lundi 17 février 2014

Art et nature

ART et NATURE

Le XXème siècle voit ce passage intéressant d'un art de représentation du paysage, à un art qui se crée directement dans le paysage. L'artiste change de point de vue, il n'est pas seulement face à la nature, face au paysage avec cette volonté de le saisir, de le reproduire sur sa toile, mais se veut acteur, faisant de la nature, du paysage, le matériau de son œuvre. Le Land Art est une tendance de l'art contemporain utilisant le cadre et les matériaux de la nature. Les motivations du Land Art sont avant tout de se débarrasser de l’art de chevalet, des grands principes du Modernisme mais aussi de lier l'art et la vie. Les œuvres, pouvant atteindre d'imposantes dimensions, sont souvent à l'extérieur ce qui les rends éphémères. Cette tendance est apparue à la fin des années 1960 aux Etats-Unis, avec les "Earthworks". Les "Earthworks" sont des grands travaux de terrassement issus d'une forte volonté de quitter le cadre contraignant des galeries d'art et des musées. Dès lors, les artistes travaillent dans la nature, "in situ" et veulent à tout prix "sortir des sentiers battus". Cette démarche d'intégration de l'œuvre à l'espace est une véritable expérience au cœur du monde "réel". L'œuvre n'est plus sous l'influence seule de l'artiste, mais des intempéries et du passage du temps. La démarche artistique prend en compte la construction mais aussi la dégradation de l'œuvre, cette dernière est en perpétuelle évolution. L'exposition aux éléments et à l'érosion naturelle donnent une autre dimension à l'œuvre qui devient alors mobile et vivante. Les artistes cherchent à rendre leurs créations plus harmonieuse et expressive à travers un jeu entre espace-temps et imagination. Les paysages deviennent alors des supports à la démarche sensible et expérimentale des artistes, qui façonnent et modifient l'ordre naturel à leur image.


Marquer le paysage - Terrasser - Construire - inscrire

-Robert Smithson-


Robert Smithson (1938-1973) est un artiste américain appartenant proche de l'art minimal puis du land art.
En 1970, il réalise Spiral Jetty, au nord-est du Grand Lac Salé près de Rozel Point à Salt Lake City aux États-Unis. L'artiste aurait été attiré par ce lac car son eau est salée et rougeâtre. Cette spirale de 457 m de long et de 4,6 m de large, s'enroule dans le sens inverse des aiguilles d'une montre. Bâtie à l'aide de boue, de cristaux de sel, de rochers de basalte, de bois et d'eau elle a été construite pendant une période ou le niveau de l'eau du lac était anormalement bas à cause de la sécheresse. Au bout de quelques années, le niveau est remonté à la normale et a submergé l'œuvre pendant une trentaine d'années. À la suite d'une autre sécheresse, la jetée a émergé à nouveau en 2003 et est restée complètement exposée à l'air libre pendant presque un an. Le niveau de l'eau est monté à nouveau au printemps 2005 et a partiellement submergé l'œuvre une nouvelle fois.
Originellement composée de roche basaltique noire sur une eau rougeâtre, Spiral Jetty apparait maintenant largement blanche sur fond rose à cause des incrustations de sel et du niveau inférieur du lac. Au fur est à mesure elle s’efface et dans une dizaine d’années elle ne sera plus visible. [Magali Braud]



