lundi 8 février 2016

Quand le street art sort des murs

Peindre sur les murs n'est pas nouveau. Les glyphes et les dessins sur parois rocheuses sont là pour en témoigner. A partir des années 60, les artistes reviennent à l'art d'origine et s'émancipent de la toile pour envahir les rues. Celles-ci deviennent alors le nouveau terrain de jeu des artistes amateurs et confirmés.
Le Street Art émerge de slogans, de tags personnels sur les murs, les arrêts de métro... Il se développe ensuite par le biais d' œuvres plus élaborées : graffiti, pochoir, affiches, stickers.
Il se veut aussi humoristique que dénonciateur, aussi anonyme que connu de tous. Il fait maintenant partie intégrante du décor urbain : il l'embellit, lui redonne vie comme le détériore.

Souvent, le Street Art se développe aussi hors des murs et exploite tous les éléments de la ville. De nouveaux procédés apparaissent tels que le Yarn bombing, des sculptures en tout genre jusqu'à la réalisation d' installations urbaines.
Marie Motte- Adélie Payet


LES GRAFFEURS S'ATTAQUENT AUX ÉLÉMENTS URBAINS ...



Humour, gloire et beauté


C'est en 2006 que les deux Brésiliens Léonardo Delafuente et Anderson Augusto décident de lancer un projet qu'ils nomment "6emaia". Ces artistes pleins d'humour et d'imagination ont décidé de transformer et réinventer le mobilier urbain dans les rues de São Paulo, afin d'améliorer la vie quotidienne des habitants, en modifiant l'environnement dans lequel ils vivent. C'est donc à travers des interventions colorées et pleines de vie qu'ils essayent de rendre les villes moins grises, plus attractives. Au-delà d'amener la couleur dans les rues, ils personnifient chacun des éléments de la rue (passage piéton, bouches d'égout... ) en y mettant une touche d'humour, apportant de la bonne humeur aux passants.
Une belle interaction entre la rue, l’art et les habitants !
Bouche d'égout, 6 emeia, São Paulo
    Léonardo Delafuente et Anderson Augusto embellissant un passage piéton, São Paulo
Jérôme Boissière 

CYCLOPE

Le Cyklop, surnom d’un artiste graphiste et plasticien qui décide de se consacrer au détournement de mobilier de rue.
Il réalise, sur les petits poteaux verts dans la ville de Paris, la tête de petits personnages ne portant qu’un seul œil. C'est de là d'où vient son nom d'artiste.
Techniquement, il travaille avec des pochoirs et des bombes de peintures de différentes couleurs. Dans la rue il faut être rapide… Il utilise donc des formes simples. Lorsqu’il travaille dans son atelier cela lui permet d’affiner certains détails et de prendre son temps
. Mais le Cyklop ne réalise pas que cela, il exerce aussi son art sur des vélos, des casques, des cubes, ou encore des bouteilles de vin.
Cet artiste a commencé à peindre sans autorisation, puis ses CyKlops ont été exposées dans des galeries et des expositions. Il a également participé à " De l'Art à l'Ourcq", où chaque artiste avait pour mission de mettre en avant son savoir faire en créant une œuvre originale sur un élément fort de l'espace urbain.
Il a également participé à des festivals, puis des installations permanentes.
C'est pour lui une façon d'interpeller les gens sur la manière dont ils vivent leur ville. Comment appréhendent-ils l'espace urbain ?
Chaque ville est polluée par des milliers de signes mais dénuée d'art visuel, l'artiste essaye alors de réintégrer de la fantaisie dans la ville.
Il apprécie aussi observer la réaction des gens et leur sourire et discuter avec eux du regard qu'ils y portent.

Montm'Art - Paris 18e - ©ADAGP Le CyKlop 2015
Le CyKlop 2014 / Photo © Guillaume Saintives

Marine Guy



Sens de l'humour et sens interdit


Dans les rues de Paris, mais aussi à Rome, Barcelone ou Berlin, de curieux panneaux de signalisation ont fait leur apparition. On les doit à Clet Abraham, un artiste français vivant à Florence. 

