lundi 11 janvier 2016

Le poids des pierres

La roche peut prendre de multiples formes, couleurs, matières. Elle peut paraître noble, brute, précieuse. Elle semble provenir du centre de la terre. Elle est caractérisée par sa solidité et est assimilée à la puissance, à la pérénité. L'humain utilise ce matériaux : dans la construction, la sculpture, la décoration, l'ornementation… Certains lui confèrent des propriétés magiques, thérapeutiques, poétiques… Beaucoup les ramassent et les collectionnent.
Un grand nombre d'artistes les représente ou les utilise pour les sculpter, les assembler jouant avec leurs qualités physiques (matière, couleur, densité, poids…) et leurs pouvoirs imaginaires. D'autres, au contraire, en détournent les caractéristiques, tentant de rendre aux pierres leur légèreté perdue…
                                                                                                    Delphine Maziol et Pétronille Maiche

La puissance de la roche - Le poids des pierres

Le mystère des pierres levées

Egalement connu pour son festival, Stonehenge rassemblait au mois de Juin fêtards et histoire entre 1974 et 1984 dans une ambiance rock. Cependant, bien avant ce festival musical en plein air mais également de nos jours, le silence de ses pierres attirent un tout autre public, un million de visiteurs par an, cherchant à saisir, ressentir ou comprendre le sens de ce site extraordinaire.
Stonehenge est un grand monument mégalithique circulaire construit en quatre phases entre -3100 et -1600 avec des pierres d’origines différentes, situé à 13 km au nord de Salisbury, dans le sud de l'Angleterre. Ce site fait partie de la liste du patrimoine mondial de l'Unesco. Était-ce un temple, un monument funéraire ou un observatoire astronomique ? Il est certain que le site a été utilisé par les druides pour leurs cérémonies. Cependant, les lourds mégalithes étaient là bien avant l’arrivée des Celtes sur le sol britannique.
On a souvent dit que Stonehenge était un « observatoire ». Le monument peut avoir eu aussi une valeur astrologique ou spirituelle.
L'ouverture au nord-est de l'enceinte circulaire a suggéré une importance particulière prêtée aux points des solstices et des équinoxes. Par exemple, au solstice d'été, le 21 juin, le soleil passe près de la Heel Stone, et les premiers rayons du soleil brillent dans le fer à cheval, au centre du monument.
Ce lieu cache encore une multitude de secrets dus aux différents éléments le constituant: la pierre d'autel, de sacrifice, talon (Heel Stone), des fossés et talus, une avenue, cercles et trous.
Au 17è siècle, les découvertes archéologiques favorisèrent l’hypothèse selon laquelle le grand cercle de pierre aurait été construit par les Mycéniens.
Aujourd’hui, la paternité du site est reconnue aux anciennes populations autochtones.
Vincent Lagadou

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Jardin de pierres

Ryoan Ji, Kyoto zen garden, Japan
Le Jardin Zen de Ryôan-Ji à Kyoto est célèbre pour son «karesansui » ou jardin de roches. Long de 30m et large de 10m, Il est composé de 15 roches disposées sur un « tapis » de cailloux blancs. N’importe quel que soit le point de vue du visiteur, la disposition des pierres fait en sorte que seulement 14 d’entre elles sont visibles simultanément.
La quasie-absence d’eau et de plante fait de ce jardin le culte du minéral épuré. Cette pureté est soigneusement entretenue :  en effet, la mer de graviers est ratissée quotidiennement pour y dessiner indéfiniment les mêmes vagues.
Perdues dans l’immensité symbolique de cette mer de graviers blancs, les quinze roches de basalte qui l’agrémentent font l’objet d’incessantes interprétations sur leur signification. Pour moi, ces pierres font directement écho à l'archipel nippon, comme des ilots dispersés, perdus dans un océan de graviers, une mer calme et passive. On retrouve ici un idéal auquel le Japon aspire, un équilibre, une plénitude… D’autres l’interprètent autrement, effectivement, l’une des expressions poétiques les plus célèbres désignant le jardin zen le décrit comme "une tigresse traversant la mer avec ses petits".
                                                                                                                                  Solène Gloux

