jeudi 15 janvier 2015

L'art et le jardin

L'art et le Jardin 

Les jardins sont tels des miroirs de l’humanité : lorsqu'on entre dans un jardin, on perçoit l’image d'une nature cultivée, façonnée, contrôlée, idéalisée. Cette fascination pour le jardin vient peut être du fait qu’il est le symbole du paradis, du berceau idéal et imaginaire de l’humanité : dans la religion chrétienne, le jardin d’Eden était le lieu où les hommes vivaient de la générosité divine.
Le jardin est le lieu protégé d'une relation privilégié entre la nature et la culture, où s'entremêlent la beauté des plantes, la compositions des parterres, la sinuosité des allées, la présence des statues, les amours des humains.
Sculptures, œuvres, interventions et aménagements prennent place dans les jardins, les serres ou encore dans nos espaces urbains parfois dépourvus d'éléments naturels. Les artistes s'invitent dans ces environnements pour y introduire du rêve, de la poésie, des délices (peut-être).

(Par Julie Bigot et Mathilde Pointeau)

Jardin des délices, Jérôme Bosch


Les jardins de sculptures :

Le Jardin de Tivoli Villa D'Este

    








La Villa d'Este, située à Tivoli, en Italie, est connue dans l’Europe entière depuis sa création au XVIe s. pour l'originalité et la splendeur de ses jardins à l'Italienne. Ces jardins extraordinaires s’inspirent de ceux de la villa de l'empereur Romain Hadrien. Décoré d'une centaine de fontaines musicales et de bassins célébrant l'antique Rome et les légendes de Tibur, il s'agit de l'un des témoignages les plus remarquables et complets de la culture de la Renaissance dans ce qu'elle a de plus raffiné. Ce jardin construit en terrasse émerveille les visiteurs qui, à travers de nombreuses allées, découvrent des statues, parapets, végétation soignée et même une cascade artificielle. L'ingéniosité de ce jardin est un exemple incomparable de jardin Italien du XVIe siècle, il servit très tôt de modèle pour le développement des jardins en Europe.
(Par Clémence du Cleuziou)

Musée Kröller-Müller du Parc National Hoge Veluwe

Sculpture flottante, Marta Pan
Femme accroupie, Rodin, 1882
Two-piece reclining figure II, Henry Moore , 1960
En vous rendant au Musée Kröller-Müller du Parc National Hoge Veluwe aux Pays Bas, inauguré en 1938, vous vous plongez dans un environnement naturel et artistique. Afin de mieux visiter ce lieux très surprenant, vous pouvez prendre gratuitement des vélos blancs mis à la disposition des visiteurs, vous permettant par exemple de vous balader dans le parc, et visiter le musée par la suite. Ce parc est un des plus grand d’Europe et accueille des œuvres majeures d’artistes comme Auguste Rodin, Henry Moore et d’autres sculpteurs célèbres du XXème siècle. Ce parc s’inscrit dans l’histoire des jardins qui donnait une place importante à la statuaire disséminée parmi les plantes.
(Par Justine Suteau)

Collection Gori Fattoria di Celle ( La ferme de Celle)

Enfiteusi II, Enrico Castellani

Theme and Variations II, Fausto Melotti 

the Creatures, the Singing garden, Loris Cecchini The Hand

La Collection Gori est une collection créée par la famille Gori, inaugurée le 12 juin 1982. Cette collection prend place dans la propriété de Toscane acquise, au début des années 1970, par le mécène Giuliano Gori. Aujourd’hui, la propriété compte plus de soixante œuvres, dont une cinquantaine dans les jardins, ces derniers faisant une trentaine d’hectares. Des installations y sont toujours en construction.
L’idée de Giulano Gori était de demandé à chaque artiste de choisir un site et de développer une idée en lien avec ce site. Les œuvres sont au final inséparables de leur espace. L’artiste est invité à trouver son espace, sa place dans la nature, s’en inspirer et à y réaliser son œuvre in situ.
"A la différence de l’art ambientata, mis dans une ambiance, j’ai opté pour un art ambientale, ce que qu’on pourrait vaguement traduire par environnemental : l’art doit être intégré à la nature, et la nature faire partie de l’œuvre. L’espace n’est plus un contenant, il appartient à l’œuvre.» 
Avec cette collection monumentale d’art contemporain, Giulano Gori a transformé sa propriété en un musée à ciel ouvert.
(Par Jocelin Verga)

