mercredi 1 février 2017

machines volantes - Vaisseaux spatiaux

Pouvoir voler et atteindre l’espace sont deux rêves qui ont habité l'Homme pendant longtemps.
L’homme a très tôt rêvé de pouvoir voler. De nombreuses histoires et légendes (telle celle d’Icare) relatent ces tentatives. De nombreux hommes, comme Léonard de Vinci, cherchèrent à inventer le vaisseau qui aurait été capable de voler. Il en a fallu du chemin pour que les Hommes y parviennent enfin, à la fin du XVIIIème siècle avec les prémisses de l’aviation. Il en fut de même pour l’espace, synonyme de mystère. De la science fiction aux actuels vols spatiaux, il a été et est toujours l’objet de la fascination des Hommes. Les vaisseaux spatiaux ont une place de choix dans l’imaginaire collectif. On reconnaît par ailleurs également assez souvent leur formes aérodynamiques dans l’architecture de bâtiments et le design de transport et de produit.
L’art également s’inspire des ces engins spéciaux et vaisseaux spatiaux. Ils peuvent représenter l’inconnu, le voyage, la porte vers un autre univers, le mystère, le rêve, l’imagination, ce que l'on ne connaît pas encore, ou ce que l’on connaît mal. Un diversité de signification qui donne lieu à une diversité d'illustration.
Fanny Fauvarque - Raphaëlle Caroff


VOLER
  • Un petit pas pour l’Homme, un grand pas pour l’humanité


Esquisse de Leonard de Vinci - crédit photo : L'aerodynamisme (le blog) 
 Les vaisseaux représentent aujourd’hui l’incroyable évolution de la technologie et des inventions humaines. Et pourtant, il y a bien un génie qui est à l’origine de ses engins volants, un inventeur dont on n’oublie pas le nom 500 ans plus tard : Léonard de Vinci. Ingénieur, peintre, scientifique, humaniste, philosophe ; son esprit universel fascine encore.
Au passage du XVe au XVIe siècle, alors qu’il rêvait de faire voler les hommes, Leonard de Vinci remplissait ses pages de vis, leviers, plans inclinés, poulies, treuils…. Sa curiosité et son sens de l’observation firent de lui l’inventeur du futur.
L’envie de conquérir les airs n’était pas nouvelle à cette époque, quelques légendes mythologiques telles que Icare se sont déjà penchées sur le sujet. Mais Léonard consacre beaucoup de temps à l’aéronautique. Il tente de percer les secrets de la nature pour donner des ailes à ses machines.
    
La Vis Aérienne (1490) - crédit photo : les mondes impossibles
C’est en s’inspirant de la nature qu’il réalise ses premières machines volantes. Mais il ne suffit pas de copier. Notre petit génie n’oublie pas que l’homme est doté d’une intelligence à mettre au service de la science :

« L'oiseau est un instrument qui fonctionne selon les lois mathématiques et l'homme n'a qu'à mettre au point une machine susceptible de reproduire chacun de ses mouvement ». Les volatiles sont bel et bien à l’origine des avions, Léonard de Vinci devient alors le père du biomimétisme.


Au delà des espèces animales, il s’inspire de la nature humaine. Par exemple, saviez-vous que le précurseur de l’hélicoptère est en fait une vis aérienne qui utilise le principe d’énergie musculaire de l’homme ? Tel un grand scientifique, il découvre ce concept entre 1487 et 1490 avec la physique comme fondement de ses travaux. Léonard de Vinci est toujours présent dans notre quotidien à travers son héritage : ses découvertes sont à l’origine d’immenses vaisseaux qu’il n’aurait pu imaginer.


