lundi 24 novembre 2014

Dessins contemporains


LE DESSIN CONTEMPORAIN
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Une simple feuille de papier, un mur, un film, une bande dessinée, un ordinateur...
De l'encre, un stylo, une bombe, une souris...
Le dessin contemporain est inqualifiable et inclassable. Aucune figure de proue, aucun précurseur : les uns inspirent les autres. Et que dire de ces artistes ? Des styles uniques, des traits inimitables. Certains d'entre eux cherchent à nous faire rêver, d'autres, voudront nous provoquer, nous pousser à la réflexion, nous choquer. Réalisme, hyperréalisme, surréalisme, abstrait, figuratif... c'est un mélange de tout les genres connus jusqu'à aujourd'hui, un métissage des cultures. Cet art n'est sûrement pas canalisable. Il ne peut se limiter aux expositions, non. Il explose, casse les frontières et vient à notre rencontre, il se glisse subtilement dans notre quotidien.
"Les lieux ont davantage à donner que les murs d’une galerie" dira Ernest PIGNON-ERNEST.
Sur un mur, dans un métro, au cinéma : n'importe quel support devient exploitable car il dégage un univers particulier, répondant aux attentes de l'artiste. Et c'est cette recherche, cette confrontation directe au public qui réussira à transmettre de telles sensations. Le dessin contemporain se résume en un mot : c'est l'inattendu.
[Nicolas BODA/Laurila BURATTI]

Jérôme ZONDER
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"EGO", 2008. Mine de plomb et encre de chine, 
175 x 150 cm.

 Diplômé en 2001 de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, Jérôme Zonder est un artiste détonnant. 

  Je m’étais rendue à son exposition en mars 2014 au Lieu Unique. 
J’ai été impressionnée par l’ampleur de ses dessins réalisés pour la plupart au fusain et à la mine de plomb.





Série Jeu d’enfants : Je me suis particulièrement intéressée à cette série présentée au Lieu Unique, et qui, selon moi, est caractéristique de l'univers et de la patte de l’artiste. Il traite du rapport entre l’imaginaire et le réel. Ses dessins multiplient différents plans : images de dessins animés populaires, portraits réalistes détaillés, dessins spontanés à l’encre, styles enfantins, dessins au doigt qu’il regroupe parfois sur la même œuvre. On y retrouve souvent un humour morbide.

"GARANCE ET BAPTISTE SONT À LA CAMPAGNE", 
2009.Encre de chine, mine de plomb, fusain, 
acrylique sur papier, 200 x 200 cm.
  "Ce qui m’importe c’est l’évocation… Donc ce travail de la limite, de la forme, de ce qui la définit ou pas. (…) La narration nous fait entrer dans le dessin, le corps seul nous retient à la surface. Dessiner pour moi, c’est sans cesse être entre distance et proximité, figuration et abstraction, attraction et répulsion."
J. Zonder

En effet, dans cette série, j’ai été partagée entre attraction et répulsion. Les enfants sont mis en scène dans des situations perverses, violentes qui tranchent avec l’image candide de l’enfance imaginée. Ici, les enfants dominent, jouent des rôles d’adulte. Ils portent des vêtements trop grands et ont des membres d’adultes qui incarnent la force et la détermination. 

"JEU D'ENFANTS #1", 2010, 160 x 160 cm.

Dans Jeu d’enfants #1 (2010), le spectateur imagine sans voir clairement. Nous pensons voir deux enfants en position de dominants face à un autre assis les mains attachées. Or les enfants simulent, l’enfant assis est en fait libre de ses mouvements, il se tient lui-même le poignet. Nous sommes bien dans l’univers du jeu et de l’évocation. [Yan HUANG]

PAPA, MAMAN, THE FATHER'S AND MOTHER'S
 WOOD",2010. Installation à l'Espace Culturel 
Louis Vuitton, Paris.


