jeudi 3 octobre 2013

Scopitone 2013

 EXPO SCOPITONE

La balade numérique...
Scopitone, c'est à la fois un festival de musique, mais aussi une série d'expositions d'art numérique qui se déploie dans plusieurs lieux de la ville de Nantes. Suite à notre visite, un petit aperçu de notre balade numérique…

Scopitone 2013 > la balade numérique from stereolux on Vimeo.

Lotus Dome - La poésie technologique
Lotus Dome est une œuvre réalisée par Daan Roosegaarde, artiste et innovateur Néerlandais, fondateur du Studio Roosegaarde qui est un laboratoire de conception sociale mettant en relation le spectateur, l'art, l'espace et la technologie. Lotus Dome est à l'image de ce que le studio produit de plus poétique. La structure représente un dôme qui évoque une plante aquatique. L’œuvre est formée de pétales en aluminium réactifs à sa lumière camouflée derrière ses feuilles, qui réagit à notre présence. De plus Lotus Dome éveille en nous des sensations particulières : il permet de garder émotionnellement connectés les composants technologiques de demain et la nature tactile des choses qui nous entourent. Le dôme était exposé dans une tour du Château des Ducs de Bretagne, espace particulièrement bien adapté par son aspect sombre et circulaire. [Jean-Baptiste Dodin]

Studio Rozengaard

Signal to noise - Collectif lab
Pour la 11ème fois sur Nantes, le festival de culture et d’art numérique « Scopitone » nous ouvre ses portes et nous fait découvrir de nombreuses œuvres toutes plus électriques les unes que les autres. L’installation Signal To noise du collectif belge Lab (Laboratoire d’architecture et d’Urbanisme) présentée au Lieu Unique de Nantes du 17 au 22 septembre était surprenante. En effet, l’œuvre est principalement composée de "split-flaps". 512 panneaux d’affichage au total ont été récupérés dans les aéroports et disposés en cercles concentriques sur quatre niveaux. 


L’ensemble de ses panneaux défile de façons saccadées et nous offre une symphonie de cliquetis mécaniques. Pour avoir été la voir, l’œuvre s’articule comme un ballet où chaque panneau forme une entité de manière à ce qu’une harmonie, aussi aléatoire soit-elle, se créée. À travers cette œuvre, le collectif Lab explore donc différentes notions, comme, la couleur, la lumière, le son et le mouvement. Je rajouterai même que cette installation nous fait réfléchir sur notre rapport à la machine. Ce dispositif interactif laisse parfois entrevoir des mots ou des débuts de phrases (aléatoire ?). C’est à se demander si la machine n’essaie pas de communiquer avec nous. [Elaura Couton]


Un dialogue bluffant !
VERSUS de David Letellier est une sculpture cinétique bicéphale (qui signifie qu'il y a deux éléments "pensant" qui bougent). Les deux têtes qui sont constituées de douze panneaux triangulaires, se font face et communiquent par le mouvement et le son. Lorsqu'un visiteur rentre dans la salle d'exposition, il fait du bruit et donc perturbe le dialogue mais l'enrichit en même temps. 
Par un moyen de capteur, les sons perçus par les sculptures sont analysés et transformés pour ressortir dans ce dialogue lancinant et étrange. Le mouvement de ces fleurs inspirée des orchidées noires redéfinissent l'espace dans lequel il se propage.
Le mouvement est ici utilisé comme œuvre d'art. [Apolline Hellez]

La fabrique / Scopitone 2013.

La semaine dernière, La Fabrique nous a ouvert ses portes dans le cadre du festival Scopitone, festival annuel transdisciplinaire d’art numérique se déroulant dans plusieurs endroits de la ville de Nantes .

La Fabrique se considère comme un laboratoire artistique qui gère plusieurs espaces de création et de représentation artistique, à savoir la fameuse salle de concert Stereolux, Trempolino, Apo33, Mire et Microfaune

Les expositions présentées la semaine dernière à la Fabrique oscillaient parfaitement entre les nouvelles technologies et la création, on se souvient notamment de Lightform de Mathieu Rivier, FireWall d'Aaron Sherwood et l'impressionnant Bearing Glocken de Kohske Kawase, une installation musicale qui génère des sons grâce à une série de petites billes qui frappent des lamelles d'acier.