Broken Circle / la pierre au centre d'un cercle

Robert Smithson est un artiste américain, et représentant majeur du Land Art, cet art qui refuse d’être considéré comme un bien acquérable, dans cette société d’hyperconsommation.
Ses œuvres sont souvent au cœur même de la nature, dont le matériel de base est la terre, la pierre, le paysage comme Broken Circle et Spiral Hill qui furent construites aux Pays-Bas pour l’exposition internationale « Sonsbeek » en 1971.
Broken Circle est une avancée de terre qui tourne dans le sens des aiguilles d’une montre. Elle fut construite sur une carrière désaffectée. En son centre, on retrouve un rocher (témoin d’un âge reculé de la terre), qui fut autrefois utilisé pour des tombes primitives, ce qui fait coïncider l’œuvre avec son environnement.
L’œuvre fait référence aux digues construites par les hollandais en 1953 après une tempête et un ras de marée recouvrant 150000 hectares de terres.
Marie Motte
Broken Circle, Robert Irving Smithson, Emmen, Pays-Bas, 1971

Déplacer les pierres

Richard Long est artiste britannique né en 1945, diplômé de la Saint Martin's School de Londres. Il est apparenté au mouvement du Land Art, mais se considère autant comme un randonneur qu'un artiste. En effet, il est loin du Land Art américain qui consiste à transformer lourdement le paysage afin de créer des sites monumentaux.
Richard Long est avant tout un promeneur qui planifie des parcours en pleine nature sauvage. C'est durant ces randonnées qu'il agit sur le paysage en déplaçant et en arrangeant des cailloux, des roches, des morceaux de bois et des feuilles d'arbres afin de composer des géométries poétiques à échelle humaine.
Aux antipodes d'une logique de modelage nécessitant des moyens colossaux, la démarche de Richard Long est celle d'un passionné, agrémentant le paysage d’œuvres simples et délicates, laissant derrière lui une trace éphémère dont il conserve le souvenir grâce à la photographie.
Nicolas Bluteau
Karoo Crossing – Afrique du Sud – 2004
Richard Long - A line in Scotland - 1981

A Los Angeles, le rocher lévite, les visiteurs gravitent
Michael Heizer, est le créateur de Levitated Mass, installé au LACMA (Musée d'art contemporain de Los Angeles). Ce créateur, que l'on associe aux artistes mythiques du Land Art, est un familier des chantiers titanesques...
Levitated Mass est un mégalithe de granit de 340 tonnes posé en "lévitation" au dessus d'une tranchée de 456 mètres de long creusée sur le campus du LACMA. Ce projet, comme la plupart des œuvres réalisées par Heizer dans les déserts américains, est une expérience artistique. Le public, ici, est invité à faire l'expérience d'une masse en lévitation en empruntant une tranchée sculptée dans le sol qui le conduit à passer sous un gigantesque rocher.
Comme dans d'autres travaux de l'artiste, tels que le célèbre Double Negative (1969), la forme monumentale négative est la clé de l'expérience de l'œuvre d'art. Heizer a conçu ce projet en 1968, mais il a découvert le rocher appropriée quelques décennies plus tard, à Riverside County, en Californie. "Levitated Mass" crée le lien entre les différentes époques de l'histoire de l'art, de la pierre mégalithique aux formes modernes de l'abstraction géométrique et des exploits de l'ingénierie contemporaine.
Maxime Rousset
"Levitated Mass" , de Michael Heizer , Los Angeles

Rêves de Pierres - La légèreté de la roche

La sensation d’apesanteur par Jannis Kounellis

Jannis Kounellis est un artiste d'origine grecque né en 1936 et qui s'est installé dés l'age de 20 ans en Italie. Ses œuvres tentent toujours de mettre au jour une problématique de sens. Il a appartenu a l'«Arte Povera » un mouvement artistique italien du milieu des années 60 qui comptait des artistes tel que Giovanni Anselmo, Giuseppe Penone ou Giulio Paolini. C'est le critique Germano Celant qui donna le nom à ce mouvement car ses adeptes utilisaient uniquement des matériaux « pauvres » (pierres, plantes, objets de la vie quotidienne, animaux, matériaux de récupération...). En 1995, Jannis Kounellis a installé au château de Plieux une œuvre intitulée La Salle des Pierres. Dans cette pièce, Kounellis a suspendu au plafond des pierres regroupées à chaque fois par 3 et espacées de façon régulières. L'ensemble crée une sensation de flottement : les pierres donnent l'impression d'être légères, en lévitation et leur disposition permet aux visiteurs de se déplacer dans l'œuvre. On a ainsi l'impression d'être dans un monde fantastique sans pesanteur où le temps est figé comme dans un rêve.
Pierre-Yves Lascol
Yannis Kounellis, « La salle des pierres » (1995)