Stéphane BLANQUET
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    L’univers de Stéphane Blanquet est assez spécial. Qu'il fasse des illustrations pour des journaux, des installations, des éditions ou encore du body painting, on s’aperçoit que l’artiste met en place un univers érotique, parfois à la limite de l’obscène, sombre et dérangé. On retrouve bien souvent dans son œuvre les thématiques liées à la souffrance, la mort ou la sexualité qui expriment et installent un certain malaise. Cependant, malgré des choix de sujets qui peuvent provoquer voire gêner,  il faut reconnaitre que Stéphane Blanquet arrive à se démarquer par un style graphique travaillé et allant dans le détail. On pourrait conclure qu’ici la forme est belle, c’est plutôt ce qu’elle exprime qui peut déranger. 
[Margot LENORAIS].

Pour Beast, "FANTAGRAPHICS".


MRZYC & MORICEAU ______________________________________________________________________________

Sans titre.
  Couple d’artistes français, Petra Mrzyc et Jean-Francois Moriceau travaillent ensemble depuis 1999. Leurs dessins s’articulent entre papiers de différents formats, murs ou encore films d’animation.
Les couleurs composant leurs travaux sont le noir, le blanc et le rouge. Le trait est net et précis, ne laissant aucune place aux fioritures.
Mêlant imagerie populaire, et provocation, leurs dessins ne vous laisseront pas indifférents. 
[Estelle MULLER]
Sans titre.
Sans titre.

Vous pouvez voir un ensemble de leur dessins ici et vous promenez sur leur blog


William KENTRIDGE ________________________________________________________________________________


    William Kentridge est un artiste sud-africain né à Johannesburg en 1955. Après avoir obtenu une licence en sciences politiques, il décide de se réorienter vers des études d'art, tout restant très impliqué dans le domaine du théâtre.

William Kentridge est un artiste complet. En effet, il manie plusieurs médiums et réalise des œuvres en les combinant.  Kentridge est un dessinateur, un sculpteur, un metteur en scène et un réalisateur.
Il pratique également la gravure, le collage, la performance et a fait des mises en scène d'opéra.


Il réalise un travail expressionniste dans des dessins où il combine les techniques du pastel et du fusain. Ces dessins sont généralement conçus comme base de films animés. 
Ainsi, il mélange ses intérêts pour le dessin et la réalisation en créant des film animés. Felix in Exile, réalisé en 1994 est un exemple d'une de ses réalisations animées. 
 Felix in Exile, 1994.
Image extraite du film: "FELIX IN EXILE".
Son travail est engagé. Il dénonce dans ses œuvres l'apartheid et le colonialisme.
"Je pratique un art politique, c'est-à-dire ambigu, contradictoire, inachevé, orienté vers des fins précises : un art d'un optimisme mesuré, qui refuse le nihilisme."
De 1989 à 1996 il réalise une série de films qui allégorisent des soulèvement à l'encontre des autorités sud-africaines. Le premier film qui introduit le cycle est construit par deux douzaines de scènes à travers lesquelles défile une variété de dessins. Ces dessins changent toutes les minutes au sein de ce film. Il s'intitule Johannesburg, 2nd Greatest City after Paris (1989) et dure 8 minutes.
Son expressionisme et son art fusionnés à son théâtre trouvent également leur place au sein d'un mouvement de résistance sud-africain dans les années 80.
Son travail reste méconnu en dehors de son pays jusqu'au début des années 90, époque où il acquiert une réputation internationale.
Ses réalisations se poursuivent et il ne cessent de combiner différents outils. Il va même jusqu'à réaliser une interview le mettant en scène comme intervieweur et interviewé. 

Il réalise beaucoup d'œuvres intégrant son portrait et jouant sur la mise en scène comme dans INVISIBLE MENDING.
Invisible Mending, 2003

Certains vont même jusqu'à dire qu'il est l'héritier de Georges Méliès dans la composition de ses réalisations qui marient souvent dessins et montages. Ainsi, JOURNEY TO THE MOON  est un clin d'œil flagrant au Voyage dans La Lune de 1902 de Georges Méliès. [Claire DUGAST]
Journey To The Moon, 2003.


