15e Edition
Pour la 15ème fois depuis sa création en 2002 par Stéréolux, SCOPITONE, le festival annuel transdisciplinaire d’art numérique et de cultures électroniques, prend possession de la ville de Nantes.
Aux quatre coins de la ville, œuvres digitales, propositions musicales, perturbations numériques, optiques et matérialisation physique de phénomènes invisibles hackent le paysage urbain.
18 étudiants se sont donc lancés à la recherche de ces curiosités numériques, redécouvrant ainsi les lieux-clefs Nantais.
Nous retracerons cette chasse à l'œuvre suivant ce parcours :
1 // Cale 2 Créateurs
Polychromie Invisible
1 // Cale 2 Créateurs
Polychromie Invisible
// RATE AND SHADOW – Daito Manabe & Motoi Ishibashi
Clara JOUAULT ©. |
Au croisement entre visible et invisible, Rate and Shadow nous emmène dans un univers futuriste accessible grâce aux Smartphones. Cette exposition, plongée dans le noir, est composée d’une projection de cercles lumineux sur le mur d’entrée, et de quatre socles formant une ligne à distance égale les uns des autres. Ils portent différents objets (deux lapins, une théière, deux cubes, des prismes transparents) éclairés par cette même lumière oscillant entre le bleu et le violet. Mais au moment où nous nous mettons (naturellement) à prendre en photo ces œuvres pour en garder mémoire, se révèle à nous le cœur même de l'exposition. En effet, le capteur de l’appareil photo, plus sensible que notre œil, parvient à discerner la totalité des couleurs réunies pour former celle qui est projetée. Il n’exerce pas la synthèse effectuée automatiquement par l’œil. Il reste cependant possible de discerner le rouge, le vert et le bleu en tournant subitement les yeux vers les projecteurs.
Maxence DE COCK ©. |
Poétique et sensible, cette œuvre est néanmoins extrêmement dérangeante peut-être à cause de la bande son, composée de bruits métalliques. Interroge-t-elle notre dépendance aux accessoires technologiques ? Où est la limite entre existant et inexistant ? L’Homme doit-il se satisfaire de ses propres capacités ou doit-il continuer de chercher à les compléter? Autant de questions posées à travers la mise en opposition d’objets simples et complexes, la mise en contraste du blanc et du noir, du plein et du vide, mais aussi des matières, et l’émerveillement du public devant la découverte des couleurs.
Clara JOUAULT
Cortex est une superbe installation présentée à la Cale 2 créateurs dans le cadre du festival Scopitone par le Collectif Fuse, un groupe d'artistes italiens. Son titre Cortex nous immerge immédiatement dans le cerveau humain. Cette grande œuvre reconstitue avec originalité la perception et le fonctionnement de l’intelligence humaine.
Cette performance fait appel à nos sens : l’ouïe, avec la mise en place d’un bruitage révélant une ambiance quelque peu étrange; et la vue : immédiatement immergé dans une ambiance floue, le spectateur rentre dans un espace imbibé de fumée le laissant perplexe dans cet espace énigmatique.
Une installation lumineuse est ici mise en scène par des miroirs reflétant des faisceaux sur les parois de la pièce obscure. Cette sculpture change continuellement en fonction du flux de centaines de milliers d’information partagées sur les réseaux sociaux grâce aux reflets des miroirs et aux nombreux filtres optiques artificiels. L’artiste souhaitait ici représenter le fonctionnement neurologique du cerveau mais aussi l’interactivité présente dans notre galaxie. Cortex, représentation artistique, scientifique et poétique de la réalité, tourmente chaque passage qui tend à la curiosité…
Philippine MASUREL
2 // READi design lab
Liberté participative du rêve
// ULUCE - Collectif Récif
ULUCE / Maxence DE COCK ©. |
ULUCE est une
œuvre poétique, divertissante et participative réalisée par le collectif Récif
en collaboration avec le Ready design lab de Nantes. Ce groupe cherche, de
manière générale, à inventer et designer des espaces d’expression, de création
et de réflexion basés sur l’univers du rêve…
Mais alors que
représente cette grosse masse au centre de la pièce ayant la forme d’un
rocher ? Il s’agit tout simplement d’un projet sonore et lumineux basé sur
le toucher. Néanmoins l’aspect ne reflète pas le conten u puisque cet objet est
en fait fabriqué avec plusieurs toiles tendues qui relient chaque partie entre
elles.