Des Jardins singuliers :

Le Parc Güell par Antoni Gaudì

Park Güell, L´entrée principale, Antoni Gaude

La Fointaine Dragon, Antoni Gaudì

La maison de Gaudí et la vue depuis le parc, Antoni Gaudì
Le Parc Güell est un parc public composé de jardins et d’éléments architecturaux situé sur Carmen Hill à Barcelone disposant d’une vue magnifique sur la ville. Le parc a été construit en 1900, quand Eusebi Güell a acheté le terrain et employait Antoni Gaudí pour superviser la conception de celui-ci. Les constructions ont été achevées en 1914 et l'idée était d’urbaniser la zone avec des quartiers résidentiels de haute qualité pour les riches. Malheureusement la zone n’était pas considérée comme suffisamment attractive et le projet échoua. Seulement deux maisons furent construites. En 1923, la famille Güell donna la terre à la ville et le lieu fut officiellement ouvert trois ans plus tard comme parc public. Depuis, il est l'une des plus grandes attractions touristiques de Barcelone.Des pierres et des murs en vitrage céramique entourent le parc, et après avoir franchi l'entrée, des marches mènent à des niveaux plus élevés décorées de fontaines sculptées. La fontaine du dragon est un des emblèmes les plus reconnus de Gaudí et est devenue un symbole du parc. Plus haut, les marches mènent à la salle hypostyle, construite avec de grandes colonnes doriques. Enfin au-dessus de cette salle, se trouve une grande place reprenant la forme d’un théâtre grec, entourée par les célèbres bancs aux formes courbes recouverts de morceaux de céramique cassés, conçu par Josep Maria Jujol. Le Parc Güell reflète la plénitude artistique de Gaudí au moment de son époque naturaliste et démontre en même temps son génie, mettant en pratique beaucoup de ses solutions structurelles innovantes.
(Par Íris Björk Björnsdóttir)

Le jardin des Tarots Niki de Saint Phalle 


Le jardin des tarots, Niki de Saint Phalle 

Le jardin des tarots, Niki de Saint Phalle  
Le jardin des tarots, Niki de Saint Phalle 
Environnement d’art constitué de sculptures monumentales et situé à Garavicchio de Pescia Fiorentina en Toscane, le Jardin des Tarots, créé par Niki De Saint Phalle, réalisé à partir de 1979 et achevé en 1993, est inspiré des vingt-deux arcanes du jeu de tarot.Ces différentes « NANAS » hautes de plus de 15 mètres nous invite dans un monde féerique tel que le monde d’Alice aux pays des Merveilles.L’artiste nous laisse divaguer à notre bon vouloir dans ces chemins, nous laissant aller à nos émotions et nos pensées. Au cours de la déambulation dans ce jardin, on découvre de part et d’autres de multiples personnages aussi intrigants, effrayants, que fascinants.Nous donnant une vue imprenable sur la vallée de la Toscane, le jardin est cerné par un immense mur d’enceinte pour nous intégrer au maximum dans la fascinante magie d'un univers intemporelle.
(Par Marion Fourré)