DERLON
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    Originaire du Brésil, Derlon est un street artiste dont le style graphique est très marqué. Des dessins réalisés à la bombe, en noir et blanc, représentant des figures récurentes de la culture nord-Est brésilienne, assez épurés, jouant sur les pleins et les vides. Derlon s'inspire aussi bien de la xylographie traditionnelle que de Keith HARING.
Ses dessins mêlent éléments  réels et imaginaires. 
Derlon est un artiste ancré dans son époque en se faisant le messager de l'agro-écologie (pratique sociale et agricole innovante) ce qui l'a mené à réaliser une collaboration avec la marque de chaussure "Veja" et à peindre pendant une semaine le quotidien des agriculteurs. 
[Camille RENARD]
Graffiti, sans titre.

Ernest PIGNON-ERNEST __________________________________________________________________________

"Les lieux ont davantage à donner 
que les murs d’une galerie".
  
Ernest PIGNON-ERNEST est né en 1942. Il commence par travailler dans le domaine de l’architecture puis se consacre à l’art en commençant très jeune à exposer ses travaux. Cet artiste est connu pour ses séries de dessins sérigraphiés collés aux murs (dans des cabines téléphoniques, sur des trottoirs… ) dans les villes où il est invité. C’est ici la particularité de son travail : sortir du musée pour offrir à tout le monde son travail. Par ce geste, on comprend que Pignon Ernest travaille pour une cause précise (souvent politique, historique, littéraire ou sociale) et non uniquement pour soi. Effectivement il explique qu’avant de créer, il se renseigne sur la ville pour connaître son histoire, ses légendes, ses débats et ses drames. Car son art doit être entier aussi bien par la technique que par le sujet : ses œuvres racontent une histoire souvent liées à la politique, au social (Les expulsés Paris 1979 ) ou bien font ressurgir les fantômes qui y ont vécu et écrit leur propres histoires  (Le Poète, Rimbaud 1978-1979, Paris et Charleville).
"RIMBAUD LE POÈTE", 1979, Paris.

Dans son travail, je vois un message très honnête qui nous prouve que l’art est partout, qu’il n’est pas figé. La qualité de ses œuvres tient dans sa fragilité, dans son côté éphémère.  Leurs destructions naturelles ou voulues au fil du temps font leur force. En croisant ces personnages sur papier, on pourrait croire qu’ils nous parlent : "ici il s’est passé cette histoire, nous avons vécu là". Comme l’histoire qu’elle narre, l’œuvre se décompose mais laisse des traces sur son passage.

"EXTASES", 2008, Vaucluse: chapelle Saint-Charles
J’aimerais mettre en avant une de ses œuvres qui m’a particulièrement impressionnée : Extases en 2008. Il s’agit d’une mise en scène de sept grands portraits dans la chapelle Saint Charles à Avignon. Sur le thème des mystiques extatiques (les sentiments très intenses nous donnant l’impression de sortir de notre corps). Ici c’est sur la représentation de l'extase que Ernest Pignon Ernest a travaillé ; chacun des dessins est très intense. On découvre Marie-Madeleine, Hildegarde de Bingen, Angèle de Foligno, Catherine de Sienne, Thérèse d’Avila, Marie de l’incarnation, Madame Guyon en extase sur les grandes feuilles suspendues et enroulées. C'est très théâtral (Ernest Pignon a travaillé comme scénographe). Il crée un jeu impressionnant entre les œuvres et le lieu.
Ernest Pignon Ernest est souvent considéré comme le précurseur du street art qui est, pour moi, synonyme de liberté et de droits. Ses œuvres nous poussent à réfléchir et à remettre en question la forme de l’art et son rôle.
[Alice DELSENNE]


TOM DE PÉKIN ___________________________________________________________________________

2013.
    L’univers de Tom de Pékin est assez violent et sexuel. Son œuvre la plus connue est l’affiche du film l’Inconnu du Lac , et reste assez peu violente par rapport au reste de ses dessins. Sa production est protéiforme : il peut détourner les œuvres de peintres anciens (comme Poussin), s'approprier des images pornographiques, utiliser un dessin assez enfantin, comme un coloriage, emprunter les codes de la BD, … En quelque sorte, il parle de minorité (homosexuelle) en utilisant des techniques "minoritaires". 
[Pauline BERNARD]

2014.
"POUSSINADE", 2014.