"Mais comment vous est venue cette idée ?" 
"Mon métier, c’est le dessin, et j’ai envie de communiquer. Le seul moyen de le faire, c’est la rue." C’est ce que répond Clet Abraham à la question que tout le monde lui pose. 
En effet, ce Street-artiste ne communique pas simplement sur les murs comme tous les autres; il utilise un autre support, plus original sur lequel il peut ajouter sa touche d’humour.
Il intervient sur les panneaux de signalisation en y collant un petit dessin, utilisant souvent les pictogrammes de bonhommes qu’on retrouve dans le code de la route. Son but est uniquement de faire rire et de surprendre les passants. En effet, il fait en sorte que le panneau soit toujours visible, il lui ajoute seulement une seconde lecture.
Une démarche étonnante et pleine d’humour qui nous fait voir les interdictions d’un autre œil !

Panneaux de signalisation, Paris, « Paris dans mon œil », 2010
Gloux Solène 

Concordance

L'extérieur est notre terrain de jeu, un échappatoire. Contrairement à un intérieur, clos, l'extérieur n'a de murs que par le sol sans compter les constructions. Sur le sol de celui ci des inscriptions, symboles et indications sont déjà présents. Colorés ou non, ils font partie de notre quotidien, nous les oublions, nous ne faisons plus attention à ces inscriptions sans reliefs. Ils sont utiles pour la circulation entre autres. Les réalisations de l'artiste Québécois Roadsworth, détournements urbains pleins d'humour, présentent une autre vision de notre extérieur.
C'est en 2001 que tout commence, dans les rues de Montréal. Roadsworth est motivé par un désir de remise en question de la "culture de l'automobile". Les passages piétons se transforment en poisson, la ligne continue au centre d'une route finit en hameçon, ou en une prise électrique... Autant d'exemples que d'éléments présents sur notre chemin. L'artiste s'amuse des formes déjà présentes et les renouvelle, les complète avec son imaginaire. Imaginer une suite à une ligne, c'est là que le talent du Québécois entre en jeu. Son art de rue est facilement associé à un travail In Situ, il joue et détourne ce qu'il a devant lui. La signalétique change de sens, disjoncte…. Amusantes, décalées et surprenantes, ces œuvres nous plongent dans un autre monde, comme si nous nous trouvions dans un univers de géants…
 street art - roadsworth
street art Roadsworth
Vincent Lagadou

Les escaliers dans les villes 

Les escaliers dans les villes sont, la plupart du temps, des espaces gris, tristes. Ils symbolisent aussi un lien, un trait d’union entre un lieu et un autre. Aussi, de nombreux artistes, çà et là, se sont emparés de ces espaces vierges et ont décidé de leur redonner vie, de les peindre, les marches devenant alors une toile XXL qui attire l’œil mais aussi les habitants et passants. 
C’est aussi le cas à Beyrouth au Liban où un groupe de jeunes artistes et designers appelé les « Dihzahyners » est parti, pinceaux et pots de peinture à la main, mettre un peu de couleurs et de joie de vivre à des surfaces bien tristounettes.
A l’assaut du paysage urbain de cette capitale qui compte de nombreux escaliers publics, ces artistes sont partis avec un seul objectif « Paint Up ». Le travail sur un spot mettait à contribution une douzaine de personnes qui en 7 heures ont peint plus de 70 marches. Quant au résultat, il est à la hauteur des attentes : les marches ressemblent à un clavier de piano XXL dont les touches auraient emprunté les couleurs de l’arc-en-ciel ou dessinent des motifs géométriques et des impressions multicolores, polychromes.
escaliers, Dihzahyners
Maxime Rousset