-Michael Heizer-

Né à Berkeley, Californie en 1944, Michael Heizer est un artiste contemporain qui réalise des sculptures à grande échelle dans le paysage. Michael Heizer à débuté sa carrière en tant que peintre et sculpteur, ses œuvres étaient pour la plupart conventionnelles et de petite taille. C'est vers la fin des années 60 que Michael Heizer a commencé à produire des œuvres beaucoup plus volumineuses dans le désert de la Californie et du Nevada. C'est d’ailleurs à la fin des années 60 qu'il signe son œuvre majeure le Double Négative qui s'apparente à une longue tranchée dans le désert, large de 10 m, profonde de 15 m et longue de 457 m. Elle résulte du déplacement de 244 000 tonnes de roches. Elle est qualifiée de négative puisqu'elle représente une soustraction de matière, en effet une partie du sol semble avoir disparu pour laisser place à un vide structuré. Dans une autre œuvre, le Complex City, il installe deux bâtiment aux dimensions gigantesques dans le désert du Nevada aux Etats-Unis. En s'inspirant d'architectures de civilisations, notamment Égyptiennes et Maya, l'artiste arrive à déstabiliser le spectateur. En effet, on est rapidement perdu face à ce type d'œuvre tant les échelles sont altérées. Le spectateur a du mal à définir si Complex City fait figure de sculpture ou d’architecture. Heizer l’a définie comme une sculpture, pourtant sa grandeur fait plutôt penser à une œuvre architecturale. [Tristan Riaud]





-Richard Long-


Richard Long est un sculpteur, peintre et photographe anglais, il est né le 2 juin 1945 au Royaume-Uni. Il est reconnu comme l'un des principaux artistes du land artIl va réaliser ses premières œuvres en extérieur dans les années 1960. La nature est son support d'expression, son but étant de révéler "l'esprit du lieu". Il déplace les éléments naturels le plus souvent à la main, toujours en représentant l'environnement. Son travail est éphémère, il réalise des photos de ses installations et garde les notes et croquis. Ce sont ces éléments qui seront ensuite dévoilés au public.

Dans le cadre de ses expositions dans des musées ou des galeries, il présente des œuvres "minimalistes", composés d’éléments naturels ramassés sur les sites.

Line made by walking (une ligne faite en marchant), est une réalisation in situ, de 1967, où l'artiste a seulement utilisé ses pieds. C'est une ligne matérialisée dans l'herbe, réalisée par une multitude d'aller-retour.


Suite à cette œuvre il va réaliser de nombreuses marches et voyages un peu partout dans le monde. Son concept était basé sur le fait que "l'art se fait en arpentant le lieu". Il a également réalisé en 1975 A Circle in Ireland. [Bettina Rambaud]



La Lumière - Les éclairs - les forces de la natures

-James Turell- 

La lumière pour matière
James Turrell incarne un nouveau courant artistique, dit « Light and Space », qualifié de courant luministe ou de minimalisme californien, qui deviendra internationalement reconnu. 
L’appropriation et la transformation de la lumière naturelle, particulièrement intense, voire cristalline, dans cette région des États-Unis, fondent la démarche de l’artiste.
James Turrell réalise ses sculptures de lumière dans des pièces où il vide totalement l’espace, obstrue les ouvertures et procède à de fines découpes dans les murs, afin de contrôler l’entrée de la lumière. Ces espaces dénués d’objets sont ainsi essentiellement habités par la lumière. Il revendique pour sa double appartenance à la culture scientifique et technique. Ses monochromes lumineux ne sont pas des tableaux de l'ère technologique. Pour Turrell ce ne sont ni des images, ni des objets.
L'art de Turrell nous met en présence de la lumière, il s'agit d'une démarche initiatique et non pas un art de la représentation ou du discours. " La lumière m'intéresse en fait comme la révélation même ".
" Je ne suis pas un artiste de la lumière. Je suis plutôt quelqu'un qui utilise la lumière comme matériau afin de travailler le médium de la perception ".
Roden Crater est un volcan de cendre naturelle situé dans le nord de l'Arizona. Depuis 1972, le projet de James Turrell a été de transformer le cratère en œuvre à grande échelle. Jeu de lumière, entre terre et ciel. 
Il convint la Dia Art Foundation d'acheter le site en son nom. Turrell a transformé le cône intérieur du cratère en une gigantesque œuvre, créant un lieu spécifiquement conçu pour observer à l'œil nu la lumière du ciel, le soleil et plusieurs phénomènes astronomiques. [Paulin Giret]

