cette dernière atteignait en particulier la minorité homosexuelle, et celle-ci était mal vue.
(Charlotte de Rafelis de Broves)
Keith Haring et son Pop Shop |
Keith Haring - La peste Moderne |
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James Turrell
James Turrell est un artiste américain. Après avoir été
diplômé en mathématiques et en psychologie, il fait des études d’art et participe en 1968 au programme Art
and technologie. En 1969, il expose ses premières projections de lumière au Pasadena Art Museum. Qu’elle soit naturelle ou artificielle, la lumière devient
alors son principal moyen d’expression. Il est intéressé par la modification de
perception d’un espace qu’elle peut créer. Il va ainsi jouer avec elle en
contrôlant sa direction son flux et sa couleur. Il associe cela à un jeu avec
les espaces et les volumes. En 1970, Il débute une série appelée
« Skyspace ». Ce sont des endroits relativement petits dans lesquels
il crée une fenêtre au plafond laissant ainsi apparaître le ciel let la lumière
du soleil. Il joue aussi avec sa lumière dans des lieux clos. Il parvient,
grâce à ses jeux de lumières à augmenter les distances et les volumes.
(Morgane Thomas)
James Turrell - Aten Reign, 2011 |
James Turrel - Bridget's Bardo, 2009 |
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Wim Delvoye
Wim Delvoye est un artiste belge né
en 1965. Ce plasticien, moqueur et provocant est contre les conventions et les choses établies.
Wim Delvoye est agnostique et, pour lui, tout à
la même valeur. Il prend ainsi plaisir à
assembler, arranger, mixer, mélanger des combinaisons d’images et de références
venant de thèmes et d’univers extrêmement différents.
L’artiste fait s’entrechoquer les styles et les idées les plus opposés tels que, le sacré et le profane, l’artisanat et l’industrie ou encore la science et la religion.
L’artiste fait s’entrechoquer les styles et les idées les plus opposés tels que, le sacré et le profane, l’artisanat et l’industrie ou encore la science et la religion.
Il mélange également les thèmes et les
techniques, comme dans sa série « Bétonneuses », où il exploite par
exemple l’outil informatique et la découpe laser, pour confectionner des motifs
de style gothique. Wim Delvoye s’amuse avec nos habitudes, nos coutumes, il tente de décorer et d’orner
notre quotidien. Son art assortit des images
populaires et érudites pour faire émerger les contradictions et les changements
de notre société contemporaine. A propos de sa
création Cloaca, « J'ai
cherché un truc compliqué, difficile à faire, et cher, et qui ne mène à
rien. »
(Jocelin Verga)
Wim Delvoye - Porc naturalisé et tatoué, 2006 |
Wim Delvoye - Carved Truck 2 |
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Bill Viola
Bill Viola se dit sculpteur du temps. Il aime faire durer l’instant en le ralentissant, l’étirant jusqu’à l’extrême. La camera est une sorte de deuxième œil pour lui qui lui réapprend à regarder.
Viola a comme peintres référents des artistes de la Renaissance tel que Giotto et Jérôme Bosch et il se base souvent sur des sujets bibliques qui le mènent à se poser trois questions métaphysiques : « Qui suis-je ? Où suis-je ? Où je vais ? »
La première rétrospective en France de l’artiste au Grand Palais (mars à juillet 2014), a dévoilé une exposition avec une scénographie unique, où le visiteur est plongé dans une autre réalité grâce à un parcours recréant les conditions d’immersion dans l’eau.
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(Neha Hassanbay)
Bill Viola - Ascension, 2000 |
Bill Viola - The Dreamers, 2013 |
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Henrique Oliveira
C’est lors de l’exposition « Nouvelles vagues » présentée au Palais de Tokyo en 2013 que j’ai découvert l’artiste Henrique Oliveira. J’ai été impressionnée par la taille impressionnante de cette œuvre qui semblait naître de l’architecture de Palais de Tokio et y construire une forêt hostile.