  Une chaîne d'amis


Os Gemeos, Silos, 2014


Le duo d'artistes brésilien, Os Gemeos, continue dans le monumental : après avoir recouvert un Boeing 737, il s'attaque, à l'occasion de la biennale de Vancouver, aux vieux silos vétustes qui longent les quais afin de leur redonner une nouvelle vie. Ces 6 silos industriels de 23 mètres de haut en béton offrent aux artistes une surface totale de plus de 2000 m2 à 360 degrés qu'ils vont recouvrir de leurs personnages étranges et colorés. Ces 6 personnages formant une chaîne d'amis viennent donc égayer le paysage lugubre de cette usine. Pour le plus grand plaisir de nos yeux, ils adaptent leur projet "Giants" à cette surface cylindrique pour créer ces individus immenses en 3D offrant un dialogue entre les mondes bi-dimensionnels et tridimensionnels. Les silos qui autrefois venaient faire tâche dans ce paysage urbain font maintenant partie intégrante de l'espace artistique et culturel de la ville.
                                                                            Gaetan Guillaumin      

Les déchets à contempler 


San Fransisco, California 2015
Francisco De Pajaro est un artiste peintre urbain espagnol né en 1970. Il a lancé un projet en 2009 qui se nomme « Art is trash ». Il peint, détourne, intervient sur les ordures et déchets qu’on laisse dans la rue pour les animer. Francisco De Pajaro a débuté son œuvre à Barcelone mais aujourd’hui il a déjà fait le tour de Berlin, Madrid , Ibiza, San Fransisco …Pour cela, il utilise de la peinture, des feutres et du ruban adhésif…
« Mes oeuvres se basent sur l’improvisation, la rapidité d’exécution et l’ignorance de l’art » explique-t-il. En effet lorsqu’on voit le travail de cet artiste, les mouvements laissés avec la peinture sont vifs. De plus il ne dispose pas toujours d’un long moment pour les créer car ses supports peuvent vite disparaître. Francisco souhaite mettre en avant tout ces déchets qu’on ne voit plus dans nos paysages urbains. Sa démarche critique aussi notre société de consommation.

Pétronille Maiche

... UTILISENT DE NOUVEAUX PROCÉDÉS POUR S'EXPRIMER...


« Bande de Brandales ! »


La COP 21 a été l'événement de sensibilisation aux problèmes environnementaux le plus médiatisé de 2015. A cette occasion, le collectif Brandalism s'est approprié l'espace public et s'en est servi pour diffuser environ 600 affiches subversives et parodiques à l'égard des acteurs de la conférence climat.

Plutôt que de choisir les murs parisiens comme espace d'expression, les dissidents ont détournés les panneaux de JC Decaux, entreprise spécialisée dans la publicité en extérieur et sponsor officiel de la COP 21. Ces panneaux, habituellement voués à promouvoir le commerce de masse en vantant les mérites de produits divers, devinrent donc les supports privilégiés de posters critiquant l'influence des entreprises les plus polluantes de la planète (comme Air France, Engie -ex GDF Suez- ou Dow Chemicals) sur la conférence censée proposer des solutions au réchauffement climatique.

Le travail de Brandalism doit son impact à l'élégance des posters, mais surtout au choix du lieu d'affichage. Ce piratage fait incontestablement partie des manifestations artistiques et politiques les plus remarquables de l'année passée.

Brandalism, 2015
Nicolas Bluteau

 

Le fil comme projection

Stephen Ball détourne un des outils essentiel au Street artiste pour réaliser des installations constituées de fils de coton et de clous.  A partir des buses de bombes de peinture, Stephen Ball crée une projection de fils, telle une projection de peinture sortant en spray. Les fils sont tendues de la buse à une planche en bois où sont plantés géométriquement des clous. Les fils dessinent un motif géométrique. Stephen Ball utilise les codes du street art, une bombe de peinture, et réinvente l'action de peindre, avec des fils représentant la projection des particules de peinture. Une installation fragile, tout en finesse…

Street art, Stephen Ball
Bat-signal, Stephen Ball
Céline Vépa

Tricot et art urbain

Le yarn bombing ou tricot-graffiti est une forme d'art urbain ou de graffiti qui utilise le tricot, le crochet ou d'autres techniques utilisant du fil.
Lancé par Magda Sayeg en 2005 aux Etats-Unis, ce mouvement d'art urbain s'est aujourd'hui bien développé. Dans son magasin de vêtements, Magda Sayeg a décidé de recouvrir la poignée de la porte d’entrée d'une gaine en laine pour la rendre plus agréable au toucher. Surprise par l’enthousiasme de ses clients, elle a commencé à recouvrir des panneaux stop, et d'autres éléments urbains : c’est le lancement du mouvement du yarn bombing.
Le célèbre bus de Magda Sayeg à Mexico en 2008 (City Bus Project)