-Nancy Holt-

Nancy Holt est une photographe, cinéaste et avant tout plasticienne américaine née en 1938 dans le Massachusetts. Son travail se base sur la vision que la nature et l'univers peuvent nous donner. C'est donc à la fois avec simplicité et technicité qu'elle pose 4 grands cylindres de béton de 6 mètres de long orientés en fonction des solstices d'été et d'hiver. Une fois le spectateur à l'intérieur d'une de ces buses, il ressent grâce à un jeu d'échelle et de vision son appartenance à la terre et plus largement au cosmos. Une œuvre saisissante dans laquelle on aimerait se glisser et admirer le paysage. [Theophile Collet]


-Peter Hutchinson-

L’Homme et la Nature reliés de la façon la plus cohérente possible, c’est l’objectif de Peter Hutchinson, un artiste considéré comme l’un des pionniers du Land Art.
A la fin des années 60, cet artiste recouvrait ses toiles de peintures minimalistes. Par la suite, il assemble, colle, constitue des tableaux à base de photographies. Hutchinson se fait surtout remarquer par son œuvre The Paricutín Project où il dépose 200 kilos de pain et moisissures autour du volcan du Mt. Paricutín au Mexique. Une œuvre totalement délirante, qui fut évidemment temporaire, détruite lors d’une éruption de ce volcan, toujours actif. La nature, en détruisant son œuvre, joue un rôle crucial dans le travail de Peter Hutchinson. [Hugo Chaffiotte]

-Walter de Maria-

Walter de Maria (1935-2013) est un artiste américain. Diplômé de peinture de Berkeley en Californie, il s’impose dès 1969 comme l’une des figures majeures du Land Art.Son œuvre Light Field est une commande de la Dia Art Foundation qui s’occupe aussi de maintenir le site en état. L’installation, qui date de 1977, se trouve au Nouveau Mexique. Dans ce désert, sont installés 4oo piliers de fer mesurant entre 4m57 et 8m15. Cette installation est ouverte au public 6 mois de l’année pendant la saison des orages. Au cœur de la tempête, elle permet aux visiteurs d’admirer, depuis le poste d’observation, des toiles d’éclairs captées par les piliers. Cette œuvre donne l’impression que les éclairs sont maitrisés. En dehors de la saison des orages, l’installation garde des qualités esthétiques. En effet les teintes du métal des piliers changent en fonction de la lumière. [Camille Evrard]


Capter la poésie du paysage et des éléments naturels

-Andy Goldsworthy-

Andy Goldsworthy, artiste d'origine anglaise a grandi dans le Yorkshire. Très tôt dans sa vie, il a eu l'occasion de travailler dans les champs. C'est ici qu'il développe cet amour pour les matériaux bruts et la simplicité brute de la nature. Après des études aux beaux-arts, il développe son style, faisant souvent émerger dans le milieu naturel des formes géométriques, des éléments rappelant les constructions humaines dans un environnement vierge de toute intervention. Il aime à utiliser des motifs géométriques, souvent en opposition avec ce que la nature elle-même produit. Il entretient une étroite relation avec la nature et travaille uniquement à partir d'éléments présents dans l'environnement. Chacune de ses oeuvres est vouée à disparaître à plus ou moins long terme, il les immortalise par la photographie juste après leur création, au moment où elles n'ont pas encore subi les outrages du temps. C'est sa façon de montrer la fragilité de la nature elle-même et son amour pour cet environnement en danger. [Sullivan Joly]


-Nils Udo


Nils Udo, né en Allemagne en 1937 est un artiste multiple. Il commence par étudier la peinture, les arts graphiques, puis la photographie, estimant qu'elle traite de la nature de façon plus directe. Il s’intéressera ensuite aux installations et sculptures faites d'éléments naturels. La nature est en effet pour l'artiste l'élément fondateur de son travail, du sujet au matériau. Dans ses œuvres, il essaie de rendre compte de la nature tout en la détournant quelque peu de sa forme originelle.Ce "plasticien de la nature" pourrait s’apparenter au mouvement artistique de l’art éphémère et du Land Art, mais il se met en recul par rapport à ce dernier. C'est à la nature qu'il emprunte son matériau de base pour l'arranger de manière totalement inédite : un nid fait de troncs de bouleaux, de terre et de pierres, une maison d'eau monumentale en mer du Nord, construite avec des troncs d'épicéa des brindilles de bouleaux… En créant des œuvres éphémères, destinées à disparaître progressivement, l’artiste entend établir un "dialogue d’ordre spirituel et esthétique" avec la nature. Il dit lui-même "La nature est le thème de ma vie, mon art sort de cette expérience". Il compose aussi des tableaux d'une rare beauté composés uniquement d'éléments naturels, puis préserve ses œuvres de l'oublie grâce à la photographie. [Constance Barbeau]