Le jardin de Fernand Chatelain et l’art brut

Personnage à deux têtes, années 70 Fernand Chatelain

Fernand Chatelain, Pégase, 1983
Jardin de Fernand Chatelain 1960-70
Fernand Chatelain est un artiste français né en 1899 et mort en 1988 en France. Avant de se lancer dans la création de son jardin, il était boulanger puis agriculteur, jusqu’à ce que vienne sa retraite en 1960. A partir de ce moment, accompagné de sa femme, il commençe à aménager son jardin avec des sculptures jusque dans les années 1970. Etant un homme spontané qui aime la plaisanterie, il laisse son sens de l’humour s’exprimer à travers un travail de sculpture étonnant, qui peut être qualifié d'art brut.Son jardin est situé en bordure d’une nationale, ce qui attire le regard des automobilistes. Il peint ses sculptures faites de ciment et matériaux de récupération avec des couleurs vives. Il crée toutes sortes de personnages, des créatures imaginaires telles que des centaures, des anges, des bêtes fantastiques parfois sans têtes et des animaux plus réalistes.
Abandonné après sa mort, le jardin voit la nature reprendre le dessus. En 2008, il est restauré. Ainsi le jardin de Fernand Chatelain retrouve sa poésie.

(Par Coline Hercouet)

Alan Sonfist et la Forêt primitive au cœur de New-York

Alan Sonfist, Times Landscape, Mahattan, 1965 à aujourd'hui
Alan Sonfist, Times Landscape, Mahattan, 1965 à aujourd'hui


Considéré comme le père du Land Art et de l'Art environnemental , Alan Sonfist mêle l’art et la science. Ses premiers travaux dans les années 1960 et 1970 ont contribué à lancer le mouvement de la sculpture spécifique au site. Aujourd'hui, il continue de promouvoir l'énergie durable et sensibilise au changement climatique mondial avec des projets internationaux . Times Landscape, est la création d’une foret semblable à celles qui devaient exister lors de l’arrivée des Colons sur un terrain vague en plein cœur de Manhattan. Par la reconstitution de cette forêt, Alan Sonfist veut présenter une vision vivante de ce qui a existé aux Etats-Unis avant l’urbanisation des villes comme Manhattan. L’artiste veut montrer la valeur du passé de la terre mais aussi la vulnérabilité de notre environnement. Alan Sonfist a déclaré : « Comme nous sommes entrés dans l'ère du XXIe siècle, nous sommes confrontés à un nouvel horizon de la façon dont la nature va interagir avec l'environnement urbain. L'essence de mon art est d'inspirer un dialogue avec les citadins en ce qui concerne leur impact sur ​​la Terre. (…) ». Times Landscape a été parmi les premières œuvres d'art de premier plan dans le mouvement Land Art. Aujourd’hui, cette œuvre est largement utilisée comme source d'inspiration pour la création de paysages urbains naturels.
(Par Arthur Godet)


Ian Hamilton Finley

Statue du jardin Little Sparta
Ablettes de calcaires du jardin little sparta
Stele du jardin Little sparta
Ian Hamilton Finley est un poète, sculpteur, philosophe, paysagiste écossais contemporain. En 1966, il s’est installé dans une petite ferme nommée Little Sparta, située au milieu des marécages où il a créé un jardin artistique inspiré du jardin d’Ermenonville de Jean Jacques Rousseau, constitué de petits temples, de colonnades et de ruines artificielles. Dans son travail il donne une place importante à l’écriture gravée en latin sur des pierres, des éléments architecturaux, comme au parc de Kerguéhennec, en Bretagne, où il a conçu 10 plaques de calcaires où se trouvent gravées le nom d’un des arbres et son appellation latine, ou le nom des couples de la littérature qui ont entrelacé leurs initiales dans l’écorce. Il reconnait en la Langue un pouvoir et une force qu’il inscrit dans ses jardins.
(Par Pauline Jouitteau)

Le Jardin étoilé de Kinya Maryama à Paimboeuf

Jardin étoilé, Kinya Maryama


Croquis pour le Jardin étoilé, Kinya Maryama 


Paimboeuf est situé dans l’ouest de la France en Loire atlantique. Cette ville est en plein cœur de l’Estuaire de la Loire. Kinya Maryama est un architecte-artiste-paysagiste.