Ainsi peut-on devenir auteur de
notre propre morceau musical. En effet, l’œuvre comporte treize faces
différentes qui métamorphosent le simple appui d’un doigt en un genre de mélodie
légèrement numérique. Chaque face correspond par ailleurs à un son différent. Le
public est donc libre d’appuyer sur les endroits qui lui semblent attirants
pour créer sa propre œuvre sonore. Cependant, toutes les faces ne peuvent être
éclairées en même temps, probablement pour éviter un trop gros volume sonore...
L’aspect
lumineux rapporte, pour sa part, un autre aspect poétique et agréable à ce rocher
étant donné que l’œuvre est initialement plongée dans le noir. Un contexte lié
au rêve s’installe alors logiquement et doucement, s’illuminant et se sublimant
à chaque impact. Une lumière tamisée blanche apparaît. Peut-être aurait-on pu y
ajouter de la couleur ?
Marie Bal-Fontaine
Marie Bal-Fontaine
Poésie numérique
Poésie numérique
// LOGIK - Paul BOUISSET et Eugénie LACOMBE
« Logik » par Paul BOUISSET et Eugénie LACOMBE - © Maxence DE COCK
Paul BOUISSET est designer d’interactivité spécialiste de la programmation, et Eugénie LACOMBE est designer produit et est passionnée de nouvelles matières et d’interfaces innovantes. A travers le projet Logik conçu en partenariat avec l’Ecole de Design Nantes Atlantique, l’association Electroni(k) (à l’origine de la sélection du projet pour le festival « Maintenant 2016 »), et Stéréolux, les deux jeunes designers ont cherché à rendre accessible à tous un processus créatif de visuels et d’images projetés en live et imprimables. A travers l’utilisation d’un boîtier à l’usage intuitif, six boutons permettent de modifier le visuel composé d’une forme de base carrée ou ronde tant dans son mouvement que dans sa morphologie. Un septième bouton permet d’imprimer le visuel au moment choisi de la projection.
Alliant à la technologie de programmation un boîtier servant d’interface tangible entre le numérique et le physique, ce projet apporte de façon simple de la poésie au numérique et rend « belle » la création. De par son but et son usage, on peut dire que ce projet intègre parfaitement deux principes fondamentaux du design qui sont d’allier l’Art et la Technique.
François-Marie VAILLANT
3 // Trempolino
Un monde Parallèle
// DIAPOSITIVE 1.2 - Children of the light
DIAPOSITIVE 1.2 est une installation cinétique lumineuse et sonore d’une durée de 12 minutes, créé par le duo néerlandais Children of the Light composé de Christopher Gabriel et de Arnout Hulskamp. Tous deux utilisent la lumière et les différents effets du spectre lumineux (réfraction, réflexion) dans des scénographies et des installations singulières qui visent à troubler notre perception de l’environnement.
Fascinante et hypnotisante, cette œuvre magnétique est constituée d’un immense cerceau de métal noir en rotation et est également le support de lampes LED installées à l’intérieur et à l’extérieur du cadre circulaire. En tournant sur lui-même, le mouvement de l’ensemble illumine des nappes de fumée et crée des formes dans l’espace, jouant sur le pouvoir de la lumière et de l’ombre pour créer cet effet de monde parallèle ou de trou noir en fonction de l’angle visuel. Une perception de l’environnement aussi captivante que bouleversante.
Franck GROSSEL
4 // Stéréolux
La performance "outside the limits"
// IN CODE - Gwyneth Wentink, Wouter Snoei et Arnout Hulskamp
Le 25 septembre, le Stéréolux a accueilli une performance vibrante qui a transporté son
public à travers divers univers: In code, des trois artistes néerlandais Gwyneth Wentink,
Wouter Snoei et Arnout Hulskamp. Chacun d’entre eux étant talentueux, la performance ne
pouvait-être qu’une réussite. Entre les répétitions de motifs et de sons électroniques, les trois
artistes réinterprètent la pièce musicale IN C composée par l’américain Terry Riley en
1964. Les flashs de lumières parfois colorés et toujours géométriques hypnotisent le public
pour mieux l’engober dans la musique. Tout commence par quelques douces notes de
harpe accompagnées de formes circulaires sur le miroir de la scène. Puis les notes
électroniques arrivent et d’autres formes apparaissent. Les effets de lumière répondent à
la musique, plus elle est forte et puissante, plus l’intensité lumineuse se renforce. Mieux
qu’un film en trois dimensions, l’immersion dans l’univers de Terry Riley est totale. On
ressort de cette performance avec les
yeux et les oreilles retournés par la
poétique et la puissance de la scène à
laquelle on vient d’assister.