Ce week-end, un public plus jeune a envahi les salles du Stéréolux : Vitalic et Superpoze ont fait la soirée d'ouverture. Le lendemain soir, Les Nantais Sexy Sushi ont donné une magnifique performance au coté de La Femme et de Carbon Airways.

La Fabrique nous aura donc offert une semaine culturelle de haut niveau dans le cadre du Scopitone.

The Lamp And The Glowworm au Stéréolux 

De nouvelles formes de vie seraient-elles susceptibles d'apparaître dans nos sociétés de plus en plus urbaines et technologiques ? C'est ce que laisse à penser l'étrange robot -ver luisant conçu par l'artiste Ruairi Glynn- qui niché dans sa vieille lampe, semble suivre, avec une prudence d'animal, le moindre des faits et gestes des spectateurs. Une installation poétique un brin surréaliste pour traduire sous une forme ludique la nature du principe d'interaction. [Margaux Rivierre]



The Lamp And The Glowworm from Robin Skytte on Vimeo.

Bearings Glocken - Une mélodie mécanique
Du 17 au 22 septembre 2013 était exposé au Stéréolux, sur l’île de Nantes, Bearings Glocken de Kawase Kohske, en présence de ce dernier. Il s’agit d’une machine-instrument automatisée produisant de une à cinq mélodies différentes composées par le musicien japonais, à l’aide de billes d’acier rebondissant sur des lames métalliques, un peu à la manière d’un xylophone. Les billes, stockées dans des sortes de réservoirs au dessus des lames, sont relâchées par un mécanisme sur celles-ci, produisant ainsi la mélodie. La machine, essentiellement transparente, est très bien mise en valeur par l’éclairage dans une pièce sombre. Elle est mise en route par pression de l’interrupteur sphérique transparent qui s’éclaire en orange une fois que les billes sont remontées dans les réservoirs ; c’est alors une ambiance toute particulière qui se crée, laissant place à l’enchantement et à l’admiration. Les spectateurs assis par terre devant l’instrument découvrent, non sans émerveillement, la douce musique. On retombe en enfance, avec ces airs presque familiers finalement, qui nous rappelleront pourquoi pas les berceuses et autres chansons de nos boîtes à musiques. L’harmonie est au rendez-vous, et le sourire des spectateurs est comme une récompense livrée à l’artiste et sa création. [Maxime Bigonnet]




Firewall, un mur de feu interactif
Firewall est une expérience atypique réalisée par l'artiste Aaron Sherwood en collaboration avec Mike Allison. C'est lors du festival Scopitone à Nantes que nous nous sommes retrouver face à cette installation multimédia interactive créant comme l'indique son nom, l'impression d'un mur de feu. 
Le principe est simple, une grande feuille de spandex (élasthanne), une fibre synthétique particulièrement réputée pour son élasticité, est étirée de manière à créer une toile tactile. Grace à la connexion à un boitier de détection de mouvement avec la technologie Kinect, elle agit comme une interface sensible au toucher du spectateur. Celui-ci peut s'approcher de cette toile, sur laquelle est projeté un visuel répondant aux mouvements, de manière à venir l'effleurer ou la caresser du bout de ses doigts. Il déclenchera alors en temps réel, autour du point d'impact, un mouvement du visuel semblable au mouvement et à la forme d'étincelles et de flammes virtuelles crépitantes provocant une mélodie sensible et expressive qui saura vous émouvoir et vous émerveiller. [Manon Lecoent]