En 2007, il crée avec les étudiants de trois Écoles nationales supérieures d’architecture (Nantes, Versailles et Tokyo), le Jardin étoilé. Ce dernier a été imaginé à partir de la constellation de la Grande Ourse. Pour le construire, il utilise des matériaux de la région (ardoises, sable et terre des bords de Loire, filet de pêche, roseaux...). 

En 2012, le jardin s’inscrit dans son milieu naturel, les modifications apportées sont surtout végétale. C’est un jardin où l'on peut déambuler, grimper, se reposer, se promener, y jouer, s’y poser, y respirer…

(Par Charlotte de Rafelis) 


Intervenir dans les jardins :

Structures végétales et éphémères Patrick Dougherty

Patrick Dougherty - Douves du Château des Duc de Bretagne

Château de Trevarez, Patrick Dougherty


Patrick Dougherty est un artiste américain spécialisé dans la construction de structures végétales éphémères. Ces oeuvres sont constituées de branchages entremêlés qui semblent vivants, en perpétuel mouvement. Ces sculptures peuvent être monumentales et s’imposent dans le lieu dans lequel elles sont installées. Il puise son inspiration dans la nature, dans la forêt, et des animaux bâtisseurs de la forêt. Ses créations deviennent des cathédrales vertes de la foret éphémères.
Patrick Dougherty a réalisé cette année une de ses oeuvres dans les douves du château des ducs de Bretagne à Nantes, et une autre dans les jardins du château de Trevarez dans le Finistère.
(Par Charlotte Quesnel)




Festival de Chaumont sur Loire

Le Domaine de Narcisse, de Carlotta Montefoschi, Niccolo Cau, Luigi Rebecchini,
Francesco Jacques Dias, Ricardo Walker campos, Francesca Romana Guanaschelli et
Maria Cecilia Villanis Ziani, sur le thème Jardins des pêchers capitaux, 2014
Le jardin bleu, de Jerôme et Christian Houadec, sur le thème Jardins des délices et des délires, 2012
Cheveux d'Anges, de Christophe Marchalot et Félicia Fortuna, sur le thème "Jardins corps et âmes", 2010 
Créé en 1992, le Festival des Jardins est accueilli par le Domaine de Chaumont-sur-Loire. Cet évènement propose chaque année un thème différent à partir duquel des artistes, des paysagistes des architectes proposent une création paysagère. Ainsi, chaque année, plusieurs centaines de participants concourent et seulement quelques dizaines sont retenus. Chacun des jardins réalisés vous transportera dans un autre monde, plein de poésie et de tranquillité. Le thème de cette année 2015 sera celui des "jardins/collection", n’hésitez pas à vous y rendre à partir du mois d'avril.
(Par Morgane Thomas)

Claude Ponti au Jardin des Plantes de Nantes

L’Appouare Vagabonde Mirante, Jardin des Plantes, Nantes.
Les Totémimiques, Claude Ponti, Jardin des Plantes, Nantes

Le Poussin Endormi, Claude Ponti, Jardin des Plantes, Nantes.
Claude Ponti, est ce célèbre auteur dont les livres ont bercé notre enfance. A partir de ses dessins, les jardiniers du Jardin des Plantes de Nantres ont composé des histoires « à dormir debout » accompagnées de créations botaniques toutes plus farfelues les unes que les autres.
Parmi ces personnages tout droit sortis de son imagination, on trouve les Totémimiques, troncs d’arbres surmontés de pots de fleurs-visages aux expressions amusantes, le Poussin Endormi, fait de bambous, de feuilles ou de bois et adossé au Banc Géant, ou encore L’Appouare Vagabonde Mirante, qui, selon Claude Ponti est un « végétal symbiotique formé par l’association d’une algue microscopique et d’un champignon filamenteux ». Certaines plantes seraient même arrivées à Nantes sous hypnose après un long voyage depuis la « Sibérie Ornementale »…


(Par Elise Huneau)