Christian DOTREMONT _____________________________________________________________________________


CHRISTIAN DOTREMONT,
1922-1979.
   Christian Dotremont est un peintre et poète belge. C’est en 1948 que débute, avec lui, le mouvement "COBRA". Celui-ci rejette l’art rationaliste pour préférer quelque chose de plus primitif.
Dotremont travail sur un moyen d’expression graphique et poétique proche de la calligraphie. Ses "Logogrammes" en sont la réponse. En effet, le pinceau, imbibé d’encre de chine, explore le papier blanc pour y laisser une trace, guidée par la main. L’écriture est tantôt dessin tantôt message à déchiffrer, ce qui rends le travail de cet artiste franc et poétique. L’impression de lire et de voir de la calligraphie chinoise donne également une dimension énigmatique, traditionnelle et incroyablement poétique à son travail. 
[Claire BRÉLIVET]



"LOGOGRAMME-11", extrait d'un ensemble d'oeuvres
"OR", les choses du paysage lapon hivernal, 1975, 
Collection de la communauté francophone de Belgique,
encre indienne sur papier.


Heike WEBER _____________________________________________________________________________

  Heike Weber (1962 - ) est une artiste allemande contemporaine, qui joue sur des jeux de perception et de déformation.
Elle utilise principalement du marker indélébile (comme ici dans Dorotheum 300, pièce réalisée en 2007 ou dans Utopia, plus bas, réalisée en 2007) pour déformer notre environnement avec des dessins abstraits, "animer une surface vide" et donner le vertige aux spectateurs qui se retrouvent alors confrontés à un univers troublant et parfaitement singulier.
Elle peut également utiliser du silicone (ici près de 66 litres, pour ce tapis oriental nommé Kilim crée pour l'Arp Museum Bahnhof Rolandseck en 2012).
Une artiste surprenante et pleine de légèreté.
[Célia FERRER]
"DOROTHEUM 300", 2007.
"KILIM", 2010
"UTOPIA", 2007.

BLU 
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"LE REQUIN DE LA FINANCE", Barcelone, Février 2009.
    Blu est un street artiste et vidéaste italien. Il est surtout célèbre pour son stopmotion : Muto
Il met en scène des personnages étranges, voire même effrayants sur les murs de la ville. Ils mutent, grandissent, renaissent, se désagrègent et jouent même avec leur environnement. Ils donnent une impression de vie, et d’irréel. Les murs prennent vie ! 
Il explore l’univers du rêve, du gore, de la souffrance, mais pas seulement, il dénonce aussi les problèmes sociaux, économiques : le capitalisme, la course à la réussite ainsi que "la dégénérescence de l’espèce humaine" comme avec Le requin de la financeIl ne travaille pas toujours seul car ses œuvres sont parfois trop importantes. 
[Constance CHAMBAUD]
Vidéo: http://www.youtube.com/watch?v=uuGaqLT-gO4
"NICARAGUA", Blu et Ericailcane.


Vincent MAUGER
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Sans titre #3, dessin numérique 30 x 40 cm 2009.


    Vincent Mauger, le "promeneur solitaire" oscille entre volume et dessin pour parler d’un souvenir ou d’une perception mentale d’un espace ou d’un objet. À l’aide du dessin ou de matériaux simples comme les briques, les parpaings ou le plastique, il représente des paysages qui semblent issus d’une simulation en 3D.
[Clémence PUJO]


"CONFIGURATION REQUISE",
Chapelle des Calvairiennes, 2005.

Jean JULLIEN ________________________________________________________________________


Jean JULLIEN, photo de Daniel ARNOLD.
    Jean Jullien est un jeune artiste contemporain originaire de Nantes. Après avoir été diplômé au "Royal College of Art" en 2010, il triomphe dans le domaine du graphisme et de l’illustration où il dégage un style. C’est un artiste hétérogène, il ne travaille pas seulement sur un seul support mais les diversifie (dessins animés, photographies, illustrations, installations..) tout comme ses techniques (travail en noir et blanc, en couleurs). Aujourd’hui, il est réputé dans le monde entier