Henrique Oliveira est un artiste Brésilien qui a étudié à l’Université de Sao Paulo. Ses sculptures sont inspirées de l’environnement qui l’entoure. Ici, pour Baitogogo, il utilise le bois de « tapume » qui sert aux palissades construites pour cercler et bloqué l’accès aux zones de chantier. On peut donc voir à travers cette œuvre la métamorphose du paysage urbain brésilien et plus particulièrement à l’installation des favelas dans ces grandes villes. Les « branches » de l’installations semblent s’emparer de l’espace de façon presque parasitaire. Elles déstabilisent ici la vision que l’on a de cette espace comme le font les favelas dans les villes brésiliennes.
(Julie Bigot)
Henrique Oliveira - Baitogogo, 2013 |
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Fernandez Arman
Artiste
franco-américain né en 1928 et mort en 2005. Il a appartenu au mouvement des nouveaux réalistes. Il récupérait et utilisait toute sorte de matériaux et d’objets qu’il accumulait, assemblait, détruisait. Ces
œuvres pour la plupart dénoncent avec ironie et inquiétude la consommation en
plein essor, la production dans notre système.
Ses œuvres transmettent des émotions
fortes par leur mise en place dans l’espace. La dénonciation, la colère, le choc, la tristesse, la révolte sont très
présentes. Il se crée autour d’elles un dynamisme, un mouvement, une scène
figée telle que dans la série Rage dans laquelle il détruit des instruments
de musique. Arman a beaucoup travaillé avec
des instruments de musique. C’est par son père que lui est venu le gout pour la
musique. Il proposera toutes sortes d’instruments qu’il découpera, utilisera
pour faire des empruntes abstraites, il s'en sert de manières variées et
originales. On redécouvre l’objet avec une nouvelle perspective. Un objet déjà à
la base détruit pour être remodeler, réutilisé d’une autre
manière, tout en gardant son aspect artistique.
La perception de ces objets n’est plus auditive mais visuelle. On n’écoute plus
l’émotion, on la voit.
Fernandez Arman - Chopin's Waterloo, 1962 |
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Robert Crumb
Dessinateur prodige
et autodidacte, pionnier de la bande-dessinée underground qui trouve son
origine à la fin des années 60 durant la période hippie, il garde cependant un
attrait pour les valeurs du passé et le blues. Anachronique et marginal, ses
expériences au LSD lui permettront de façonner son univers rocambolesque, fait
de personnages hauts en couleurs qui assouvissent leurs désirs sexuels les plus
personnels. Et pour cause, Crumb fantasme sur des femmes imposantes, aux formes
généreuses et au caractère bien trempé, assume ses goûts incommodants.
Il se met souvent en situation, humiliant son physique disgracieux et atypique. Il est déjà sa propre caricature. On lui doit un grand nombre de bandes dessinées et illustrations de 1967 à aujourd’hui, et ses personnages ont traversé le temps (Fritz le chat, Snoid, Mr. Natural…). Crumb garde un goût prononcé pour l’humour provocateur, c’est pourtant sans la moindre dérision qu’il adapte la la genèse, reprenant la version exacte du Nouveau testament.
Il se met souvent en situation, humiliant son physique disgracieux et atypique. Il est déjà sa propre caricature. On lui doit un grand nombre de bandes dessinées et illustrations de 1967 à aujourd’hui, et ses personnages ont traversé le temps (Fritz le chat, Snoid, Mr. Natural…). Crumb garde un goût prononcé pour l’humour provocateur, c’est pourtant sans la moindre dérision qu’il adapte la la genèse, reprenant la version exacte du Nouveau testament.
Mister Nostalgia et Sans issue sont pour moi ses
deux meilleurs ouvrages. Les histoires qui les composent ne se répondent pas,
mais vont dans le même sens. Nostalgique dans Mister Nostalgia, il
redonne vie à Charley Patton, musicien de blues presque inconnu qu’il admire,
revisite l’histoire de boucle d’or et l’histoire de Amérique. Dans Sans Issue,
il dépeint une situation d’apocalypse absurde.