Alexis Tricoire dans les Grandes Serres du Museum d’Histoire Naturelle, Paris, 2014

Alexis Tricoire dans les Grandes Serres du Museum d’Histoire Naturelle, Paris, 2014
Alexis Tricoire dans les Grandes Serres du Museum d’Histoire Naturelle, Paris, 2014
Alexis Tricoire dans les Grandes Serres du Museum d’Histoire Naturelle, Paris, 2014
Alexis Tricoire dans les Grandes Serres du Museum d’Histoire Naturelle, Paris, 2014
Alexis Tricoire, né à Paris en 1967 et diplômé de l’ENSAD en 1994, est l’un des chef de file du design végétal, une discipline qui allie l’expression artistique, l’architecture, l’innovation technologique et la botanique.
Designer de formation, Alexis Tricoire explore depuis 2006 les limites du possible entre le design et le végétal, la plante et l’objet. En tant que “plasticien du végétal”, terme qui lui semble le plus juste pour définir son travail, il est aujourd’hui un acteur majeur d’une discipline en pleine mutation.
Pour la Paris Design Week et pendant tout l’automne 2014, Alexis Tricoire a investi les Grandes Serres du Jardin des Plantes avec une vaste exposition-installation délirante, du 6 septembre au 24 novembre 2014 : L’Exposition Hybridation.
Les Serres sont devenues le théâtre d’une intervention artistique avec une quarantaine de "scènes" se déployant dans différents milieux : la serre des forêts tropicales humides, la serre des déserts et milieux arides, la serre de Nouvelle-Calédonie, et la serre de l'Histoire des plantes. Les éléments installés en "populations" (pièces et matériaux issus du recyclage de l’industrie et de l’artisanat de la Brosserie française) révèlent et transcendent la beauté des paysages hybrides apportant une nouvelle lecture de la relation entre l’objet et la plante entre le naturel et le synthétique.
Elles font voyager le visiteur dans une rêverie poétique associée à une quête de connaissance botanique. Il s’agit ici de sublimer la beauté de cette nature recomposée en y insérant une dimension culturelle et industrielle. Un éclairage scénographique multicolore LED permettait de révéler le merveilleux de ces paysages hybrides et surréalistes. Cet assemblage inattendu invitait également à prendre du recul sur l’évolution des produits de notre civilisation au regard d’une nature immuable.
(par Amélie Galcera)


Sculpter la nature :

L’art topiaire

Joli mignon Dingo, parc Disneyland Paris
Jolies mignonnes formes géométriques, parc de Versailles



Tout le monde sait de quoi il s’agit sans jamais n’avoir trop su le nommer, l’art topiaire consiste simplement à tailler, sculpter des haies ou arbustes.

Cette technique développée depuis l’Antiquité, naît de la volonté des jardiniers de sculpter des formes dans le végétal. Il suffit de s’équiper de cisailles, taille-haies et sécateurs mais aussi de s’attaquer à des plantes qui s’y prêtent (le plus souvent du buis), durant la période de mai à septembre. Souvent assimilées aux jardins à la française, les formes sculptées de l’art topiaire peuvent être géométriques comme figuratives, redonnant ainsi de l’élégance ou de la fantaisie aux jardins qui les arborent.

Un médium laissé pour compte quant à l’Art, ou trop souvent apparenté à l‘iconographie du kitsch, l’art topiaire mérite cependant une autre image que celle du “joli mignon”, tant son éventail de possibilités, encore inexploité, demeure infini.