Flavie Simon-Barboux

  • Envolée poétique


Raven's variable matrix, Panamarenko, 2002
Panamarenko, de son vrai nom Henri Van Herwegen est un artiste Belge né en à Anvers en 1940. Pour ce qui est de son pseudonyme, pour Larousse cela viendrait de Pan American Airline and Company qu’il aurait abrégé mais d’autres pensent qu’il aurait pris ce surnom en 1966 et qu’il serait le nom d’un général russe, entendu à la radio par hasard. Panamarenko est peintre et sculpteur, son œuvre est tournée vers le ciel. Ici Raven’s variable matrix, réalisé en 2002 est l’un des nombreux engin volant qu’il a conçu. Cet appareil fait de caoutchouc noir, d’aluminium, de feutre, de fil électrique et commutateur semble être l’hybridation d’un petit avion et d’un grand corbeau. On retrouve en effet les ailes de l’oiseau et les roues et structure d’un ancien avion. Aimant l’aérotechnologie par dessus tout, ses œuvres font penser aux dessins de Léonard de Vinci, à ses réflexions sur des débuts d’avions, aéroplanes et hélicoptères. Ses œuvres sont différentes de celles de De Vinci qui ne pouvait travailler à partir de modèles existants puisque ses créations étaient innovatrices. Ses projet restaient pour la plupart à l’étape de dessin et plans car il lui manquait des matières et matériaux encore indisponibles. Comme le Raven’s variable matrix, beaucoup de ses engins sont inspirés de la forme et de la dynamique des oiseaux. Cette machine reprend le battement des ailes d’un oiseaux et comme il le dit lui-même : « La manière la plus efficace de voler pourrait être un jour de battre l’air avec des ailes ». La structure est légère, une partie des ailes est transparente ajoutant de la fragilité à l’œuvre mais les grandes « plumes » noires qui finissent les ailes structurent et ramènent un certain caractère. Il parait évident que cet étrange engin n’est pas fonctionnel mais il nous invite a laisser notre imagination s’envoler avec lui.

Myriam Burgaud



  • Les bidouilleurs d'univers


The Sower, Robert et Shana ParkeHarrison
Poétique mais perturbant, le travail de Robert et Shana ParkeHarrison nommé The Architect’s brother  semble se positionner comme le journal de bord d’un homme habitant dans un univers créé de toute pièce. Il s’agit d’une œuvre commencée il y a plus de vingt ans par ce couple de photographes. On trouve dans cette série de photogravures le même personnage grand, dépenaillé et solitaire, qui paraît être un élégant semeur d’espoir pour sauver la planète désolée grâce à des machines toujours plus extravagantes et inadaptées les unes que les autres. Son travail reste alors impossible et entièrement inachevé où
l’absurde prend sa place comme un charmant élément au milieu de chaque scène. Cependant, au-delà d’une approche plutôt environnementaliste, les photographes semblent vouloir élaborer une histoire quasiment réaliste d’une société entièrement industrielle vouée au déclin. Le contexte spatio-temporel, lui, reste indéfini… En effet, les images sont désaturées, délavées et ne permettent pas un repérage précis.
D’un point de vue technique, le travail des Parkeharrison se veut avant tout pictural. Néanmoins, ces derniers utilisent le matériel propre à la photographie principalement noir et blanc. C’est par la suite que chaque image est retravaillée, altérée et repeinte, collée, re-photographiée… On trouve dans cette série photographique une image datant de 2002 dans laquelle l’univers de Léonard de Vinci prend place : The Sower ou Le semeur en français. On y retrouve le même personnage sur un engin volant improbable et insolite. Douze hélices sont visibles, en mouvement et positionnées autour d’une structure métallique ressemblant au cadran d’une horloge. Cette ressemblance n’est peut-être pas bénigne et admet la nécessité de se dépêcher face au temps qui s’écoule doucement mais sûrement sur cette planète. Notre faux héro est, pour sa part suspendu sur une sorte de balançoire en train de semer en vain quelques graines avec des seaux sur la terre sèche et vide.
Cette image s’intègre donc entièrement au travail de bidouilleur ou bricoleur d’univers auquel participe le couple ParkeHarrison.