La pierre de notre conscience -

"Etre dans les limbes" une œuvre monumentale flottant au dessus des fidèles d'une des églises de Vienne en Autriche. Ce rocher (factice) de 700 kilogrammes aux dimensions colossales de 2 mètres par 5 mètres est suspendu à l'aide de 3 câbles en acier de 2mm à l'aplomb de la tête des fidèles jésuites. Inspirée par œuvres de Magritte notamment celle des rochers suspendus, la proposition de Steinbrener Dempf et Hubert, peut symboliser la foi et ses mystères. Lorsqu'on passe sous elle, nous nous sentons comme écrasés par le poids de cette roche factice. Tel Sisyphe devant pousser sa pierre, nous sommes contraints de supporter les maux et les erreurs de notre vie jusqu'à notre mort. Ceux-ci nous menaçant telle une roche suspendue au dessus de nos têtes.
 Gaëtan Guillaumin
Limbes de Steinbrener Dempf et Hubert, 2014

« Rendre aux pierres leur légèreté perdue. »

Photographe et plasticien, Laurent Millet travaille l’image. Ses œuvres s’articulent en « chapitres d’une encyclopédie imaginaire » selon ses propres mots. Dans cette série de photographies, Mon Histoire avec les Pierres de 1999, l’artiste donne aux roches une certaine légèreté. Il utilise ici, le tirage argentique avec des techniques mixtes et travaille la composition dans le but de créer des images étonnantes : il donne une grande légèreté aux pierres en les positionnant dans la partie supérieure de l'image. Aussi, Laurent Millet joue avec le corps humain, les phénomènes physiques, le paysage, l’histoire et l’écriture, et permet au spectateur d'observer un dialogue poétique et absurde entre l'artiste et les pierres qui gravitent autour de lui.
Elise Bunouf
Laurent Millet - Mon Histoire avec les Pierres, tirages argentiques, techniques mixtes, 1999
Laurent Millet - Mon Histoire avec les Pierres, tirages argentiques, techniques mixtes, 1999
Laurent Millet - Mon Histoire avec les Pierres, tirages argentiques, techniques mixtes, 1999 

Au hasard des pierres

Jean-Michel Sanejouand est un artiste contemporain né à Lyon. Il a réalisé de nombreuses séries aussi bien dans le domaine sculptural que pictural. Il joue notamment avec la notion d'espace et veut susciter l’interrogation chez le spectateur. Il s'intéresse aussi à la pierre que l'on retrouve dans sa série Sculptures. Celle-ci émerge d'une collection de pierres qu'il entreprit en 1960 en les ramassant au hasard lors de balades. En 1989, Il décide d'assembler deux, trois à quatre pierres pour en faire des sculptures d'environ 15 cm de haut qu'il peint ensuite en noir. Certaines de ces sculptures ont été agrandies en les fabriquant en bronze. Elles atteignent 2 à 5 mètres de haut telles que Le Silence qui fut exposée aux Champs Elysées en 1999 et Le Magicien implanté sur le parvis de la gare de Rennes depuis 2005.
Adélie Payet 
"Le Silence" Les Champs de la Sculpture 2000, Paris, Bronze, 220 cm 1989-1996

« Le Magicien », Place de la Gare - Rennes - France, Bronze, 510 cm, 1996-2005
On retrouve dans cette série le rapport avec l'espace en abolissant la distance entre pierre et sculptures. Il part de l'état brut de la pierre qui va elle-même suggérer une forme. Ces sculptures deviennent alors étrangement figuratives et très singulières à la fois. Ce sont des formes imprévisibles que l'on peut regarder sous tous les angles afin de les comprendre et de les percevoir dans leur globalité.
"Le scaphandre et l'oiseau", avril 2010
"Le contemplatif", avril 2011