Eloise Bonnard
A l’occasion de la clôture du festival Scopitone à Nantes, était présenté In
code, une performance audiovisuelle réalisée par trois artistes néerlandais:
Gwyneth Wentink à la harpe, Wouter Snoei, compositeur de musique électronique
et Arnout Hulskamp, artiste visuel. Ce groupe d’artistes offre dans cette
performance une réinterprétation créée et réalisée en live de la pièce musicale IN C de Terry Riley datant de 1964.
Dans cette performance se mêlent
plusieurs ambiances qui provoquent chez le spectateur différentes sensations.
Les sons électroniques et les effets visuels sur l’écran circulaire se
coordonnent, mettant ainsi la salle dans une sorte d’hypnose que j’ai trouvé
agréable mais parfois dérangeante. La performance dure environ 50 minutes, ce
qui permet de plonger entièrement le spectateur dans ce monde étrange et
déconnecté de la réalité. L’intensité des effets audiovisuels varie durant la
totalité de la performance, alternant entre agressivité (avec une intensité
sonore forte et des effets visuels presque « violents» ) et poésie (avec des
sons doux et des projections de lumière plus lentes).
Raphaëlle CAROFF
A l’occasion de la dernière édition du festival Scopitone, Stéréolux nous invite à découvrir l’œuvre de Felix Luque Sanchez. Agitée comme un robot guidé par un algorithme pré-défini, l’œuvre se compose de deux pendules de taille humaine se faisant face. En rentrant dans la pièce plongée dans le noir, on les trouve fixés sur des structures murales, tournoyant et se laissant tomber dans le vide par des mouvements rotatifs à 180 degrés. Synchronisées l’une à l’autre par des capteurs, elle se répondent et interagissent tels des miroirs. En cas d’incompréhension de l’une, celle-ci se met au repos un court instant, le temps de reprendre la marche. «En se concentrant sur les limites entre la modélisation scientifique et la réalité, la théorie et la perception, l'installation joue avec des significations différentes de l’infini.»
Mathilde CERES
Memory Lane, une réalité presque kafkaïenne , voilà bien de quoi nous faire voyager. Cette œuvre de Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao, visible à Nantes au 15ème festival Scopitone, d'étonne et interpelle.
Il s’agit d’une installation plurimédia, regroupant un système mécanique qui permet à un objet en lévitation, en l'occurrence une roche synthétique, de se déplacer dans l’espace par un système d’aimants. De plus, en second plan, nous sont proposés deux écrans sur lesquels des images de roche se confondent. Enfin, aux oreilles attentives, un léger bruit sourd.
L’œuvre finalement raconte son histoire. Les deux artistes par cette installation ont voulu se remémorer un souvenir qu’ils ont eu ensemble lorsqu’ils étaient enfants. Ils avaient l’habitude d’aller sur une plage en Espagne faites de Roches. Cette Roche en lévitation n’est autre qu’une reproduction synthétique d’un fragment de cette plage, comme un fragment de souvenir, mais qui, ici, se matérialise. De plus, on peut alors penser, que le mécanisme qui lui permet d’être en lévitation, n’est que la représentation du mécanisme qui se met en place dans le cerveau afin de retrouver des souvenirs lointains. Mais également que le déplacement réel du rocher dans l’espace n’est autre que le déplacement des souvenirs dans la mémoire. Le fait que le rocher lévite, peut faire penser que, dans l’idée de Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao, ce fragment représente leurs souvenirs et qu’il ne pourra plus faire parti du réel, sauf dans leur esprit. Les deux écrans nous montrent, eux, le lieu dans lesquels proviennent c’est souvenirs. Seulement l’image est déformée, il y a une perte d’échelle, peut être lié au fait que la mémoire défaille, mais peut être aussi parce que chaque visiteurs peut y voir un tout autre lieu du fait qu’il soit devenu presque neutre. Enfin, le léger son que l’on entend n’est autre que le bruit du vide entre la roche en lévitation et le mécanisme. On entend de léger "boums" qui font penser aux battements d’un cœur, comme si le temps de l’installation, ces souvenirs battaient à nouveau et reprenaient vie par la mémoire et par l’instant.