Marie Bal-Fontaine

LES VAISSEAUX




  • Un bâteau qui nous raconte son histoire…


Borrowing your Enemy’s Arrows, Cai Guo-Qiang, 1998
Cai Guo-Qiang est un artiste plasticien chinois né en 1957. Cai Guo-Qiang s’appuie sur une grande variété de symboles, de récits, de matériaux, d'éléments scientifiques… qu’il tire directement de la tradition chinoise, de ses origines. 
On retrouve dans grand nombre de ses œuvres des références à l’histoire de l’empire qu’est la Chine. C’est notamment le cas avec son installation « Borrowing your Enemy’s Arrows », qui date de 1998. Cette œuvre nous présente au premier coup d’œil un bateau en bois, décoré de cordes, et mutilé de milliers de flèches, le tout suspendu dans les airs. On observe aussi à son bord un drapeau rouge et un ventilateur électrique. « Construit sur le squelette d'un vieux bateau de pêche trouvé près du lieu de naissance de Cai, la sculpture, suspendue au-dessus du sol, est percée de 3.000 fèches fabriquées en Chine et vole le drapeau national. » On apprend que ce travail au titre traduit « Emprunter les fèches de votre ennemi », nous raconte une histoire bien particulière que l’artiste cherche à nous exposer. « Le titre, qui se rapporte à un texte du troisième siècle, renvoie à un épisode dans lequel le général Zhuge Liang, faisant face à une attaque imminente de l'ennemi, réussit à remplir de nouveau un magasin épuisé de fèches. Selon la légende, Zhuge Liang a dupé l'ennemi en naviguant à travers la rivière l’Yangtsé, par la brume épaisse de première aube avec une armée de substitut faite de paille, tandis que ses soldats étaient restés à l’arrière s’exclamant de hurlements et de battements sur des tambours. En prenant le chahut pour une attaque surprise, l'ennemi a percé les leurres avec des volées de fèches. Ainsi le général s’en est retourné triomphalement avec un magasin rempli d’armes. » Extrait de publication de Te Museum of Modern Art, le MoMA Highlights, New York: Le Musée d'Art Moderne, révisée en 2004, publié à l' origine 1999, p. 362. C’est donc à travers ses œuvres que l’artiste nous fait découvrir une partie de sa culture et les inspirations qui le mènent à des compositions spectaculaires… Ici, le vaisseau de Cai Guo-Qiang est suspendu dans les airs et semble traverser d'autres espaces, croisant des mythologies à la fois politiques et cosmiques !!!

Mathilde Ceres


  • Vaisseau mère



« Le vaisseau » de David ALTMEJD
« Le Vaisseau procède d’un mouvement. Le mouvement de quelque chose qui se replie pour rassembler ses forces juste avant de bondir. Comme une vague qui se retire et se gonfle d’eau et d’énergie avant de se briser. Ou le mouvement d’un bras sur le point de lancer un objet. » David Altmejd, 2011.
Le Vaisseau de David ALTMEJD est une boîte de 260,4 × 619,8 × 219,7 cm en Plexiglas ; elle contient une quantité de structures et éléments organiques divers réalisés avec une grande quantité de médiums : chaîne, plâtre, bois, fil, fil de métal, peinture acrylique, résine époxy, argile époxyde, gel acrylique, médium granulaire, quartz, pyrite, minéraux divers, adhésif, épingles et aiguilles.
« J’ai commencé à les voir non pas comme un moyen de contenir les choses, mais comme un support invisible aux choses – pour les suspendre dans l’espace. Tout est censé être en équilibre, la boite est un champ d’énergie. » (David Altmejd, 2011)
Sa composition mêle des éléments organiques tels que des fourmis collées sur les parois de Plexiglas, des mais en plâtre ou encore une « collection de nez » en plâtre peints ; à cette collection d’éléments organiques s’ajoutent des minéraux divers et des cristaux. Tous ces éléments sont suspendus et mis en scène au sein de l’enveloppe transparente de Plexiglas en suivant un mouvement commun générant une certaine idée de l’énergie et de la transformation de la matière inorganique, sorte de mutation de l’élément naturel brut vers l’élément naturel organique complexe. Les fils de soie argentés sont disposés de façon à représenter la courbure d’un cygne, dont la tête est remplacée par des moulages en plâtre de la main de l’artiste. Ces centaines de câbles sont l’image d’un système nerveux émergeant du sol et s’agrippant aux éléments inorganiques afin de les assembler sous forme d’une colonne vertébrale d’énergie et de leur apporter la vie.