(Par Clément Lemiere)


Arbres en béton, Mallet Stevens, Jean et Joël Martel


Arbres en béton des frères Martel, Exposition des arts décoratifs et industriels, 1925




Robert Mallet Stevens, architecte et designer, dessine un arbre cubique. Les sculpteur Jean et Joël Martel reprennent les dessins de Mallet-Stevens et conçoivent cet arbre en béton pour le jardin cubique de l’exposition des arts décoratifs et industriel de 1925. Mallet-Stevens sera lui-même présent à cette exposition.
Cet arbre en béton hybride, entre nature et artifice s’inscrit dans le contexte de l’époque où la modernité cherche encore sa place. Le béton est fait pour durer dans le temps, mais sa longévité est-elle vraiment supérieure à celle d’un arbre ? Le rapport au temps parait essentiel dans cette réalisation : les formes de l’arbre en béton restent immuable, quelle que soit la saison.
Ainsi Mallet-Stevens et les frères Martel ont créé un jardin en manipulant la forme même du « végétal », plutôt que jouer sur son emplacement.
(Par Neha Hassanbay)


Puppy Jeff Konns

Puppy, Jeff Konns , 1992 - Bilbao

Jeff Konns est un artiste contemporain américain. Sur le thème de « l’art et jardin » Il est particulièrement connu pour avoir réalisé le géant Puppy de 12,4 mètres de haut près du musée de Guggenheim à Bilbao en 1992. Ce gigantesque chien orné de fleur de jardin est constitué d’une structure en acier inoxydable qui soutient donc le terreau et les fleurs en prenant la forme voulue.
C’est une œuvre à la fois poétique, mais également décalée. En effet, la structure est fabriquée en acier et est recouverte de fleurs comme les mosaïcultures qui font référence aux jardins européens du XIXe siècle. D’un autre côté, on peut considérer le chien comme étant fidèle au poste, toujours présent, comme le gardien du musée Guggenheim. Il reste printemps, été, automne, hiver. Le paysage change et Puppy aussi change de couleur. Il s’adapte et la nature qui le recouvre, ce qui lui donne encore plus un côté vivant. Puppy accueille les visiteurs et porte un message de confiance et de sécurité.
(Par Perrine Bader)

Le mur végétal et Patrick Blanc

Mur végétal, Patrick Blanc, Musée des arts premiers, Paris

D’une surface de 800 m², le mur végétal du Musée des Arts Premiers à Paris, conçu par Patrick Blanc, se compose d’environ 15000 plantes issues principalement du Japon, de la Chine, des Etats-Unis et de l’Europe centrale.
Le Mur Végétal est basé sur une nouvelle technique de culture verticale assurant tout au long de l’année la végétalisation des surfaces des bâtiments, quelle que soit leur hauteur, garantissant une durée d’au moins trente ans.
Le procédé du « Mur Végétal » est basé sur la connaissance des plantes et de leurs exigences environnementales. L’agencement harmonieux des surfaces végétales permet de recréer des milieux vivants très comparables aux milieux naturels, alors que les matériaux utilisés sont des créations de l'homme. Le métal et le plastique utilisés ont une durée comparable à celle de rochers où s'installent naturellement ces plantes. Les murs vides représentent de nombreux espace libre en milieu urbain. Ce nouveau procédé démontre à présent que certains matériaux de construction sont loin de s'opposer à la vie et peuvent parfois constituer un excellent refuge pour la biodiversité.

(Par Louise Robert)



Green Guerilla Liz Christy




Green Guerilla consistait à la base à végétaliser les friches à New York dans les années 1970 et fut impulsée par l’artiste Liz Christy, afin de réanimer les quartiers abandonnés.
"L'ambition de Green Guerilla est de réveiller les consciences non pas écologiques, mais d'un mieux vivre communautaire en ville et inciter les gens à reconquérir leur espace urbain". Il s’agit de réconcilier les grandes mégalopoles avec la nature. Leur action se concentre surtout dans quatre villes : New York, Tokyo, Rio de Janeiro et Paris. A chaque ville un enjeu particulier.
Par exemple, pour la ville de Paris un challenge est lancé :
« Berlin compte 25m2 d’espaces verts par habitant, Londres 45m2, Paris, seulement 5m2 ! Le défi est lancé, la ville doit passer à 30m2 d’espaces verts par habitant dans les années à venir».
(Par Morgan Boulet)






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