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// CLONE - Felix Luque Sanchez
A l’occasion de la dernière édition du festival Scopitone, Stéréolux nous invite à découvrir l’œuvre de Felix Luque Sanchez. Agitée comme un robot guidé par un algorithme pré-défini, l’œuvre se compose de deux pendules de taille humaine se faisant face. En rentrant dans la pièce plongée dans le noir, on les trouve fixés sur des structures murales, tournoyant et se laissant tomber dans le vide par des mouvements rotatifs à 180 degrés. Synchronisées l’une à l’autre par des capteurs, elle se répondent et interagissent tels des miroirs. En cas d’incompréhension de l’une, celle-ci se met au repos un court instant, le temps de reprendre la marche. «En se concentrant sur les limites entre la modélisation scientifique et la réalité, la théorie et la perception, l'installation joue avec des significations différentes de l’infini.»
L’œuvre se réfère directement au monde de la robotique et de la question «d’anthropomorphisme que l’homme a tendance à appliquer à ce qui ne fait pas partie de son espèce». (Stéréolux) Aspirant à la peur, l’angoisse, l’installation amène une touche de mystère et de chaos. De plus, un bruit strident est ajouté à l’oscillation de ces pendules, amenant les spectateurs à une sensation de malaise, parfois même d’oppression.
Mathilde CERES
// La Mémoire et l'instant - Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao
Memory Lane - Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao
Image: Scopitone copyright
|
Memory Lane, une réalité presque kafkaïenne , voilà bien de quoi nous faire voyager. Cette œuvre de Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao, visible à Nantes au 15ème festival Scopitone, d'étonne et interpelle.
Il s’agit d’une installation plurimédia, regroupant un système mécanique qui permet à un objet en lévitation, en l'occurrence une roche synthétique, de se déplacer dans l’espace par un système d’aimants. De plus, en second plan, nous sont proposés deux écrans sur lesquels des images de roche se confondent. Enfin, aux oreilles attentives, un léger bruit sourd.
L’œuvre finalement raconte son histoire. Les deux artistes par cette installation ont voulu se remémorer un souvenir qu’ils ont eu ensemble lorsqu’ils étaient enfants. Ils avaient l’habitude d’aller sur une plage en Espagne faites de Roches. Cette Roche en lévitation n’est autre qu’une reproduction synthétique d’un fragment de cette plage, comme un fragment de souvenir, mais qui, ici, se matérialise. De plus, on peut alors penser, que le mécanisme qui lui permet d’être en lévitation, n’est que la représentation du mécanisme qui se met en place dans le cerveau afin de retrouver des souvenirs lointains. Mais également que le déplacement réel du rocher dans l’espace n’est autre que le déplacement des souvenirs dans la mémoire. Le fait que le rocher lévite, peut faire penser que, dans l’idée de Félix Luque Sánchez et Iñigo Bilbao, ce fragment représente leurs souvenirs et qu’il ne pourra plus faire parti du réel, sauf dans leur esprit. Les deux écrans nous montrent, eux, le lieu dans lesquels proviennent c’est souvenirs. Seulement l’image est déformée, il y a une perte d’échelle, peut être lié au fait que la mémoire défaille, mais peut être aussi parce que chaque visiteurs peut y voir un tout autre lieu du fait qu’il soit devenu presque neutre. Enfin, le léger son que l’on entend n’est autre que le bruit du vide entre la roche en lévitation et le mécanisme. On entend de léger "boums" qui font penser aux battements d’un cœur, comme si le temps de l’installation, ces souvenirs battaient à nouveau et reprenaient vie par la mémoire et par l’instant.