François-Marie Vaillant


  • À portée de canon


Le Voyage dans la Lune, Georges Méliès (1903)


Le Voyage dans la Lune, film muet français de Georges Méliès, est considéré comme le premier film de science-fiction. Il est sorti le 1er Septembre 1902 et a eu un grand succès auprès du public. Ce film durant 13 minutes, est adapté du roman de Jules Verne De la Terre à la Lune.
L’histoire parle du professeur Barbenfouillis et de six autres astronautes qui s’organisent pour une expédition sur la Lune. Le groupe d’astronautes voyagent jusqu’à la Lune en étant propulsés dans une capsule par un canon géant. Ils explorent la surface de la Lune, sont capturés par un groupe de Sélénites (les habitants de la Lune), s'échappent et retournent sur la terre avec un prisonnier Sélénite.
Bien que beaucoup des techniques utilisées par Méliès soient maintenant dépassées, il est fascinant de voir comment il a utilisé son imagination pour résoudre les défis techniques s’imposant à lui pour mettre en œuvre les effets qu'il voulait. En effet, il a imaginé pour ce film des décors extravagants et des costumes fantastiques.
Il est tout aussi fascinant de voir sa conception des voyages spatiaux. Il y a des défauts scientifiques bien sûr, mais ce film montre une inventivité merveilleuse. L’image du film qui reste le plus en mémoire et qui est connue de tous est  quand l’obus qui leur sert de moyen de transport rentre dans l’œil droit de la Lune ayant un visage ressemblant aux hommes. Il n'est pas étonnant que ce soit le film le mieux mémorisé des premières années du cinéma, de par sa prouesse technique et son histoire moderne.


Zoé Oberlé


  • Les moteurs contre-attaquent


L’univers de Star Wars est l’un des plus riches de l’histoire du cinéma. George Lucas en a pensé chaque monde, chaque personnage, chaque véhicule, et ce dans les moindres détails. Si les idées et les concepts sont issus de son imagination, ce sont des designers comme Ralph McQuarrie et Colin Cantwell qui sont à l’origine de la dimension esthétique de la saga. C’est grâce à leurs illustrations que le projet de George Lucas prît du relief et fut accepté par les studios (après quelques refus). Parmi leurs inspirations, on peut citer Metropolis de Fritz Lang (considéré comme le premier film de science-fiction) pour ses voitures volantes et son esthétique industrielle, ainsi que de grands écrivains de science-fiction comme Frank Herbert ou Isaac Asimov.
Comme tout film de science-fiction qui se respecte, l’univers n’est pas complet s’il ne possède pas ses propres moyens de locomotion, ses engins à moteurs en tout genre. Star Wars ne déroge pas à cette règle : Sur l’ensemble des films, de la trilogie originale à Rogue One, on peut en recenser une modeste centaine. Il en existe une variété considérable : terrestres, à répulseurs, aquatiques, chasseurs, vaisseaux et stations spatiales... A chaque environnement, situation et personnage son moyen de transport. Au-delà de la dimension esthétique, les dimensions, la vitesse, l’armement, le poids, les sons et de nombreux autres détails ont été pris en compte, jusqu’au type de propulsion de l’appareil : pour voyager d’une planète à l’autre, chaque vaisseau est équipé d’un système d’hyper propulsion. Un travail colossal, sublimé à coup d’effets spéciaux et de montages, qui ne donne que plus de réalisme à l’univers.
I. De l'idée à l'image

RALPH ET COLIN
(en haut c'est Colin Cantwell et son prototype
pour le TIE predator, en bas Ralph McQuarrie
et le dessin de l'AT AT Walker)
Colin Cantwell et Ralph McQuarrie, designers et illustrateurs, ont une importance capitale concernant la dimension esthétique de la saga et son univers graphique. Tous deux se sont attelés à la réalisation de nombreux vaisseaux spatiaux et autres véhicules pour les premiers épisodes de la trilogie, parmi lesquels le fameux Millenium Falcon, le Slave I, l’Etoile Noire, le Destroyer stellaire, les TIE predator, les Podracer... Cantwell conçoit de nombreux prototypes avec la méthode du kit bashing (technique consistant à réaliser des maquettes en réutilisant des pièces de kits commercialisés). Certains véhicules du film sont réalisés avec des pièces de carrosserie de voiture et de véritables réservoirs !
N’étant pas certains que le projet allait se réaliser, ils n’hésitent pas à créer des engins irréalistes à l’esthétique relevant du jamais-vu et de la démesure : un pari gagnant, car grâce à ces illustrations les idées de George Lucas prennent du relief et achèvent de convaincre les studios 20th Century Fox.
II . Quelques vaisseaux cultes