Buenos-Aires, Sidney, San-Francisco ou Paris, toutes les grandes villes connaissent cet art qui recouvre le mobilier urbain en envahissant réverbères, panneaux de signalisation, transports, statues mais aussi des éléments de paysage comme les troncs d’arbre…
Troncs d’arbre du capitol par Magda Sayeg
L'un de ses objectifs est d'habiller les lieux publics en les rendant moins impersonnels, en les humanisant et en suscitant la réaction des passants. Un autre est d’utiliser un moyen habituellement associé aux femmes pour créer et changer le regard des gens sur le tricot.

Elise Bunouf

Nid de microbes à Seattle

Tout comme le pont des arts à Paris, le Gum Wall de Seattle est une street œuvre à part entière. Il s’agit d’une initiative d’un groupe de personne. L’histoire de ce mur de chewing-gum commence dans une file d’attente pour assister à une pièce de théâtre, les personnes ont commencé à poser leurs bonbons sur le mur pour faire passer le temps. Au début les passants formaient des formes puis chacun y pose son chewing-gum. Depuis plus de 20 ans cette tradition se perpétue.
Cette amas de friandise à mâcher, est un art odorant et dégoulinant. Il y aurait plus d’un million de chewing-gum collé début 2015. Le mur a été complètement nettoyé en novembre dernier pour recommencer. Ce lieu est un emblème de la ville, chaque jour il est nourri par de nouvelles gommes.
Cette histoire a fait des petits : nous pouvons retrouver une réplique beaucoup plus grande en Californie avec la Bubblegum Alley.

Distributeur de chewing-gum, Gum wall, Seattle
Gum wall, Seattle
Gum wall, Seattle
Delphine Maziol

 ... JUSQU'A INVESTIR PLEINEMENT UN LIEU.

Brad Downey : un artiste qui joue avec l'espace urbain

Brad Downey est un artiste d'origine américaine (né en 1980) qui est installé depuis plusieurs années à Berlin. Son terrain de création est la ville où il transforme des éléments de toute sorte pour créer des scènes amusantes, ridicules ou engagées. Il réalise la plupart de ses projets clandestinement, la nuit, ce qui lui permet à chaque fois d'étonner voire même de choquer les gens.
Ses œuvres souvent éphémères fleurissent dans de très nombreuses villes européennes : que ce soit en Allemagne, en Italie ou au Royaume-Uni. Il a d'ailleurs co-écrit un livre dans lequel il raconte la mise en place de ces œuvres : "The adventure of Darius and Downey".

Brad Downey,"Beginning and the end", Hamburg (Allemagne), 2010

Pierre-Yves Lascols

 Is this art?’, Is this real?’

Mark Jenkins est un artiste américain connu pour ses installations dans la rue en tape art. Il crée ses sculptures à l'aide de ruban adhesif. Jenkins a mis au point une technique qui consiste à mouler l’enveloppe corporelle de ses modèles, créant des sculptures grandeur nature. Son travail a été présenté dans divers journaux et magazines, dont le Time Out : New York , The Washington Post , The Independent , le livre Hidden Track, entre autres. Il explique sa démarche comme une tentative de "générer un moment de pur théâtralité dans la rue, et de transformer un espace quotidien dans un lieu d'art et de théâtre". Jenkins crée des œuvres pour la rue , il ne donne pas de  titre à ses pièces , et il ne signe pas son travail, il reste anonyme. Les gens dans la rue sont appelés «Acteurs», seulement quand ils expérimentent sa pièce , et interagissent avec elle pendant un moment : pour lui, le circuit est créé, et la pièce se justifie alors.
Under the Rainbow