-Christo et Jeanne-Claude-

Running Fence est une installation de Christo et Jeanne-Claude qui fut réalisée le 10 septembre 1976 et démontée 14 jour plus tard sans laisser aucune trace de son passage. Cette œuvre de 5 mètres de haut s'étend sur 40 km, le long des Comtés de Sonoma et de Marin, au Nord de la Californie au Etat-Unis. Running Fence ondula d’est en ouest tout en épousant les courbes des collines et en contournant les maisons et villages environnant avant de se jeter dans l’océan. Cette ligne brisée souligna la démesure de la nature en reliant deux symboles : une autoroute d’un côté et la mer de l’autre. [Manon Rio]


-Patrick Dougherty-


Patrick Dougherty est né en 1945 aux Etats-Unis. Il a été d'abord formé pour travailler dans l'administration hospitalière. Il commença à prendre des cours de sculptures dans les années 80 et est maintenant un artiste accompli du Land Art parcourant le monde pour répondre aux projets qui lui sont proposés. En 30 ans il a produit 200 œuvres. Le travail de l'artiste est un travail du bois. On pourrait le résumer à un tresseur de branches, mais son travail va bien au delà de ça. Prisé par les jardins botaniques, les musées ou encore les universités, Patrick Dougherty est contraint de s'adapter à son environnement c'est d'ailleurs ce qu'il fait. A chaque nouveau projet entrepris, il étudie d'abord minutieusement son environnement avant de penser puis de créer sa sculpture. C'est en ça qu'il remplit relativement bien les préceptes du Land Art puisqu'il s'adapte à son environnement et ne vient pas poser au beau milieu d'un paysage une sculpture qu'il aurait au préalable produite dans son atelier. [Eugénie Lacombe]



Habiter le paysage

-Tadashi Kawamata-




Kawamata est un artiste plasticien japonais, né en 1953, qui vit et travaille entre Tokyo et Paris principalement. Cet artiste a participé à de nombreuses expositions internationales comme la Triennale de Yokohama en 2005 dont il était directeur. Ses œuvres, in-situ et éphémères pour la plupart d’entre-elles, portent une réflexion sur l’espace architectural. En effet, il ne choisit pas au hasard les lieux qu’il réinvestit. Ce sont des lieux ayant une valeur particulière, une mémoire, une histoire. A Kassel, par exemple, l’artiste a travaillé sur une église en ruine, détruite durant la Seconde Guerre mondiale et qui n’avait pas été restaurée par la ville. Pour chacun de ses projets, Il commence donc par étudier attentivement la sensibilité du lieu ainsi que les relations humaines qui l’ont défini et les modes de vie qui en découlent. Tadashi Kawamata est donc très attaché à la démarche, comme il le dit lui-même : « Je ne fais pas cela pour le résultat (…). La démarche est plus importante ». Cela lui permet de déterminer progressivement et précisément la nature de son futur projet. Pour la réalisation, le bois reste son matériau de prédilection mais il utilise également des matériaux de récupération parfois issus d’un environnement immédiat. Les espaces où Kawamata est intervenu sont alors métamorphosés et notre vision de ces espaces évolue également. [Louison Guilbaud]