Le faucon millénium
Il est mentionné dès 1975 dans le script de George Lucas et baptisé en 1976. Le vaisseau pirate obtenu par Han Solo lors d’un jeu de “Sabbac” est réputé pour être l’un des plus rapides et des plus vifs de la galaxie. Sa forme s’inspire d’un hamburger allongé auquel il manquerait un morceau. Il est l’un des rares véhicules à avoir été construit grandeur nature par des ingénieurs maritimes gallois. Un chantier d’ampleur qui a duré trois mois. Pour réduire les coûts de fabrication, seule la moitié du vaisseau (dont le cockpit et la nacelle d’embarquement) ont été entièrement construites. Avec ses 20 m de diamètre et 5 m de haut pour 23 tonnes, il a fallu agrandir les plateaux de tournage plutôt que de s’aventurer à déplacer un tel engin.


Le podracer d'Anakin Skywalker
Ce véhicule de course à répulseurs est construit par Anakin lui-même alors qu’il n’a que 9 ans, lorsqu’il est esclave sur Tatooine. Il assemble cet engin en secret avec des pièces de ferrailles dénichées dans une décharge ou volées. Le cockpit (bleu et argenté, peint par R2D2) est relié à deux moteurs de course Radon Ulzer 620C par des câbles de contrôle. Ces mêmes moteurs sont joints grâce à un lien énergétique très puissant. L’appareil est contrôlé par un tableau de bord dans le cockpit : 2 manettes pour régler la température et la mise à feu des moteurs, 2 guidons pour guider le véhicule. D’une longueur totale de 10,15m (cockpit de 3,15m et l’ensemble moteurs-câbles de 7 m), son Podracer est le plus rapide : il peut aller jusqu’à 947 km/h grâce à des bidouillages effectués sur les moteurs, injectant 2 fois plus de carburant que la normale. Il peut également monter à 105 m d’altitude.


L’Étoile noire (aussi nommée Étoile de la mort ou Station de combat orbitale DS-1)
Station spatiale de 160 km de diamètre et divisée en 2 hémisphères, l’Etoile Noire peut-être considérée comme une petite planète de par son fonctionnement, mais c’est avant tout une arme destructrice capable d’exterminer des planètes entières (dont Alderaan) et à la capacité de défense inégalée.  Elle est équipée d’un armement massif :  1 Superlaser dont la lentille de focalisation est visible en surface, 7.200 Chasseurs et Bombardiers TIE, 3.600 Navettes d'Assaut, 10 000 turbos lasers, 768 rayons tracteurs, etc… Elle a une capacité d’1 180 309 voyageurs (27 048 officiers, 774 576 membres d'équipage, 378 685 agents de maintenance).
Les zones habitables – 12 par hémisphères – sont situées en surface, à 4km de profondeur maximum de la croûte externe. Chacune fonctionne comme une station à part entière, avec son propre centre de commandement, ses dortoirs, réserves de nourriture, son centre médical ou encore son armurerie. La pesanteur est assurée par des émetteurs gravitationnels.
C’est l’un des vaisseau les plus développés, pour lequel de nombreux plans techniques ont été réalisés (plan des quartiers, schémas techniques des appareils embarqués, de la structure informatique…)

Emilie-Marie Gioanni



  • Une pincée de plastique, un zeste de physique, une cuillerée de vent : la recette du mouvement

                                                                                                                                       
© Théo Jansen 
Jansen s’est rendu célèbre avec ses créatures mues par le vent aux dizaines de pattes en plastique recyclé. L’artiste-physicien néerlandais a sorti l’art cinétique des galeries pour donner vie à de drôles de bestioles géantes, sortes de machines-engrenages utilisant le vent comme souffle de vie. Elles sont ainsi autonomes et utilisent une énergie 100% propre. Avec leur démarche d’insecte fascinante et presque poétique, les Strandbeest, réalisées à partir de bouteilles et résidus de plastique, développent des propriétés mécaniques extraordinaires. Theo Jansen a d’ailleurs conçu son bestiaire en s’inspirant des théories de l’évolution.
                                                     
© Théo Jansen




Ces œuvres quasi-vivantes déambulent sur de nombreuses plages du monde (où elles trouvent le vent nécessaire à leur mouvement) et s’arrêtent de temps en temps dans les musées.
Théo Jansen explique qu’il s’évertue à créer depuis 1990 de nouvelles formes de vie : « Not pollen or seeds but plastic yellow tubes are used as the basic material of this new nature. I make skeletons that are able to walk on the wind, so they don’t have to eat.”