Aux travers de ses œuvres on découvre son univers : il s’inspire des dessins animés mais aussi des BD notamment dans ce court métrage : "The phone" réalisé en 2013 avec son 
frère. Jean Jullien à également réalisé une installation très atypique et originale filmée par Frank  Handsome pour se présenter, je l’ai beaucoup appréciée : A little film about…Jean Jullien paru en novembre 2014. Dans cette vidéo, Jean Jullien a installé dans un champs, une pièce peinte en blanc du sol au plafond et il s’est amusé à la remplir de dessins en jouant avec les différents accessoires de l'espace (fenêtre, chaise,…) . Il réussit à "animer" les murs et les objets,...C’est comme un jeu d’enfant pour lui de dessiner. J’aime beaucoup son univers visuel avec ses graffitis et surtout la simplicité de ses dessins. [Pauline DILOSQUER]
Vidéo: "The Phone", http://vimeo.com/54233597

Vidéo: "A little film about...Jean Jullien", http://vimeo.com/110875361



Keith HARING __________________________________________________________________________

   Keith Haring est un dessinateur, peintre et sculpteur Américain des années 1980. Inspiré du bad painting et du graffiti, il souhaite toucher un large public dans ses peintures.



   Son art est une répétition de dessins où l'on retrouve des chiens qui jappent, des silhouettes androgynes, des bébés à quatre pattes et de nombreuses autres formes visuelles symboliques proches des pictogrammes. Ses dessins toujours remplies de couleurs éclatantes et entourés de noir semblent être empruntés à l'univers de la bande dessinée. L'expression graphique primaire de l'artiste est alors très parlante et suscite toujours de l'émotion.
[Antoine DEHILLERIN]


Les débuts de Keith Haring dans le métro New-yorkais.


Henri MICHAUX
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   Né le 24 mai 1899 à Namur en Belgique, Henri Michaux est un écrivain et peintre qui a grandi en Belgique. Il s’est d’abord orienté vers la médecine pour ensuite s’engager comme matelot de 1920 à 1921 où, après la découverte de l’écrivain Lautréamont il commença à écrire. Pendant cette période, il émigrera à Paris.







Henri Michaux est connu pour ses écrits comme Cas de folie circulaire en 1922. Il fréquentait notamment Jules Supervielle avec qui il voyagera à Buenos Aires en 1936 et l’éditeur Jacques-Olivier Fourcade, son meilleur ami.
C'est au cours de ses nombreux voyages qu'il eut l’occasion de tester différentes drogues (Mescaline, Cannabis, LSD) et qu'il eut l'idée d’effectuer des productions graphiques autant à l’aquarelle qu’au crayon de bois sous leur emprise. Ces expériences se déroulaient parfois avec la présence d’un médecin afin d’observer la création artistique qui en découlait.
Henri Michaux est naturalisé français en 1955, il décède plus tard en 1984 à Paris.
Pour ma part, j’aime bien les dessins qu’il a produit çar ils transmettent une certaine énergie et quelque chose de stressant, étrange voire énigmatique avec ces formes ressemblants autant à des silhouettes humaines qu'à une forme d'écriture.
Malgré le côté répétitif de ses recherches, je pense que les expériences de Michaux sont très intéressantes et qu'elles nous apprennent beaucoup sur l’inconscient et le fonctionnement de l’esprit humain.
[Paul BURGOS]
Encre 1938

Dessins de mescaline, vers 1962.
"PLUMES", 1938


Philippe KATERINE
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Philippe Katerine est né en 1968 à Thouars dans une famille catholique traditionnelle. Il s'intéresse beaucoup à la musique et au dessin, c'est pourquoi après l'obtention du bac, il s'inscrit en arts plastiques à l'Université Rennes 2. Il est connu principalement pour sa carrière musicale et sort 13 albums entre 1991 et 2014. Pourtant, si ses chansons ont perdu de leur saveur au fil des années, ses dessins, eux, sont toujours aussi drôles et intrigants. Katerine est un personnage entier, engagé et en permanence dans l'auto-dérision, ce qui lui vaut l'animosité régulière de la presse. La naïveté qui dicte son travail le fait parfois passer pour imposteur, mais elle véhicule à merveille ses pointes d'humour, critiques, politiques, souvenirs ou délires hallucinés. Très peu de ses dessins sont connus du public.
En 2007 paraît son livre Doublez votre mémoire aux éditions Denoël, recueil des fantaisies diverses, carnet de bord, et plus encore.
[Emilie BETHUNE]




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