"Les Voraces", janvier 2010
Cailloux reliques
Anne Laval est une artiste plasticienne née en 1975 qui s'approprie des structures de la nature de manière féerique, comme son œuvre « Cailloux Reliques » de 2008, une sculpture en forme de pierre, mesurant 17/20cm. Ce volume est composé d'un ensemble de matériaux fragiles, le plâtre et la dentelle créant ainsi un objet instable, précieux, poétique, difficilement qualifiable. Le rajout d’éléments travaillés sur une forme naturelle, ce ruban de broderie font écho à la forme de cette roche, montrant ainsi la fragilité de cette fragmentation. Telle une pelote de laine qui se déroule, ce cailloux perd au fil du temps sa force et son poids.
Céline Vépa
Cailloux reliques-Anne Laval (2008) 
Cailloux reliques-Anne Laval (2008)
Cailloux reliques-Anne Laval (2008)

La douceur des galets

Smarin est une maison de création française créée par la designer Stéphanie Marin. Elle est notamment renommée pour le projet Livingstones qui s’inspire du galet pour créer un objet discret mais essentiel.
Les Livingstones sont des formes en laines, rondes, grises, nervurées ayant des tailles différentes. L’objet reprend l’esprit du « pouf » et du sofa avec la possibilité de les multiplier et de les moduler dans l’espace afin de composer son espace de détente. Les formes et les motifs sont directement inspirés des plages de galets du sud de la France.
Les Livingstones sont des objets qui se fondent dans l’ambiance d’un espace et créent un paysage feutré, doux, tendre, joueur et  confortable.
Marine Corré
Smarin, livingstones
Smarin, livingstones

L'évocation d'une cosmogonie

Charles Le Hyaric est un jeune artiste de 28 ans récement diplomé de l'ESAG de Penninghen et des Beaux Art de Paris. Son travail rassemble des petites pièces ou des installations monumentales, sobres dans les tonalités, riches dans le vécu des matières. Il aime jouer en mélangeant différents médiums.
Pour lui, l'envie de faire vient toujours par le toucher, la signification émerge ensuite. Il fouille, récupère, réutilise des matériaux, ramasse des pierres. Il s'interroge sur l'identité du vivant et le temps, s'inspire de Démocrite : tout est un ensemble d'atome.
Il aime le paradoxe entre les moyens d'expressions, notamment entre la pierre et le papier. Dans Monoïde, il créé un grand bloc qui à première vue ressemble à un gros bloc de roche, mais qui n'est autre qu'un ensemble de papier. Ce qu'on croit lourd et imposant n'est en fait que légereté et minutie.
A travers ses œuvres, il défend la beauté dans l'art, l'esthétique de la forme, de la mise en scène, de la matière, des teintes.
Jérome Boissière
Monoïde, papier, 150 x 40 x 80, Paris 
Toile traité, pierre et huile de lin dans plexiglas, laiton, feuille d'or et son. 190 x 120, Paris 

Peindre la roche 

La Vierge aux rochers 

La Vierge aux Rochers est un tableau de Léonard de Vinci dont il existe deux versions. La Vierge aux Rochers se distingue par son contenu symbolique et complexe. Elle célèbre le mystère de l’Incarnation à travers les figures de Marie, du Christ et de Saint Jean le Baptiste.
La Vierge aux rochers, Léonard de Vinci 1486
La Vierge aux rochers, Léonard de Vinci, 1508
La première version, réalisée entre 1483 et 1486, est conservée au musée du Louvre à Paris. La seconde version se trouve à la National Gallery de Londres. Elles ont été peintes pour une église de Milan. Le paysage serait un lieu, près de Florence, sur le mont Ceceri où Léonard de Vinci se serait promené étant jeune. Les figures divines, baignées d’une douce lumière, prennent place pour la première fois dans un paysage animé par les saillies des rochers. Le milieu naturel aux rochers est d'une originalité absolue, avec sa fascinante multiplication des sources lumineuses, des reflets et des brouillards lointains. Cette iconographie résolument nouvelle connut un succès immense, attesté par le grand nombre de copies contemporaines du tableau. Le traditionnel désert où se situe la rencontre des deux enfants de conception divine, est remplacé par un décor surnaturel de caverne et de roches, d’eaux et de végétaux. C’est le mystère de l’Incarnation qui est célébré, à travers le rôle de Marie et celui du Précurseur (Jean Baptiste), lequel est considéré selon une tradition florentine comme un compagnon de jeu de Jésus, déjà conscient du sacrifice à venir. Cette préfiguration de la Passion semble également contenue dans la représentation du précipice au bord duquel se tient l’Enfant et dans la végétation symbolique qui l’entoure (aconit, palmes, iris).
Xiaoyu Tang