                                                                                                                                                                          
© Théo Jansen 
Si les créatures de plage ont cette démarche si naturelle, c’est grâce à un algorithme mécanique que Theo Jansen a établi selon « onze nombres sacrés ». L’impression de complexité du mécanisme vient de la superposition de plusieurs jeux de pattes.
Mais l’artiste vulgarise ses connaissances allègrement, expliquant sur son site de façon détaillée le fonctionnement de chacune de ces créatures, offrant même la possibilité d’acheter des kits de construction à partir de 35 euros.

Ebony Lerandy


  • La cité Utopique de Ron Herron


En 1965, Ron Heron publie la première fois  Walking City , dans le cinquième numéro du Archigram Pamphlet. Herron appartient au mouvement Archigram, groupe de théoriciens de l’architecture dont les projets sont purement conceptuels, et se concrétisent principalement par la parution d’une revue d’architecture. Le groupe réagit à l’aire de consommation d’après guerre. A l’instar du  Pop Art, qui s’approprie la culture populaire, les mass médias, l’univers électronique les projets d’Archigram appliquent ces concepts à la ville qui devient jetable, ludique, consommable, éphémère, préfabriquée et évolutive. Le développement de la conquête spatiale se répercute dans des utopies urbaines combinant réseaux, câbles, structures gonflables, informatique, robotique et reflètent ainsi  la société de consommation hyper-technologique.
La Walking City de Ron Herron est le « symbole d’une capitale mondiale qui se déplacerait autour de la planète".



Ron Herron pense la ville  Walking City comme une entité nomade et intelligente longue de 400 mètres de haute et 220 semblable à exosquelettes d’insectes reposant sur huit piliers télescopiques, qui permettent le mouvement. La structures robotiques massives extrait ces ressources nécessaires aux usagers dans le sol. Traversant deserts et océan, les unités Walking City représentent des utopies technologiques. Chaque unité de la ville contient un ensemble complet de ressources urbaines.  On y trouve toutes les infrastructures nécessaires d’une ville: quartier d’affaires, bureaux, logements, services publics et privés avec des unités auxiliaires amovibles, tels que les hôpitaux et les unités de catastrophe. Plusieurs cités mobiles peuvent s’interconnecter formant une «mégalopoles ambulantes» reliés par une superstructure de couloirs rétractables.

Walking City In New York - Ron Herron

La métropole City Walking plus tard décrite comme « l’icône internationale de l’ architecture radicale des années soixante» parcourt la surface de la terre ignorant les frontières, rassemblant les peuples du monde telle une ville des nations unies.
Ron Herron
Ron Harron propose une ville porté à l’utopie qui non seulement marche mais s’adapte à un changement sans fin en connivence avec Yona Friedman qui dans années 1950, théorise et diffuse la notion d’architecture mobile , pensée pour les habitants. Ses théories, perçues comme utopistes à l’époque prônaient une architecture faisant le lien entre les usages et besoins des usagers.
Ces pensées liant la technologie, la société et l’architecture on provoquées un impact mondial au millieu du XXème siècle. Et l’on trouve aujoud’hui un echo avec des concepts de villes flottantes comme « Lilypad » conçu par l’architecte belge Vincent Callebaut dont  le projet de cité flottante, écologique et autosuffisante à pour objectif de concilier développement durable, urbain et humain.















« Walking City imagine un avenir dans lequel les frontières et les frontières sont abandonnés en faveur d’un mode de vie nomade parmi les groupes de personnes
du monde entier. »
Ron H.




Maxence  de Cock



DES OBJETS VOLANTS NON IDENTIFIES [?]