Les spectateurs face aux œuvres
Étonnement, ébahissement, questionnement, émerveillement…diverses étaient les réactions des spectateurs face aux œuvres présentées. En entrant dans les différentes salles d’exposition, une ambiance sombre était installée à l’aide de grands tissus noir étendus sur les murs ; laissant le spectateur dans le suspense et l’appréhension. Arrivé devant l’œuvre certains restaient figés, immobiles, se demandant autour de quel concept était basée la machine. Chacun analysait à sa manière l’œuvre en action. Sur certaines, le spectateur pouvait entrer en interaction (comme par exemple « Firewall » de Aaron Sherwood). Tout d’abord les nouveaux spectateurs regardaient ceux qui étaient la depuis plus longtemps interagir avec l’œuvre. En les regardant, le spectateur lambda comprend comment l’œuvre machine fonctionne et répond à ses gestes. C’est alors qu’il exécute les mêmes gestes que les spectateurs précédents. Il s’approche, la touche, attend la réaction de la machine, s’éloigne, puis réessaye à nouveau.
En passant d’une salle à une autre, on pouvait entendre des discussions entre les spectateurs qui échangeaient au sujet des œuvres. Certains soulignaient la prouesse technique, d’autre la symbolique ou encore l’aspect philosophique de l’œuvre. Mais le thème étant l’art numérique, la question principale restait «Mais comment ça marche ? ». Et sur cette question s’installait le mystère et l’admiration chez les spectateurs… [Bérangère Lévy]

Interaction éclairante
Matheu Rivier est un artiste Suisse qui s’intéresse principalement aux arts numériques et apporte une grande importance à l'interaction entre l'Homme et la machine. Light Form est à se jour l'œuvre la plus aboutie de l'artiste en terme de réflexion et de réalisation. Il a déjà expérimenté d'autre dispositifs du même genre comme Light Wall qui implique le spectateur qui se trouve en possession d'une lampe et doit s'en servir comme une souris pour interagir avec l'écran.

Light Form ECAL/Mathieu Rivier from ECAL on Vimeo.
Quant à Light Form, c'est une plateforme tactile lumineuse en relief, constituée de plusieurs facettes triangulaires. Elle se trouve dans une pièce sombre pour qu'elle soit au centre de notre attention. En mode veille la plateforme change d'intensité lumineuse ce qui créait un effet d'optique, on a alors l'impression que celle-ci se met à bouger en faisant varier ses reliefs. D'un simple contact tactile, on peut modifier la forme des triangles, les allumer ou les éteindre. On à alors l'impression de se retrouver dans un monde parallèle, coupé de la réalité. 

On remarque clairement à travers ses différentes œuvres que l'artiste place les utilisateurs au cœur de ses préoccupations, ils font ainsi partie intégrante de ses œuvres. [Lisa Monsimier]

ExplorNova 360°, Bienvenu sur mars !
Que se passe-t-il dans l’univers ? Y a-t-il de la vie sur mars ? Les réponses à nos questions se trouvaient à ExplorNova 360° à l’école d’Architecture de Nantes. En effet, cette exposition nous plongeait dans l’Espace et nous faisait découvrir, par le biais de panoramas interactifs, les avancées des recherches du télescope spatial Herschel de l’ESA sur Mars. ExplorNova 360° nous fait donc pénétrer facilement dans l’Univers par un simple mouvement de doigt sur l’écran. Pour accompagner cette exposition, le dispositif sphérique nommé Naexus, créé par l’école d’Architecture, présente une vidéo panoramique de Mars où nous pouvons découvrir les premières images en haute définition de la planète rouge. [Eglantine Cassand]

Cycloïd-E, un système de pendulaires déséquilibrés.
Ce projet par le collectif suisse Cod.Act est composé de cinq bras d'aluminium pesant chacun 60 kilos reposant sur un socle de une tonne.

Les bras pivotent aléatoirement en fonction du moteur fixé sur le socle. Différents sons sortent des tubes, l'intensité variant en fonction de la vitesse de rotation enregistré par les capteurs dans les tubes. Les sons changent toutes les vingt-cinq minutes. Ce travail parle des rapports entre les sons et le mouvement, l'harmonie et le chaos.
L'effet est clairement impressionnant et du plus réussis, vous ne verrez pas le temps passer devant cet instrument artistique. [Antoine HAMON]


TREMPOLINO 

Trempolino est un lieu Nantais, il permet de boire ou de se restaurer. Mais avant tout, il est investi par une association composée de personnes à sensibilité artistique. De ce fait, Trempolino participe à des projets visant à accompagner des artistes en tout genre. Des concerts, des défilés, des expositions sont présentés dans ce lieu culturel et dynamique, accessible à tous (car le plus souvent les entrées ne sont pas payantes), dans lequel se ressent une certaine diversité de pratiques artistiques.