Horse in a stick
2008 Fuerteventura 2 Blond Girls
Anne-Sophie Flores


Les rues envahies par les livres

Luzinterruptus est un collectif d'artistes madrilènes à l'origine d'installations éphémères qui fleurissent dans le monde entier depuis 2008. Son terrain de jeu est la ville. Son moyen d'action est la lumière. Son but est de transmettre des messages idéologiques, de pousser un "coup de gueule" contre les gouvernements, ou tout simplement embellir la rue et souffler un vent de poésie sur ses habitants... 
"Les rues envahies par les livres". Luzinterruptus a réalisé deux installations dans deux différents pays. A New York, 800 livres ont été déposés sur le goudron de Water Street, juste devant le pont de Brooklyn. Le message symbolique est la littérature contre les voitures, le poids des mots contre celui de la technologie. Grâce à des petites lumières incrustées dans les pages, le collectif Luzinterruptus a réussi à transformer une rue sombre et froide en un tapis scintillant débordant d'imaginaire et de savoir. De nos jours où les livres sont tristement abandonnés pour des liseuses numériques, cela fait chaud au cœur de voir des milliers de feuilles de papier gagner une bataille contre la technocratisation... L'installation menée à Melbourne fut encore plus spectaculaire. C'est un total de 10 000 ouvrages, considérés comme obsolètes par les libraires et récupérés bénévolement par l'Armée du Salut, qui furent cette fois-ci dispersés à différents endroits de la ville, créant une véritable rivière de livres qui illumina la ville pendant un mois. Le dernier soir, les passants furent invités à emporter avec eux tous ceux de leur choix. De nombreux automobilistes passant par là furent également stupéfaits en ouvrant leur fenêtre de recevoir en cadeau un de ces livres mystérieux...



Luzinterruptus, Literature Versus Traffic, NYC
Xiaoyu Tang

Minuscules, mais pas le sens

Street artiste d’origine espagnole, Isaac Cordal travaille avec de minuscules personnages qu’il met en scène dans des paysages urbains.
Il porte un regard sur notre mode de vie et sur les différents problèmes liés à notre époque tel que le progrès et ses effets secondaires au sein de notre société.
Ces minuscules  sculptures sont faites de ciment, matière qui représente l’empreinte de l’homme sur la nature. La ville apparait logiquement comme leur habitat naturel, tel un immense un décors, une scénographie poétique et parfois inquiétante.
À travers ses œuvres, un dialogue se crée entre un lieu, ses habitants, ou entre la société et ses leaders.
Isaac considère le street art comme un combat, un miroir de la société.

Isaac Cordal, Politicians discussing global warming, 2009

A voir également:

 

Son site:
http://cementeclipses.com/works/

Marine Corré

JR, la voix des femmes

Engagé pour la liberté et les droits de l’Homme, JR est un artiste de rue et photographe français né en 1983. En 2009, il part aux quatre coins du monde photographier et interroger des femmes vivant dans les pays en développement. Celles-ci ont un quotidien douloureux alors qu’elles vivent au cœur de conflits religieux, politiques, ou dans des conditions très précaires. JR souligne à travers son travail photographique leur dignité et leur courage et démontre le rôle essentiel qu’elles occupent dans la société. Du Kenya au Cambodge ou encore aux favelas de Rio, JR investit des quartiers entiers avec des portraits de femmes remplis d’émotion. Il placarde ses œuvres sur les façades, les toits ou même les trains traversant des villages vivant dans une extrême pauvreté pour transformer ces endroits en gigantesques galeries d’art. En 2009, afin de donner encore plus de vie à son projet, il décide de réaliser un film documentaire intitulé « Women are heroes » où le spectateur voyage avec lui et découvre les interviews de ces femmes et les installations monumentales de l’artiste à travers le monde. 


JR, Women are heroes, favelas de Rio, Brésil, 2008.

JR, Women are heroes, toits des bidonvilles de Kibera, Kenya, 2008

JR, Women are heroes, photographies sur un train à Kibera, Kenya, 2008

Louise Roussière


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