  • Un Rond Point Spatial


Rondpoint de la Haye-Fouassière, 
Jean-Claude Imbach 1994
La Haye-Fouassière est une commune du vignoble Nantais où est située l’une des neufs usines de production des biscuits de la marque LU. Sur le rond-point y donnant accès, une soucoupe volante de douze mètres, posée sur trois pieds crochus et également éclairée de toutes les couleurs la nuit, a atterri. Trois cosmonautes disposés autour de ce rond-point font face aux usagers de chacun des accès. L'un d’eux tient une bouteille de muscadet, l'autre une fouace, pâtisserie en étoile, le troisième un étendard dont le pavillon figure un petit-beurre LU.

L’usine se situe très proche de ce rond-point et permet aux visiteurs de découvrir certains produits locaux mais plus particulièrement pour le groupe LU d’effectuer un gros coup marketing minimisant les frais publicitaires. La commune profite également de cette installation en permettant aux visiteurs de découvrir leur belle région. La mise en place de cette œuvre, dessinée par Jean-Claude Imbach (architecte de l’usine de biscuits), en 1994 aura couté 2,7 millions de Francs à diviser entre la commune et l’usine. Mais cette installation n’aura pas laissé sans voix les habitants. Effectivement, peu après que cette œuvre ait été érigée, beaucoup de manifestations et de dégradations ont été commises pour dénoncer le gaspillage. Un nouveau sport nocturne, le vol de cosmonautes, par la suite découpés à la tronçonneuse et distribué dans les poubelles de la commune vit le jour.
La mairie a donc pris des précautions d’autodéfense passive comme l’installation d’une caméra de surveillance ainsi que le creusement d’un fossé rempli de barbelés.
Franck Grossel

  • Une goutte flottante reflète notre monde

© Andrew Pattman

Si c'est ici que tout commence, alors cet endroit n'est que le reflet de ce que nous sommes, les arbres, la terre, la Nature toute entière qui se condense en une immense goutte d’acier inoxydable en apesanteur.
Elle tourne, s'incline et revient à l'équilibre. imperceptible, mais bien tangible. Elle est située dans le jardin du Château La Coste à Aix en Provence en France. Autour un panorama grand angle : les vignes, les collines et le ciel.
Les jambes vacillent, car l’espace entier tient dans cette bulle polie de quatre mètres de diamètre, faite d'acier inoxydable.
Tom Shannon est un artiste et inventeur américain.
Son œuvre intègre des thèmes scientifiques. Il crée notamment des sculptures qui lévitent magnétiquement. Ces sculptures sont suspendues à l'aide d'aimants permanents conçus par Shannon.
Son travail est axé sur l'idée, son sujet est celui des conditions existentielles, c'est-à-dire les forces, les propriétés, les caractéristiques, les proportions, le réseau de sensations et de connaissances dont nous faisons partie.
Ses travaux récents comprennent de grandes sculptures en plein air qui se comportent comme des objets sans poids. Les mécanismes internes de la sculpture sont constitués par des essieux, des roulements à billes, des joints universels, des balles et des douilles, des points d'appui et des contrepoids massifs, leur donnant la possibilité de tourner, de s'incliner, de monter, de descendre, de glisser horizontalement et finalement de revenir à l'équilibre.

Jean Sénécal

  • Interconnection

Wave UFO est un engin construit par Mariko Mori (1967-) en 2003, une goutte d’eau en fibre de verre posée sur le sol et mesurant la taille d’une baleine (5mx5mx11m). Elle constitue un vaisseau immobile, dans lequel peuvent rentrer au maximum trois participants, et voyage au sein même du corps de ses occupants. Leurs cerveaux sont reliés au vaisseau via des électrodes, et ils assistent, ainsi, à la représentation graphique de son activité. L’activité cérébrale est traduite par trois ondes différentes : Alpha, représentée par le bleu, constitue l’état de relaxation ; Beta, rose, symbolise les mécanismes de l’attention ; et Theta, jaune, montre que le sujet atteint l’état de songe irréel. Les participants sont donc acteurs de ce qu’ils voient, et ainsi de cette performance. Dans un deuxième temps, une séquence graphique animée reconstitue des cellules et des structures moléculaires. Le spectateur est plongé au plus profond de la bio-réaction, là où « le corps et l’univers sont le plus en interconnexion » - principe bouddhiste par excellence. S’aventurant ainsi entre technologie, science et art, Mariko Mori puise dans ses origines japonaises et ses inspirations bouddhistes pour lier les éléments. Elle met en pratique le biofeedback, technologie issue des recherches cognitives. Elle réussit ainsi à mettre au point cette œuvre après trois ans de recherches, et Wave UFO fut présentée à la biennale de Venise en 2005. Elle questionne l’individu et son rapport au cosmos, pour une évolution positive et créative du monde. L’artiste veut transmettre l’idée d’un monde neuf dans lequel les barrières culturelles sont dépassées. Cette œuvre s’inscrit ainsi dans la logique de son travail, cherchant à s’extirper de l’individualisme japonais et donner du souffle à un monde meilleur.