Des histoires et une œuvre à découvrir sans plus tarder, tant
la virtuosité de son trait et l’étendue de son talent se passent de mots. Un
artiste à la vie atypique à découvrir également dans un très bon documentaire
de 1994 qui lui est consacré, Crumb de Terry Zwiggoff.
Robert Crumb - La femme idéale selon Crumb |
Robert Crumb - Histoire de l'Amérique, 1998 |
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Jeff Koons
Jeff Koons est un des artistes les plus influents,
populaires et controversés de notre époque. Il a, au cour de sa carrière
expérimenté les frontières entre l'art et la culture de masse, testé les
limites de la fabrication industrielle et transformé la relation de l'artiste à
la célébrité et au marché global. Jeff Koons ne réalise aucune œuvre lui même
mais impulse des idées qu'il fait réaliser. Sa pratique artistique peut être considérée comme le point de rencontre entre le ready-made,
les objets du quotidien démesuré, l'appropriation de l'objet et
le pop art. Il tente de changer l'image des objets en les glorifiant et
sortant de leurs contextes. Tout au
long de sa carrière, il a utilisé toutes sortes d'articles populaires, des
aspirateurs, des ustensiles électroménagers, des ballons de basket, des bibelots rococo, des jouets...
Très apprécié par les riches
collectionneurs, il a toutefois du mal à plaire au grand public par son
approche différentes et la valeur démesurée qu'il donne à ses œuvre. Considéré
souvent comme un artiste pour nouveau riche, son univers est comparé à
celui de Disney, mc Donald ou coca cola. On considère qu'il récolte ce que
d'autres ont semé et que n'ayant rien inventé ses œuvres sont laides et dignes du
monde forain et enfantin.
Cet artiste aura tout de même
réussi à faire de l'objet quotidien quelque chose que personne n'avait tenté
et l'esthétique des ses œuvres facilement reconnaissable continue de séduire,
choquer et intriguer les foules.
Une de ses pièces ayant marqué
l'époque, sa carrière et très représentative de son art est le Baloon Dog. La sculpture monumentale, en métal brillant et coloré, agrandissement d'un ballon de
fête foraine sculpté en forme de chien. L'artiste aime le fait qu'en
se déplaçant autour de sa sculpture la lumière et les reflets changent. Il crée un contraste entre un objet de base fragile, léger et
aérien et une sculpture lourde, solide et monumentale. Beaucoup de gens auront
du mal à trouver un intérêt dans la récupération de cette image simpliste et
enfantine dans l'art. Le fait qu'elle se soit vendue extrêmement cher sera également
très mal vu.
(Clémence du Cleuziou)
Jeff Koons - Ballon Dog, 1994-2000 |
Jeff Koons - Acrobat, 2003-2009 |
Hussein Chalayan
Designer, styliste et artiste conceptuel du 21ème siècle.
Hussein Chalayan est avant tout un artiste chyprio-turc qui est reconnu pour créer des œuvres expérimentales d’un nouveau genre, et plus précisément autour du concept du vêtement et du corps.
Styliste ou conseiller à l’occasion pour de nombreusse grandes enseignes telles que TSE, TopShop, Marks and Spencer, GIbo, Puma, Falke, JBrand ainsi que Vionnet, il est distingué comme Designer britannique de l’année en 1999 et 2000 et reçoit 6 ans après l’Ordre de l’Empire britannique pour ses créations. Il est dépeint par de célèbres magazines, tel que Vogue, comme « One of the twelve designers who will change the course of fashion over the next decade » ou bien encore, par le Time magazine, comme « One of their 100 most influençait innovators for the 21st century ».