Vers une approche plus conceptuelle, plus participative

-Dan Graham-

Dan Graham est l'une des figures importante de l'Art contemporain depuis les années 1960. Pendant plus de la moitié d'un siècle, l'artiste Américain a jonglé entre les rôles d'artiste, écrivain, cinéaste et conservateur. Malgré le fait qu'il soit le plus souvent reconnu pour ses pavillons de verre et de miroir qu'il expose aussi bien en intérieur qu'en extérieur depuis la fin des années 1970, l'art de Graham est très varié, passant de la photographie aux performances artistiques... Au cours de sa carrière, l'artiste s'est intéressé à plusieurs questions et plus particulièrement à celles de l'espace privé et public. C'est au travers de ses pavillons de verre et de miroir que Dan Graham est parvenu à tracer une symbiose entre l'environnement architectural et leurs habitants. C'est d'ailleurs au travers de ces créations que la critique de Graham sur la société est la plus flagrante. Ces instruments de réflexion - aussi bien visuels que cognitifs - mettent en lumière ce côté voyeuriste que peuvent avoir les bâtiments contemporains.Graham lui-même décrit son travail comme des "formes géométriques habitées et activées par la présence du visiteur, provoquant un malaise et une certaine aliénation psychologique au travers d'un jeu permanent entre le sentiment d'inclusion et d'exclusion". Les pavillons attirent l'attention sur les bâtiments ou l'environnement en tant qu'instruments d'expression, forteresses psychologiques, marqueurs d'un changement social mais aussi de prismes au travers desquels nous pouvons nous apercevoir ainsi qu'apercevoir les autres. [Ophelie Brunet]



-Mary Miss-

Mary Miss est un artiste qui travaille sur des nouveaux moyens de faire participer tous les gens qui nous entourent. Au cours de sa carrière, elle a réalisé des installations temporaires dans des sites où elle propose des transformations importantes et déstabilisantes. Par exemple, son œuvre Piece connect the dots, réalisée en 2007. Cette œuvre est puissante grace à sa simplicité, elle a noté sur son site "Because of its location, the nature of the steep slopes and long approach upstream the city is highly susceptible to flooding. The city is considered to be a high hazard zone where the question is not if there will be a flood but when will it happen." [Shuhan Wang]



La marche comme œuvre

-Hamish Fulton-


"Souvent on me considère comme un sculpteur ou comme un artiste du Land Art. Je ne suis ni l'un ni l'autre. Je suis un artiste qui marche."

Né à Londres en 1946, Hamish Fulton est un "artiste marcheur", dont l'œuvre s'inscrit dans la lignée de l'art conceptuel et performatif. Il effectue des marches à pieds à travers le monde : les Artistic Walks, à la suite desquelles il expose des œuvres liées à chacune de ses expéditions (sculptures, affiches, photographies, dessins), qu'il qualifie de "mentales-sculptures", dans le sens où elles font références à des notions d’espace, de temps et de matière. Dans les années 90, Fulton commence à organiser des marches collectives, les public group walks ; orchestrées à la manière de chorégraphies. L'artiste invite les volontaires à faire partie intégrante de son œuvre, en déambulant à l'intérieur d'un périmètre pendant un temps donné.

Hamish Fulton considère que son travail n'est toujours pas compris par les historiens de l'art, incapables selon lui de théoriser l'expérience de la marche. [Thomas Laroche]




Une dimension écologique

-Alan Sonfist-


Time Landscape

Après l'obtention de sa maitrise en Art à Hunter College, Alan Sonfist décide d'étudier la psychologie à Ohio State University. Ses travaux de recherche ont concerné la langue de la culture visuelle et de sa relation avec la psychologie humaine et l'environnement. Dès lors, Sonfist compose son premier projet intitulé Time landscape. Il s'agit d'une parcelle rectangulaire (25' x 40') constituée d'une palette d'arbres, d'herbes sauvages, de fleurs et de plantes au nord-est coin de La Guardia place et West Houston Street en 1978. Cette oasis de la croissance dans le milieu de la métropole, amène à se poser des questions sur les anciennes espèces de plantes indigènes de New York dans le paysage moderne. Cette espace a des vertus d'écosystème plus équilibré et cherche à souligner un paysage intact existant avant l'intervention humaines voire même à un endroit de commémoration. Ainsi, ce paysage fut un temps parmi les premières œuvres majeures de l'art du Land Art et fonctionne aujourd'hui comme source d'inspiration pour créer des paysages urbains naturels. [Tanguy Prigent]


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