Cellie Piraud
5 // Tour Bretagne
L'art numérique au sommet de Nantes
L'art numérique au sommet de Nantes
// HAPPY BIRTHDAY - Collectif Tundra
Entre le festival Scopitone et la Nantes Digital Week, la ville ne cesse de s’illuminer. C’est à son point culminant que le collectif artistique Tundra de Saint-Petersbourg choisit d’élever son oeuvre : Happy Birthday !
En effet, à la veille de ses 40 ans, la Tour Bretagne s’illumine : rayures et formes géométriques grimpent le long de la gigantesque tour au cœur de la nuit. Le sommet de Nantes prend vie pour lancer le Festival annuel Scopitone. Cette œuvre qui surplombe la métropole est un appel à entrer au cœur de l’art Numérique et des festivités Nantaises.
Je me retrouve ainsi toute petite devant cette gigantesque tour illuminée dont les parois semblent vibrer. Ce bâtiment, habituellement imposant et massif, semble prendre son envol ce soir-là. Cependant, la musique ne reflète pas les prouesses techniques de la lumières et le son ne résonne pas dans toute la ville. Mais « le phare » de Nantes reste un lieu très judicieux pour dévoiler cette proposition au grand public et lancer les festivités.
Flavie SIMON-BARBOUX
6 // Passage Sainte Croix
// CINETICA - Martial George-Rouland
Cinetica ou Kinetica, Martial George-Rouland, 2016
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Comment mesurer le mouvement ? Et comment en faire part aux autres? Martial George-Rouland réalise une sculpture cinétique et interactive pour répondre à ces questions. Il a pu profiter d’une collaboration avec Orange - afin d’utiliser les données mobiles des utilisateurs de Nantes - et Scopitone, qui lui a permis d’être exposé au passage Sainte-Croix à Nantes.
L’œuvre est un grand panneau dans lequel on peut voir 72 cercles avec chacun une aiguille lumineuse faisant le diamètre de celui-ci. Un code couleur est présent, si l’aiguille est éteinte il n’y a pas du tout d’activité, bleue il en a très peu, blanche un peu et jaune beaucoup. Les données sont actualisées toutes les 24 heures, l’œuvre se renouvelle donc chaque jour. Trois panneaux différents se succèdent continuellement, le premier nous montre une masse d’aiguille bleues symbolisant la Loire ainsi qu’une rouge. L’aiguille rouge montre l’activité de l’artiste dans le centre de Nantes. Le deuxième panneau quand à lui fait part de l’activité du centre de Nantes et pour finir le troisième nous informe de l’activité de la ville et ses alentours. Si l’ont veut être curieux on peut aller se pencher délicatement derrière le panneau pour admirer un magnifique entremêlement de fils électriques en tous genres.
En effet le câblage a entièrement été réalisé à la main.
Les aiguilles ne tournent pas toutes. Quelques unes diffèrent en fonction des panneaux. On peut chercher une explication mais il n’y en a pas. En effet l’œuvre est un prototype et donc encore imparfaite, à l’origine l’artiste voulait retranscrire la vitesse de déplacement des utilisateurs mais cela fut impossible à réaliser. En plus de nous informer sur l’activité de nos chers concitoyens l’artiste nous offre une réflexion sur l’utilisation de nos données mobiles, nous n’avons en effet aucun contrôle sur leur utilisation et réutilisation.
Myriam BURGAUD
7 // Château des ducs de Bretagne
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// CONSTRAINED SURFACE - Ryoichi Kurokawa
©Emilie-Marie GIOANNI |
La pièce est sombre. Il faut avancer à tâtons. Au bout de celle-ci trône l’installation, un totem lumineux et sonore qui semble sortir d’une autre dimension. Une des spécificités du travail de Ryoichi Kurokawa consiste à reconstruire de façon architecturale le son et la lumière dans des œuvres dynamiques, et Constrained Surface respecte, au même titre qu’Unfold, cette particularité. Constitué de deux écrans rectangulaires asymétriques, il émet des flux lumineux, parfois continus, parfois convulsifs, aux couleurs variantes et intenses. Le visuel apporte une dynamique illusoire à l’écran pourtant immobile.
Les visiteurs sont silencieux mais l’œuvre emplit la pièce de sons saccadés, brouillés, semblables à des ondes qui forment une composition électrique et dérangeante.