Dans l’ensemble de sa collection, les propositions les plus marquantes commencent avec en la robe Aéroplane, vêtement à aspect rigide qui se modifie grâce à l’aide de mécanismes pour laisser place a un volume tout en légèreté. Par la suite, on découvre la collection After Words avec la robe pyramidale qui se transforme en table ainsi que 4 robes qui sont à la base des housses de fauteuil, dont la mise en scène fût très théâtrale. En 2009, Hussein Chalayan impressionna également avec sa collection INERTIA qui est composée de robes moulées en latex, celles-ci représentant un accident de voiture. La façon dont elles ont été sculptées est spectaculaire, et le rendu donne à voir comme un plaque de métal s’écrasant sur le corps du modèle en le sublimant. Pour Finir, en 2008, il créa la collection Readings contenant des robes parées de cristaux et équipée de deux cents lasers mobiles qui émettent des rayon rouges qui plongent le spectateur dans une ambiance jouant sur les notions de rapidité et de modernité.
Hussein Chalayan, dans ses créations, explore le textile d’une manière plus intellectuelle, en l’alliant les nouvelles technologies, ainsi qu’en interrogeant le spectateur sur des thèmes qui lui sont chers tels que l’identité, le déplacement, l’isolement et l’oppression. Il fait parti de ces artistes qui, j’en suis sûr, nous émerveillerons encore en allant toujours plus loin dans le textile technologique.
(Pauline Jouitteau)
Hussein Chalayan - A sculptural silhouette from spring, 2009 |
Hussein Chalayan - Table Dress, 2000 |
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Louise Bourgeois
Artiste plasticienne française
décédée en 2010 à l’âge
de 98 ans. Enfant élevée par ses deux
parents, elle fût marqué par
l’infidélité de
son père, ce qui aura un impact fort dans sa vie d’artiste.
En effet, son travail de destruction et reconstruction des formes fait références à son enfance et ses douleurs.
Son travail plastique fût très exhaustif :
dessins, peinture, écriture et sculpture. Néanmoins
la sculpture fût son médium de prédilection.
De nombreuses thématiques sont abordées
dans ces œuvres : la sexualité, la sensualité, le corps, l’anatomie,
le monde organique, l’insomnie, la maison, la musique, le
temps. Beaucoup de ses œuvres font également référence
à ses traumatismes d’enfance. Elle fait de son art une thérapie
personnelle. Sa mémoire est sa source
et son sujet de création. Dans les années
90, Louise Bourgeois réalisa des chambres magiques, les Cells.
Elle y rassemble des objets qui lui sont très proches, chargés émotionnellement.
(Charlottes Quesnel)
Louise Bourgeois - Precious Liquid, 1992 |
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Paul McCarthy
Mon coups de choeur est pour l’artiste Paul
McCarthy. J’aime sa vision de l’art décalée
mais aussi les lieux dans lesquels il expose ses œuvres. J’ai
également choisi une oeuvre en particulier car je fus intéressé par
son impact politique à la suite de sa présentation.
Paul McCarthy est né le 4 Août 1945 à Salt
Lake City. C’est un plasticien réalisant des sculptures ainsi que des
performances.
En 2014, lors de la Foire Internationale d’Art
Contemporain (FIAC), Paul McCarthy présente son œuvre Tree au milieu de la
Place Vendôme. La sculpture est à mi-chemin
entre le sapin et le sex-toy géant. Cette forme s’apparentant
à un arbre (comme le suggère son titre) est entièrement verte et mesure 24 mètres
de haut. Pour sa réalisation, l’artiste
explique qu’il s’est inspiré de
certaines sculptures de Brancusi : « Tout est parti d’une
plaisanterie : à l’origine, je
trouvais que le plug anal avait une forme similaire aux sculptures de Brancusi.
Après, je me suis rendu compte que cela ressemblait à un arbre de Noël. Mais c’est une œuvre
abstraite. Les gens peuvent être offensés s’ils veulent se référer
au plug, mais pour moi, c’est plus proche d’une
abstraction ». L’artiste joue avec l’ambiguité de
son œuvre pour questionner et faire réagir les passants.