Clara Jouault

L’ARCHITECTURE SE FAIT VAISSEAUX


  • Le vaisseau des contemplations artistiques:


Eberle pour la Fondation Louis-Vuitton


C’est en se baladant au milieu de la nature du bois de Boulogne et à deux pas du jardin d’Acclimatation que l’on découvre une immense structure d’acier, de béton et de verre : bienvenue devant la Fondation Louis Vuitton. Ce bâtiment, réalisé en 2014, par l’architecte Franck Gehry abrite un musée d’art contemporain aux collections exceptionnelles. L’architecture ne laisse en aucun cas indifférent, et si ce n’est pas par sa forme que l’on est étonné, c’est par ses dimensions : 13 500 m2 de voiles de verre, 19 000 plaques de Ductal (béton blanc fibré) pour une surface utile de 7 000 m2. Franck Gehry a vu les choses en grand pour la fondation du groupe de haute couture : il a créé un vaisseau à l’image de la passion de la France pour l’Art. Sa forme rappelant les nuages nous emmène plus haut dans le ciel, vers des contemplations d’un autre genre. On peut aussi la comparer à un tas de feuilles de verre que le vent aurait soulevé ou encore à une station spatiale en plein décollage, toutes voiles dehors. Même si ce n’est pas un vaisseau spatial elle en a la même vocation: nous faire voyager vers des espaces inconnus et plus précisément l’art contemporain.
Eloise Bonnard


  • Le Pavillon Chanel crée par Zaha Hadid


Le Pavillon Chanel est installé depuis 2011 sur le parvis de l’institut du Monde Arabe. Il a été dessiné par l’architecte Zaha Hadid, lauréate du Pritzker Price en 2004, d’après une idée originale de Karl Lagerfeld. Financé par et pour la maison Chanel, cette structure temporaire de 720 m2 (29 m de largeur, 45 m de longueur, 6 m de hauteur) présente depuis 2011 un échantillon de la création arabe contemporaine et de l’artiste Zaha Hadid. A l’origine itinérant, ce pavillon débutait un tour du monde d’expositions en 2008 dans lesquel étaient présentées des œuvres d’artistes contemporains s’exprimant autour des valeurs du sac mythique 2-55 de Chanel. La maison Chanel contacta ensuite l’IMA pour pérenniser le pavillon de Zaha Hadid et proposer une politique d’expositions orientée vers la création contemporaine des pays arabes.

Chanel Mobile Art Pavilion,© Stefan Tuchila
Le pavillon est formellement composé d’éléments déclinés et de formes organiques réalisées grâce aux logiciels d’image numérique. Les techniques de construction moderne ont permis à l’architecte d’imaginer des formes nouvelles et spectaculaires, à l’opposé des architectures répétitives qui caractérisent le XXème siècle. A l’allure spatiale d’un vaisseau, l’édifice propose une surface continue entre façade et toiture apportant de la légèreté et une impression de lévitation. Les néons bleus venant éclairer la base du pavillon la nuit et les trois fenêtres avant en forme de cockpit renforcent cette idée. Enfin l’intérieur se compose de structures organiques noirs venant délimiter le déplacement et les lieux d’expositions.


En somme, Zaha Hadid, figure du Déconstructivisme, nous propose ici une définition parfaite de ce mouvement. En plaçant au beau milieu d’un institut chargé en histoire, traditions et société cette forme semblant venir d’ailleurs et s'opposant à la rationalité ordonnée de l'architecture moderne, l’architecte créait une rupture entre le fond et la forme, pour une harmonie toute fois maitrisée.



Victor Salinier

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