Trempolino est également un lieu de répétition pour les musiciens, et propose des ateliers instrumentaux et de pratique de la scène. Ce lieu présente une architecture atypique, en effet il est constitué d'un cube métallique posé sur un ancien blockhaus et est composé de sept niveaux. 

Prochain évènement : le 15 octobre, les groupes de musique répétant actuellement à Trempolino se produiront sur scène (15 minutes chacun). Une belle occasion de se faire une idée de la vitalité du lieu. [Romane Torqueau]

Horaires : 9h30-12h30 / 14h-18h30 du lundi au vendredi. ( hors évènements spéciaux ) 

Trempolino


Robotique et musique
Dans le cadre des expositions Scopitone, l’allemand Moirez Simon Geist expose au Trempolino son robot percussionniste MR808, qui n’est autre qu’une batterie géante permettant la reconstitution réelle du sons des boites à rythme de 1980 (Transistor Rythm). L’installation est constituée d’instruments à percussions: caisse claire, grosse caisse, charleston, carabassa, claves, cymbales ride, claps, qui sont contrôlés par deux écrans tactiles mis à disposition des spectateurs/acteurs. Le nom de la machine : MR808 est un clin d’œil à l’une des premières boites à rythmes : la Roland TR-808. [Guillaume Allemon]



STEREOLUX 

Géré par Songo, Stéréolux est un centre culturel particulièrement actif proposant de multiples activités. Il se situe à La Fabrique sur le boulevard Léon Bureau. On peut y trouver 2 scènes "MICRO" (400 places) et "MAXI" (1200 places), un plateau multimédia ainsi que quatre laboratoires de recherche : APO 33 (laboratoire artistique dédié à l’émergence), Microfaune (organisateur de concert), Mire (promotion du cinéma expérimental et d’image en mouvement) et Trempolino (accompagnement d’artistes). 

Depuis que ses portes se sont ouvertes en 2011, il accueille de nombreux artistes (qu'ils soient comédiens, musiciens, chanteurs, plasticiens...) et propose des ateliers notamment dans les domaines de l'art numérique et de la musique. Il se tourne plus spécifiquement en direction des nouvelles formes artistiques. 

Dans le cadre de Scopitone (festival d'art numérique), Stéréolux accueille les artistes plasticiens AAron Sherwood avec Firewall, Mathieu Rivier avec Light Form, Kohske Kawase avec Bearings Glocken, Rhizomatiks avec Pulse et enfin Ruairi Glynn avec The Lamp and the glowworm. (Des vistes scolaires ou en groupes sont proposées). 

Prendront places également de nombreux spectacles/performances ainsi que des concerts produisant des artistes tels que Vitalic, Sexy Sushi ou encore La Femme

Pour tout renseignement rendez vous sur le site officiel de Stereolux.

[Pauline Sparfel]


Hard Pulse

Pour la 12em édition de Scopitone, la performance Pulse ouvre le festival des cultures électroniques et art numérique. Ce ballet pour trois danseuses et trois robots est signé le collectif japonais Rhizomatiks. Le robot n'est plus un ennemi mais un compagnon avec lequel les danseuses évoluent en harmonie. Pulse, réussit à créer une relation entre l'homme et la machine. Avant-gardiste sur tous les plans, il réinvente le ballet avec une chorégraphie originale. Le spectateur peut aussi prendre la place des danseuses et tester le mapping (projection d'images en relief) sur lui. [Liz Gautier]

Pulse Scopiton

Le mot de la fin

Encore une fois Scopitone a su nous faire vivre des expériences où le numérique exacerbe nos sens. Des œuvres où les matériaux semblent prendre vie, aux concerts survoltés, la programmation Scopitone nous a encore offert des effets sonores, lumineux et tactiles, nous immergeant aux delà des plus grands films de science fiction. Avec cette édition sur-puissante, le futur n’a qu’à bien se tenir ! [Thibault Merlet]

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