Sur ce point, on peut dire que l’artiste a rempli
son objectif. En effet, lors de la présentation de Tree, la réaction
des passants est d’abord la surprise, puis celle-ci est
remplacée par la violence : un inconnu frappe l’artiste
au visage avant de prendre la fuite.
Tree comme d’autres œuvres de Paul McCarthy accueille des commentaires de fortunes diverses.
Pour l'historien de l'art Jean Clair, Paul McCarthy s'inscrit dans la « tradition
du market art, de certains milieux qui fabriquent de l’art comme on
fabrique de l’automobile ».
Inconnu du grand public avant cette présentation, Paul
McCarthy et son oeuvre Tree sont devenus l’objet de discorde
principal durant plusieurs semaines en France et dans le monde de l’art.
(Arthur Godet)
Paul McCarthy - Tree, 2014 |
Annette Messager
Annette Messager est une artiste et plasticienne française. Elle a notamment
réalisé des installations incorporant
diverses techniques artistiques dont la photographie ou le dessin.
Cette artiste ainsi que beaucoup d’autres font partie de ma liste de coups de cœur. Mon intérêt pour
la matière et les textures font d’elle une source d’inspiration dans mon
travail de créatif. Alliant aussi bien le textile que la forme en elle-même,
son travail est aussi féministe qu’enfantin, ce qui donne deux visions différentes de sa personnalité
et de la façon dont elle travaille. Ses installations parfois animée semblent prendre vie, et deviennent magiques, poétiques, perturbantes et très intrigantes.
Ci-dessous une vidéo pour vous montrer
l’importance du mouvement dans les œuvres désarticulées d’Annette Messager. Dans cette vidéo réalisée lors de l’exposition Continents Noirs,
on retrouve Danses du scalp, ainsi que la
fameuse Robe rouge et noire.
(Marion Fouré)
La Danse
du scalp © Annette Messager – Adagp, Paris, 2012
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Ólafur Elíasson
Né le 15 février 1967, Elíasson est un artiste islando danois bien connu pour ses sculptures et son art de l'installation à grande échelle, exposés partout dans le monde. Il travaille la sculpture, la peinture, la photographie, le cinéma et l'art de l'installation où il joue avec la lumière, la réfraction et la reproduction de matériaux élémentaires tels que l'eau, la température de l'air et la lumière afin d'impliquer chaque spectateur dans sa propre expérience unique. Par exemple, dans son installation Beauté, Ólafur passe la lumière à travers un mur de fine brume qui produit plusieurs arcs-en-ciel différents selon le point de vue dans la galerie.
Dans The Weather Project à Londres, Ólafur crée une fine brume dans l'air en utilisant un humidificateur et le mélange de sucre et d'eau. Il installe un disque fait avec des centaines de lampes monochromatiques, créant comme un immense soleil dans la Tate Gallery. Le plafond de la salle a été recouvert d'un miroir dans lequel les visiteurs pouvaient se voir comme de minuscules ombres noires contre la masse de lumière orange. Hypnotisé par ce travail, plusieurs visiteurs ont répondu en se couchant sur le sol en agitant leurs mains et leurs jambes afin de voir leur propre réflexion. Pendant les six mois de l'exposition, plus de deux millions de visiteurs sont venus et beaucoup d´entre eux sont revenus à plusieurs reprises.
(Íris Björk Björnsdóttir)
Olafur Eliasson - The Weather Project |
Anne Lindberg
J’ai choisi Anne Lindberg comme coup de coeur car j’ai trouvé ses installations toutes plus intéressantes les unes que les autres.
Le côté éphémère, les couleurs, la légèreté de ses oeuvres m’ont interpellé.
Cette artiste transforme l’espace par la technique du filetage. Elle base ses travaux, à la fois architecturaux et sculpturaux, sur une étude des couleurs, de la lumière et de l’agencement d’un espace.
Belles et non-figuratives, ces œuvres sont subtiles, rythmiques, abstraites, et immersives.
(Morgane Boulet)
drawn pink 2012 |
pivot green blue 2014
|
(Morgane Boulet)
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