Tout ce que nous voyons cache quelque chose d'autre / Magritte

René Magritte (1898-1967) est un peintre surréaliste belge maître dans l'art du détournement des objets ou des habitudes. Alliant malice et illusion, Magritte se joue des pierres dans plusieurs de ces œuvres. La plus célèbre d'entre elles, Le Château des Pyrénées, huile sur toile réalisée en 1959 offre un spectacle irrationnel et interrogateur. Un immense bloc rocheux suspendu entre ciel et mer et surplombé d'un château fort comme taillé dans ce bloc, envahit le tableau. On observe simultanément un rocher immobile qui semble indestructible comme un château fort, représentant la permanence de la mémoire entourée d’éléments en constante évolution. L'imaginaire et le mystère, toujours très présents dans les tableaux de l'artiste, semblent également se pétrifier dans ces tableaux : La Connivence ou encore Les idées claires.
Louise Roussière
Le Château des Pyrénées, R. Magritte, 1959, huile sur toile
La connivence, R Magritte, 1965, huile sur toile

Le noir de la roche

Loïc Le Groumellec, artiste peintre, a effectué une grande série consacrée aux menhirs, dolmens et mégalithes auxquels il accorde une place particulière et une grande importance depuis presque 30ans.
Ces peintures sont réalisées en laque sur toile. L’artiste représente des symboles forts dans une gamme chromatique limitée, le noir et le blanc. Avec une technique de l’effacement au chiffon, il pose une couche de laque puis il retire de la matière laissant n’apparaître que les formes.
Ces formes mégalithiques sont souvent associées à des signes religieux comme les croix chrétiennes, telluriques. Ainsi sa peinture convoque le mystique, le religieux, le païen et nous fait rentrer dans un univers étrange. Elle est aussi emprunte d'une rigueur minimaliste, jouant sur des rythmes de formes noires. On pourrait voir une contradiction entre les menhirs qui sont souvent illustrés comme étant des représentations traditionnelles et le parti-pris minimaliste qui renvoie à un monde contemporain.
Loïc Le Groumellec rattache sa peinture à la condition humaine : noir/blanc, racine/élévation, la déconstruction/la reconstruction et les religions.
Marine Guy

Loïc Le Groumellec, Mégalithes, 2004. Huile sur papier. 76 x 105 cm 

Peindre les pierre

Ludique, sophistiquée, élaborée, avec ces trois mots, on peut décrire le travail de Lionel Estève un artiste français, basé en Belgique. Tout son travail est inspiré par la nature, les couleurs, l'espace.
Son art est très poétique. Ses œuvres révèlent une certaine douceur et richesse. Il fait de la sculpture et de la peinture mais toujours avec une perception différente aux autres, il aime les œuvres qui donnent du plaisir à la personne qui regarde son travail.
Lionel Estève "Une Ligne",  2011, 113 pierres , acrylique, aquarelle
Avec son œuvre intitulée Une Ligne, Lionel Estève compose une installation magique à partir de 113 pierres dont la partie basse a été peinte à l'aquarelle. Il nous donne la sensation que les pierres ont été immergées dans le berceau d'une rivière asséchée. Mais tout cela n'est qu'une supposition, car l'artiste laisse au spectateur le soin d'interpréter son œuvre comme il veut car, lui-même ne la comprend pas, parfois.« J’essaie qu’elle soit à la fois évidente et distante », déclare-t-il dans une interview au Magazine de l’Art.
Anne-Sophie Flores Saleun

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