Dans la veine de l’art cinétique, l’installation dégage un mouvement illusoire et optique qui malgré son artificialité et sa taille restreinte déforme l’espace et joue avec nos repères. Cette concentration de lumière et de sons très intense accapare l’attention du spectateur, si bien qu’il en oublie son environnement réel. Le contraste avec la pièce obscure donne au totem un côté hypnotique car il est difficile de le lâcher des yeux : il est le seul repère que nous avons dans l’espace. L’installation est immersive, elle nous engloutit.
Par ses tours de passe-passe technologiques, Ryoichi Kurokawa s’impose aujourd’hui comme un artiste incontournable dans la nouvelle aire de l’art numérique.
Emilie-Marie GIOANNI
Robots Démoniaques
Robots Démoniaques
// REKION VOICE - Katsuki Nogami
Rekion Voice, ©Emilie-Marie GIOANNI
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Rekion Voice. Une cave illuminée, une cave vivante de par ses robots démoniaques. Ces robots sont des assemblages assez bancals de câbles, cartes, led rouges… Ils "oppressent", "surveillent", "interpellent" le spectateur avec les cris qu’ils poussent et leurs ombres amplifiées sur les murs. En visitant cette œuvre, il ressent de la méfiance et de la peur. C’est l’effet voulu par l’artiste, car, avec cette œuvre, il propose une vision très critique de toutes les nouvelles technologies, et en particulier l’intelligence artificielle. La limite entre humain et machine est étroite, l’un influe sur l’autre. Un jour peut-être ne différencierons-nous plus les deux ? Mais avec ses robots plus qu’artisanaux, Katsuki Nogami se moque un peu de l’homme et de son aspiration grandiose à une sur-humanité qui risque de le rendre esclave des avancées technologiques.
Zoé OBERLE
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// UNFOLD - Ryoichi Kurokawa et Vincent Minier
Maxence DE COCK ©.
L'installastion Unfold est le fruit d'une collaboration entre l'artiste Ryoichi Kurokawa et l'astrophysicien Vincent Minier. Dans le cadre de cette collaboration l'artiste a pu avoir accès aux données du Commisariat à l'energie atomique et aux energies alternatives (CEA) Saclay.
L'œuvre présente une interprétation de la formation des amas d'étoiles dans les nuages moléculaires (jusqu'à la formation d'étoiles comme le soleil), de l'origine de l'univers, de la naissance de notre système solaire et de l'évolution de la galaxie dans le futur. Ainsi c'est une lecture unique des secrets de la création de l'univers et des étoiles.
Après avoir été présentée à la FACT (Fondation for art and creative technology) de Liverpool en juin 2016, Unfold est installée dans le cadre de Scopitone au chateau des ducs de Bretagne à Nantes du 21 au 25 septembre 2016.
Unfold est une installation immersive constituée de trois écrans qui prennent une forme parabolique en-dessous desquels le spectateur vient s'installer. Ces écrans sont la seule source de lumière dans la salle. Y défilent des images se rapportant à l'espace (étoiles, soleil...) ainsi que d'autres images qui apparaissent en flashs que nous ne pouvons pas nécessairement identifier. On peut notamment voir un cube et des images qui se forment ligne par ligne, comme scannées en direct.
Les sons qui accompagnent cette video sont quant à eux des crépitements, synchrones avec les vibrations de l'image, et des sons brefs et intenses quand apparaissent des images flash.
Face à cette installation immersive, le spectateur peut se trouver fasciné par ces images dont bien qu'il n'y comprend pas forcément le sens, sait qu'elles racontent quelquechose d'important.
unfold - Ryoichi Kurokawa 11 March 2016 - 12 June 2016
Fanny FAUVARQUE
Maxence DE COCK ©. |
L'installastion Unfold est le fruit d'une collaboration entre l'artiste Ryoichi Kurokawa et l'astrophysicien Vincent Minier. Dans le cadre de cette collaboration l'artiste a pu avoir accès aux données du Commisariat à l'energie atomique et aux energies alternatives (CEA) Saclay.
L'œuvre présente une interprétation de la formation des amas d'étoiles dans les nuages moléculaires (jusqu'à la formation d'étoiles comme le soleil), de l'origine de l'univers, de la naissance de notre système solaire et de l'évolution de la galaxie dans le futur. Ainsi c'est une lecture unique des secrets de la création de l'univers et des étoiles.
Après avoir été présentée à la FACT (Fondation for art and creative technology) de Liverpool en juin 2016, Unfold est installée dans le cadre de Scopitone au chateau des ducs de Bretagne à Nantes du 21 au 25 septembre 2016.
Unfold est une installation immersive constituée de trois écrans qui prennent une forme parabolique en-dessous desquels le spectateur vient s'installer. Ces écrans sont la seule source de lumière dans la salle. Y défilent des images se rapportant à l'espace (étoiles, soleil...) ainsi que d'autres images qui apparaissent en flashs que nous ne pouvons pas nécessairement identifier. On peut notamment voir un cube et des images qui se forment ligne par ligne, comme scannées en direct.
Les sons qui accompagnent cette video sont quant à eux des crépitements, synchrones avec les vibrations de l'image, et des sons brefs et intenses quand apparaissent des images flash.
Face à cette installation immersive, le spectateur peut se trouver fasciné par ces images dont bien qu'il n'y comprend pas forcément le sens, sait qu'elles racontent quelquechose d'important.
unfold - Ryoichi Kurokawa 11 March 2016 - 12 June 2016
Fanny FAUVARQUE
8 // Jardin des plantes
Une Expérience Narrative en Interaction
Une Expérience Narrative en Interaction
// PHALLAINA - Marietta Ren
SALINIER Victor ©. |
Une Expérience, une Narration , une Technologie.. une Histoire; « Phallaina raconte l’histoire d’Audrey, une jeune fille qui souffre de crises hallucinatoires au cours desquelles elle voit des baleines. En lui faisant passer des examens, un neurologue décèle chez elle un physeter, une structure anomalique qui permet à ses porteurs de rester longtemps en apnée. » - http://phallaina.nouvelles-ecritures.francetv.fr/
Quand la bande dessinée rencontre les arts numériques, nous voyons apparaître des créations nouvelles et innovantes répondant au nom de « bandes défilées ». Phallaina en est un parfait exemple. Imaginée par Marietta Ren, cette histoire graphique se veut être une expérience narrative immersive et inédite, prenant la forme d’une bande dessinée horizontale disponible sur smartphone, couplée à une installation physique et à un dispositif sonore interactif.
SALINIER Victor ©. |
Dans le cadre de la 15ème édition du festival Scopitone, cette narration hybride s’est ainsi dévoilée - en partie - en plein air au Jardin des Plantes, sur une bâche de 130 m de long. Entre illustration graphique en noir et blanc et récit, le spectateur est alors plongé dans le parcours, dans l’ exploration de cette histoire, qu’il appréhende accompagné ou non de la bande son avec toujours une grande fluidité. Seule une partie de Phallaina est à explorer sur cette installation, mais cela suffit pour nous immerger dans univers poétique et onirique, mêlant sciences cognitives et mythologie, où la narration progresse en fonction de l’allure du spectateur. Accompagné de la bande son, le spectateur se surprend à accélérer le pas lorsque l’histoire se veut être davantage intrigante, faisant oublier ce qui nous entoure pour une expérience unique en son genre. Pour les personnes ne pouvant vivre l’expérience physique que propose Phallaina, l’histoire est néanmoins disponible sur smartphone :
SALINIER Victor
Urban Creatures
Urban Creatures
// CALLING FOR MAMMON - Lee Byungchan
Maxence DE COCK ©. |
L'artiste Coréen Lee Byungchan expose au Jardin des Plantes de Nantes une sculpture monumentale composée de formes plastiques gonflables animées par une soufflerie motorisée.
Cette sculpture, appelée Calling for Mammon, est issue de la série Urban Creatures de L.Byungchan. Elle s'inscrit dans le folklore et l'imaginaire traditionnel et moderne.
L.Byungchan représente ici sa version d'une entité mythologique (Mammon étant l'un des sept princes de l'Enfer), qui s'apparente à un monstre ou à un animal étrange.
Ce sentiment est renforcé par le mouvement de "respiration" dû à la soufflerie, par la taille imposante de la sculpture ainsi que par l'ambiance sonore.
La légèreté, les couleurs brillantes, le souffle et le son nous amènent presque au Seollal ou au Nouvel an Chinois avec les dragons du défilé ou encore dans la nature avec les grillons.
Jean SENECAL
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